Reggio de Calabre
Reggio de Calabre (en italien : Reggio Calabria [ˈrɛddʒɔ][2] ; en dialecte reggino : Riggiu ; en griko : Ρήγι, Rìji[3]), couramment appelée simplement Reggio par ses habitants, est la plus grande ville de la région de Calabre[4] et le siège de son conseil régional[5]. Sa population est estimée entre 170 000 et 180 000 habitants[6], faisant d'elle la 21e ville la plus peuplée d'Italie et la 100e plus peuplée d'Europe. Située au cœur de la Méditerranée, Reggio est renommée pour son climat agréable ainsi que sa diversité culturelle et ethnique. C'est également le troisième pôle économique du Mezzogiorno continental. La province de Reggio, élevée en 2015 au rang des villes métropolitaines d'Italie, compte environ 560 000 habitants[7]. Malgré ses atouts, la ville détient des records peu enviables en matière de qualité de vie, notamment sur les critères environnementaux et culturels, se plaçant parmi les dernières villes italiennes[8].
Reggio de Calabre Reggio Calabria | |
De haut en bas, de gauche à droite : vue générale de la ville, piazza Italia, bord de mer, cathédrale, castello Aragonese, Arena dello Stretto, thermes romains. |
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Armoiries |
Drapeau |
Noms | |
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Nom français | Rège en Calabre |
Nom calabrais | Riggiu |
Administration | |
Pays | Italie |
Région | Calabre |
Province | Reggio de Calabre |
Maire Mandat |
Giuseppe Falcomatà 2014-2020 2020- |
Code postal | 89100 |
Code ISTAT | 080063 |
Code cadastral | H224 |
Préfixe tel. | 0965 |
Démographie | |
Gentilé | Reggini, aschenazi, ausoni (fr) rhégien/ne |
Population | 170 951 hab. ([1]) |
Densité | 715 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 38° 06′ 41″ nord, 15° 39′ 43″ est |
Altitude | Min. 31 m Max. 31 m |
Superficie | 23 904 ha = 239,04 km2 |
Divers | |
Saint patron | San Giorgio |
Fête patronale | 23 avril |
Localisation | |
Localisation dans la province de Reggio de Calabre. | |
Liens | |
Site web | Site officiel |
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Elle est située à l'extrémité sud de la péninsule italienne, enserrée entre le détroit de Messine, qui la sépare de la Sicile, et les rebords de l'Aspromonte, une chaîne de montagnes escarpées s'élevant dans l'arrière-pays de la ville. En tant que pôle régional majeur, Reggio entretient des liens culturels, historiques et économiques profonds avec la ville de Messine, située de l’autre côté du détroit, en Sicile. Ensemble, elles forment une métropole de près d'un million d'habitants.
Plus ancienne ville de la région, elle fut l'une des cités les plus prospères au temