Reed Brody

avocat américain

Reed Brody, né le à Brooklyn[1], est un avocat américain, spécialisé dans la défense des victimes des régimes dictatoriaux.

Ancien conseiller juridique et porte-parole de l’organisation Human Rights Watch, il est surnommé « le chasseur de dictateurs » en raison de sa participation, au soutien des victimes, à la lutte contre l’impunité de dictateurs comme Augusto Pinochet, Jean-Claude « Baby Doc » DuvalierHissène Habré ou Yahya Jammeh.

Très impliqué au côté des victimes du régime Habré dans leur lutte contre l’impunité, il fait partie de l’équipe représentant les victimes du dictateur tchadien devant les Chambres africaines extraordinaires. La condamnation d’Hissène Habré, en 2016, marque la fin de dix-huit années de lutte pour s’assurer que les crimes commis par le dictateur et sous ses ordres ne restent pas impunis et que ses victimes puissent obtenir réparation. De ce combat pour la justice, Reed Brody tire un livre, La traque de Hissène Habré : juger un dictateur dans un monde d’impunité[2], dans lequel il retrace le combat des victimes, avocats, juristes et enquêteurs internationaux pour parvenir à faire juger l’ancien chef d’État.

Reed Brody travaille actuellement avec des victimes de l’ancien dictateur gambien Yahya Jammeh.

Enfance et éducation modifier

Né en 1953 dans un milieu juif new yorkais, Reed Brody grandit à Brooklyn, élevé par sa mère, professeur d’art. Son père, Ervin Brody, est un champion de tennis et de tennis de table hongrois dans les années 1930. Après avoir passé trois ans dans des camps de travail allemands et ukrainiens, il rejoint la résistance et les partisans de Tito puis l'Armée rouge, participe à la libération de Budapest puis émigre outre-Atlantique en 1949 où il enseigne la littérature slave, Albert Camus, Tolstoï et Dostoïevski, à la Fairleigh Dickinson University.

Reed Brody est diplômé en sciences politiques de l'Université Fairleigh Dickinson (où il participe au mouvement d'opposition à la guerre du Vietnam), et en droit de l'Université Columbia. Dans le cadre de ses études de droit, il enseigne en tant qu'assistant de professeur à l'Université Panthéon-Sorbonne à Paris.

Carrière modifier

Reed Brody se décrit comme étant avant tout « quelqu'un qui se bat aux côtés des victimes » de régimes dictatoriaux, du Chili au Tchad[3].

Sa carrière de « militant de la lutte des peuples en souffrance »[4] débute en 1984, lorsque Reed Brody quitte son poste de substitut du procureur de New York pour se rendre au Nicaragua sandiniste. Il enquête et découvre les preuves des atrocités commises par les contras, les opposants armés au gouvernement révolutionnaire de Managua, avec le soutien de l'administration Reagan à Washington. Publié à la une du New York Times, le « Contragate », le fait passer aux yeux de Ronald Reagan pour « un agent sandiniste ».

De 1987 à 1992, il codirige la Commission internationale de juristes à Genève, puis participe à la Commission des droits de l'homme des Nations Unies et tisse des liens avec les mouvements de défense des droits humains. Il fait partie de diverses missions d’enquête ou d’observation pour les Nations unies, au Salvador et en République démocratique du Congo. Il est directeur exécutif de l'International Human Rights Law Group (l'actuel Global Rights) de 1992 à 1994. En 1995 et 1996, il coordonne une équipe juridique internationale, mise en place par le président d’Haïti et chargée de poursuivre en justice les auteurs de crimes contre les droits de l’homme.

Il intègre Human Rights Watch en 1998, où il travaille d'emblée sur deux moments capitaux pour la justice internationale et la lutte contre l'impunité : la Conférence de Rome où est signé le Statut de Rome, traité instituant la Cour pénale internationale, et l'affaire Pinochet devant la Chambre des Lords britannique.

Il est, depuis 2017, membre de la Commission internationale des juristes. Il est également membre du comité consultatif du Centre européen pour les droits constitutionnels et les droits humains.

Brody a notamment enseigné le droit en tant que chargé de cours et professeur adjoint à la Columbia University Law School et au Washington College of Law, et a été conférencier invité dans des universités comme Cornell, Georgetown, Harvard, NYU, Yale ou Sciences Po.

Le « chasseur de dictateurs » modifier

Reed Brody fait de la lutte contre l’impunité son combat. Il traque sans relâche les dictateurs en tous genres, pour remettre en cause l’état actuel du monde. Il affirme :

« Si vous tuez une personne, on vous envoie en prison. Si vous tuez 40 personnes, on vous envoie dans un hôpital psychiatrique. Mais si vous tuez 40 000 personnes, vous pouvez bénéficier d’un exil confortable avec un compte en banque bien fourni dans un autre pays. C’est cela que nous voulons changer[5]. »

Il participe à la campagne pour l’extradition de Pinochet en Espagne alors que l’ex-dirigeant chilien se trouve à Londres en 1998. En 1999, à Londres, la Chambre des lords suit Brody et rejette l’immunité de Pinochet. Ce coup d’essai, bien qu’inachevé puisqu'il regagne son pays après 17 mois d’assignation en résidence surveillée, est finalement une victoire. « Dans cette défaite, il faut voir une victoire de Brody : ce précédent a interdit à tous les despotes de se croire intouchables », commente un membre de l’entourage de Louise Arbour, haute commissaire aux droits de l’homme de l’ONU à l’époque[6].

En 2004, il est le premier à parler du sort des détenus à la prison irakienne d'Abou Ghraib, puis des mystérieuses disparitions de prisonniers d’Al-Qaïda[7].

En 2010, il assiste le gouvernement haïtien dans la préparation du procès contre l'ancien dictateur Jean-Claude Duvalier, dit « Baby Doc », et coécrit le rapport de Human Rights Watch, Haïti, un rendez-vous avec l’Histoire[8]. En tant que conseiller juridique de Human Rights Watch, il est l’auteur de plusieurs rapports sur le traitement des prisonniers par les États-Unis dans sa « guerre contre la terreur ».

En tant que membre de la Commission internationale des juristes, en 2023, il est le seul observateur extérieur à assister aux audiences du procès en appel de Desi Bouterse, ancien dictateur et président du Suriname, pour les meurtres de prisonniers politiques[9]. Il documente abondamment ce procès et permet sa médiatisation. Il s'agit, selon Brody, d'« une victoire pour la justice au Suriname et pour tous ceux qui combattent les abus de puissants dans le monde entier, cela rappelle que l’obligation de rendre des comptes n’a pas de date d’expiration »[10].

Parallèlement, il continue d'être très impliqué dans la documentation et la dénonciation des crimes internationaux commis par la Russie en Ukraine et par Israël à Gaza. En plus de son appui technique aux enquêteurs internationaux mettant en lumière les actes de guerre, il est régulièrement invité sur les plateaux pour expliquer l'actualité juridique internationale[11], décrypter les audiences de la Cour internationale de Justice[12] et dénoncer le double standard des dirigeants et de la communauté internationale lorsqu'il s'agit d'appréhender les crimes internationaux commis, et l'impact de ce deux poids, deux mesures, sur le système de justice internationale[13].

Dans les médias, il s'inquiète du retour probable de Donald Trump à la Maison Blanche et de l'impact que celui-ci aura sur l'État de Droit, aux États-Unis comme dans le monde[14].

Affaire Hissène Habré modifier

L'engagement de Reed Brody dans la lutte pour la justice internationale s'étend également à son travail aux côtés de l'Association des victimes des crimes et répressions politiques de l’ex-dictateur du Tchad, Hissène Habré. Depuis 1999, Brody a apporté son expertise juridique et son soutien aux victimes cherchant à obtenir réparation pour les atrocités commises sous le régime de Habré. Une étape cruciale dans cette quête de justice a été la découverte en 2001 des archives de la police politique de Hissène Habré, partiellement retrouvées dans un immeuble délabré. Ces archives ont permis à Brody et à d'autres militants des droits de l'homme de reconstituer le parcours d'opposants, dont celui de Rose Lokissim[15], et ont fourni des preuves cruciales pour les poursuites judiciaires ultérieures.

En 2000, à la suite de la plainte déposée par sept victimes tchadiennes, Habré est inculpé pour crimes contre l'humanité, crimes de guerre et actes de torture par la justice sénégalaise avant que celle-ci ne se déclare incompétente pour le juger à la suite d'une ingérence politique. Ses victimes se tournent alors vers la Belgique.

À l'issue de quatre années d'instruction, le juge belge Daniel Fransen délivre un mandat d'arrêt international afin d’obtenir l’extradition de Hissène Habré, inculpé de crimes contre l'humanité, crimes de guerre et actes de torture perpétrés durant les huit années de sa présidence de 1982 à 1990. Ce mandat visant à obtenir l'extradition de Habré vers la Belgique pour répondre de ses crimes devant la justice internationale est une étape majeure dans la quête de justice des victimes.

La question de l’extradition de l’ancien dictateur tchadien crée une forte tension au sein de la communauté internationale. Les autorités sénégalaises font soumettre la question à l'Union africaine pour « indiquer la juridiction compétente » pour juger Habré. Le , l'Union africaine donne mandat au Sénégal de poursuivre Hissène Habré « au nom de l'Afrique », ce que le président du Sénégal, Abdoulaye Wade, accepte[16].

Grâce à l'engagement et à la détermination des associations de victimes, avocats et défenseurs des droits, l'affaire Habré a continué à progresser malgré les défis et obstacles rencontrés. En 2008, Habré a été arrêté au Sénégal et placé en détention provisoire en attendant son procès.

Le procès de Hissène Habré s'est ouvert devant les Chambres africaines extraordinaires (CAE), juridiction spéciale créée au sein du système judiciaire sénégalais pour juger les crimes commis sous le régime de Habré. Reed Brody a joué un rôle central dans la coordination des efforts des avocats et des organisations de défense des droits de l'homme pour garantir un procès équitable et transparent.

En 2016, après un long processus judiciaire, Hissène Habré est reconnu coupable de crimes contre l'humanité, de crimes de guerre et de torture par les CAE[17]. Cette décision historique a marqué la première fois qu'un ancien chef d'État africain était jugé et condamné pour de tels crimes par un tribunal d'un autre pays africain[18]. Le verdict a été salué comme une victoire pour la justice internationale et comme un exemple de l'importance de la responsabilité des dirigeants pour leurs actes. Reed Brody a souligné l'importance de ce jugement pour les victimes de violations des droits de l'homme à travers le monde et a appelé à ce que d'autres responsables de crimes similaires soient traduits en justice[19].

Après la condamnation de Hissène Habré en 2016, les efforts se sont concentrés sur la mise en œuvre de la décision des Chambres africaines extraordinaires (CAE) et sur l'indemnisation des victimes. Reed Brody et son équipe ont continué à travailler avec les victimes et leurs familles pour obtenir des réparations financières et symboliques pour les souffrances endurées sous le régime de Habré.

En 2021, la Cour internationale de Justice a ordonné au Sénégal de verser des réparations aux victimes de Hissène Habré, reconnaissant ainsi le droit des victimes à des réparations adéquates conformément aux normes du droit international. Cette décision a été saluée comme une étape importante dans la quête de justice et de réparation pour les victimes de violations des droits de l'homme en Afrique et dans le monde.

Dans le cadre de cette ordonnance de réparation, le Sénégal est chargé de mettre en place un fonds spécial pour indemniser les victimes de Hissène Habré. Reed Brody est activement impliqué dans le processus de mise en œuvre de cette ordonnance, travaillant en étroite collaboration avec les autorités sénégalaises, les organisations de défense des droits de l'homme et les représentants des victimes pour garantir que les réparations soient distribuées de manière équitable et transparente[20].

Le fonds de réparation vise à fournir une compensation financière aux victimes, ainsi que des mesures de soutien psychosocial et médical pour les aider à reconstruire leur vie après les traumatismes subis. Reed Brody a souligné l'importance de ce processus de réparation pour reconnaître le préjudice subi par les victimes et pour contribuer à leur rétablissement et à leur réhabilitation dans la société.

Au début de l'année 2024, les premiers versements de réparations ont été effectués[21]. Ces versements marquent une étape importante dans le processus de mise en œuvre des réparations. Reed Brody a salué ces premiers versements comme une avancée significative dans la reconnaissance des souffrances endurées par les victimes sous le régime de Habré[22].

Le processus de versement des réparations a été supervisé de près par Reed Brody et d'autres défenseurs des droits de l'homme, ainsi que par les autorités sénégalaises et les organisations internationales. Il vise à garantir que les victimes reçoivent une indemnisation équitable et transparente pour les préjudices subis, conformément aux normes du droit international.

Ces premiers versements de réparations soulignent l'engagement continu en faveur de la justice et de la réparation pour les victimes de violations des droits de l'homme en Afrique et dans le monde. Reed Brody continue de plaider pour que tous les responsables de crimes similaires soient traduits en justice et pour que les victimes reçoivent la reconnaissance et la réparation qu'elles méritent.

La Traque de Hissène Habré : juger un dictateur dans un monde d’impunité modifier

L'affaire Hissène Habré et le combat des victimes pour lutter contre l'impunité du dictateur tchadien et de ses hommes de mains ont été narré par Reed Brody dans un livre, La Traque de Hissène Habré : Juger un Dictateur dans un Monde d’Impunité[23], paru, dans sa version française, en mars 2024. Ce livre n'est pas qu'un simple récit des événements entourant l'affaire Hissène Habré, c'est un compte rendu de la quête de justice internationale menée par les victimes, activistes et avocats, mettant en lumière les défis, les triomphes et les leçons tirées de cette lutte.

Dans ce livre, Brody offre un compte rendu détaillé des étapes clés du processus judiciaire, depuis les premières plaintes déposées par les victimes jusqu'à la condamnation finale de Habré pour crimes contre l'humanité, crimes de guerre et actes de torture. L'ouvrage présente une analyse approfondie des défis juridiques, politiques et humanitaires rencontrés tout au long de cette affaire, mettant en lumière les stratégies et les tactiques utilisées par les avocats des victimes pour obtenir justice. Brody examine également les implications plus larges de cette affaire pour la lutte contre l'impunité des dirigeants tyranniques et pour la promotion de la justice internationale.

Le livre s'appuie sur des recherches approfondies, des entretiens avec des acteurs clés et des documents juridiques pour offrir une perspective nuancée et documentée sur cette affaire emblématique de justice internationale. En explorant les réussites, les défis et les leçons apprises tout au long du processus, Brody offre aux lecteurs un aperçu des enjeux complexes liés à la poursuite des responsables de violations des droits de l'homme à l'échelle mondiale.

La Traque de Hissène Habré constitue ainsi une contribution importante à la littérature sur la justice internationale et les droits de l'homme, offrant une analyse approfondie d'une affaire emblématique de lutte contre l'impunité des dirigeants tyranniques.

Affaire du juge Baltasar Garzón modifier

Il suit de près le procès du juge Baltasar Garzón, accusé d'outrepasser son mandat en n'appliquant pas la loi d'amnistie espagnole en ayant ouvert une enquête sur les disparitions survenues pendant la guerre d'Espagne et sous le régime franquiste. Garzón s'est fait connaître au niveau international en lançant un mandat d'arrêt contre l'ex-dictateur chilien Augusto Pinochet ainsi que contre d'autres personnalités étrangères d'importance en vertu de la compétence universelle.

En avril 2010, lors d'un rassemblement de plus de 60 000 personnes à la Puerta del Sol de Madrid, Reed Brody dénonce l'ironie que le juge Garzón soit poursuivi pour avoir tenté d'appliquer les principes qu'il avait avec succès promus à l'échelle internationale, dans l'affaire Pinochet[24]. Brody exprime alors son indignation devant le fait que le juge Garzón soit le premier magistrat en Espagne à être jugé pour avoir ordonné des écoutes téléphoniques[25].

Travail avec les victimes de Yahya Jammeh modifier

À partir de 2014, Brody a joué un rôle crucial dans la documentation et la poursuite des crimes présumés commis sous le règne de Jammeh, notamment des actes de torture, de disparitions forcées et d'exécutions extrajudiciaires. Son engagement à traduire en justice les responsables de ces violations a été un élément essentiel dans la quête de vérité et de réparation pour les victimes.

En collaboration avec des organisations de défense des droits de l'homme telles que Human Rights Watch et Trial International, Brody a contribué à sensibiliser le public et les instances internationales sur les abus commis en Gambie[26]. Son travail a permis de mettre en lumière les atrocités perpétrées par le régime de Jammeh et d'exiger des comptes à ceux qui en étaient responsables.

En 2017, suite à une transition politique en Gambie, les efforts de Brody ont abouti à l'ouverture de procédures judiciaires contre d'anciens membres du régime de Jammeh, notamment en ce qui concerne le massacre de migrants ouest-africains en 2005 et d'autres crimes graves. Ces développements ont été salués comme des avancées majeures dans la lutte contre l'impunité en Gambie et dans la région.

Parallèlement à ces poursuites judiciaires, la Gambie a mis en place une Commission vérité, réconciliation et réparations (CVRR/TRRC en anglais) chargée d'enquêter sur les abus commis sous le régime de Jammeh et de promouvoir la réconciliation nationale[27],[28]. Reed Brody a apporté son expertise et son soutien aux travaux de la CVRR, contribuant ainsi à la collecte de témoignages et à la recherche de vérité pour les victimes.

La CVRR a émis des ordonnances de restitution et de réparation en faveur des victimes des violations des droits de l'homme commises sous le régime de Jammeh[29]. De plus, plusieurs anciens responsables du régime ont été condamnés pour leur implication dans ces crimes, marquant ainsi une avancée significative vers la justice et la réparation pour les victimes[30],[31],[32].

Publications modifier

En 1984, lors d’une mission d’enquête au Nicaragua, il met en lumière les atrocités commises contre les civils par les contras, financés par les États-Unis et publie Contra Terror in Nicaragua[33].

Sur l'affaire Pinochet, il est coauteur de The Pinochet Papers: The Case of Augusto Pinochet in Spain and Britain[34] et auteur du rapport d'Human Rights Watch Le Précédent Pinochet[35].

Il est l’auteur principal du rapport de la Commission internationale des juristes paru en 1997, Tibet : droits de l'homme et primauté du droit[36].

Son livre, Faut-il juger Georges W. Bush ? Pleins feux sur un rapport qui dénonce la torture et l'impunité[37], qui reprend un de ses rapports pour Human Rights Watch, Getting Away with Torture: The Bush Administration and Mistreatment of Detainees[38], s'interroge sur l'attitude à adopter face à des chefs d'Etat de pays démocratiques qui violent des droits humains et pratiquent la torture et apporte éclairages sur les pratiques de l'administration Bush et sur ses responsabilités au regard des lois américaines à raison des faits de tortures dénoncés dans les prisons de la CIA.

Spécialiste de la justice internationale, Reed Brody est régulièrement interviewé par LCI, France 24, TV5 Monde ou encore Jeune Afrique. Ses articles sont publiés dans de nombreux journaux comme le New York Times, le Washington Post, Le Monde, Le Soir, ou El País.

Films documentaires modifier

Le travail de Reed Brody sur les affaires Pinochet et Habré est retracé dans les films documentaires Hissène Habré : La Traque d’un Dictateur (Canal+ France, 2009), The Dictator Hunter[39] (Klaartje Quijrins, 2007) et Chasseur de dictateurs.

Vie privée modifier

Il a un fils, Zachary Brody, né en 2000[40], le résultat de son mariage avec la féministe et militante des droits de l'homme brésilienne Myriam Marques[41]. Ils divorcent en .

Reed Brody vit désormais entre Barcelone et l'Aude avec sa partenaire, la réalisatrice espagnole Isabel Coixet.

Notes et références modifier

  1. (en) « Brody, Reed, 1953- » sur authorities.loc.gov/ (Library of Congress Authorities)
  2. « La Traque de Hissène Habré. Juger un dictateur dans un monde d'impunité. », sur Karthala (consulté le )
  3. Écho, 4 décembre 2008
  4. « Reed Brody, le « chasseur de dictateurs » qui a conduit Hissène Habré devant ses juges », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  5. The Dictator Hunter, film de Klaartje Quirins
  6. Le Monde, 6 janvier 2006
  7. TV5 Monde sur Youtube.com
  8. Amanda M. Klasing, Haiti's rendezvous with history: the case of Jean-Claude Duvalier, Human Rights Watch, (ISBN 978-1-56432-762-8)
  9. « Suriname: peine de 20 ans de prison confirmée en appel pour l'ex-président Bouterse », La Croix,‎ (ISSN 0242-6056, lire en ligne, consulté le )
  10. « Journal d'Haïti et des Amériques - L’ancien dictateur du Suriname, Desi Bouterse, condamné à 20 ans de prison », sur RFI, (consulté le )
  11. « Crimes de guerre en Ukraine : « Il faut universaliser le regain actuel de la justice internationale » », La Croix,‎ (ISSN 0242-6056, lire en ligne, consulté le )
  12. « Offensive à Gaza, la CIJ ordonne à Israël d'assurer une aide "d'urgence" », sur France 24, (consulté le )
  13. Clarisse Juompan-Yakam, « Reed Brody : « L’impunité des grands de ce monde n’est pas une fatalité ! » », Jeune Afrique,‎ (lire en ligne Accès payant)
  14. « « D’abord symptôme de la crise qui frappe la société américaine, Donald Trump en est devenu un moteur » », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  15. « « Parler de Rose », une histoire de la terreur sous Hissène Habré », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  16. Human Rights Watch « Les poursuites contre Hissène Habré, un « Pinochet africain » sur HRW.org
  17. « Hissène Habré : condamnation confirmée », sur Amnesty France (consulté le )
  18. « Tchad : en quoi le procès et la condamnation de Hissène Habré ont été un tournant en Afrique ? | TV5MONDE - Informations », sur information.tv5monde.com, (consulté le )
  19. BRODY Reed, « Le procès de Hissène Habré : un tournant pour la justice internationale », Les Cahiers de la Justice, vol. 2020/2 (N° 2),‎ , p. 297-310 (DOI 10.3917/cdlj.2002.0297, BRODY Reed, « Le procès de Hissène Habré : un tournant pour la justice internationale », Les Cahiers de la Justice, 2020/2 (N° 2), p. 297-310. DOI : 10.3917/cdlj.2002.0297. URL : https://www.cairn.info/revue-les-cahiers-de-la-justice-2020-2-page-297.htm)
  20. « Tchad: Toujours pas de réparations pour les victimes de Hissène Habré », sur International Commission of Jurists, (consulté le )
  21. « Tchad: l'indemnisation des victimes de Hissène Habré a commencé », sur RFI, (consulté le )
  22. (en) « Reed Brody 🧣⚖️ (@ReedBrody) on X », sur Twitter (consulté le ).
  23. BRODY Reed, La Traque de Hissène Habré. Juger un dictateur dans un monde d'impunité, Paris, Karthala, , 376 p. (ISBN 9782384091133)
  24. (fr-fr) Verdad, Justicia y Reparacion de las Víctimas - Cuatro.com Consulté le .
  25. « Une belle semaine pour l'impunité », sur Le HuffPost, (consulté le )
  26. « Yahya Jammeh », sur TRIAL International (consulté le )
  27. « Gambie. Le rapport de la Commission vérité et réconciliation doit permettre aux victimes d’obtenir justice et des réparations », sur Amnesty International, (consulté le )
  28. (en) « Gambia: Commission Uncovers Ex-Dictator’s Alleged Crimes | Human Rights Watch », (consulté le )
  29. Commission vérité, réconciliation et réparations (CVRR), TRRC Final Report (lire en ligne)
  30. « Suisse/Gambie : Les crimes de l’ère Jammeh devant la justice | Human Rights Watch », (consulté le )
  31. « L’Allemagne juge les crimes contre l’humanité commis en Gambie - La Justice progresse en faveur des victimes grâce à la compétence universelle », sur TRIAL International (consulté le )
  32. « Un membre présumé d'un escadron de la mort gambien sera jugé aux États-Unis », sur TRIAL International (consulté le )
  33. Reed Brody, Contra terror in Nicaragua: report of a fact-finding mission, September 1984-January 1985, South End Press, (ISBN 978-0-89608-313-4 et 978-0-89608-312-7)
  34. The Pinochet papers: the case of Augusto Pinochet in Spain and Britain, Kluwer Law International, (ISBN 978-90-411-1404-4)
  35. « Le précédent Pinochet », Human Rights Watch,‎ (lire en ligne, consulté le )
  36. (en-US) « Tibet: human rights and the rule of law », sur International Commission of Jurists, (consulté le )
  37. Reed BRODY, Faut-il juger George Bush? pleins feux sur un rapport qui denonce la torture et l'impunite, Versaille, coll. « L' international en jeu », (ISBN 978-2-87495-163-3)
  38. (en) Reed Brody, « Getting Away with Torture », Human Rights Watch,‎ (lire en ligne, consulté le )
  39. Thedictator.com
  40. Sylvain Amiotte, « Reed Brody, l’avocat qui rêve d’envoyer George W. Bush au tribunal », sur Le Quotidien (consulté le )
  41. Reed Brody, La Traque de Hissène Habré. Juger un dictateur dans un monde d'impunité, Paris, Karthala, , 376 p. (ISBN 9782384091133)

Liens externes modifier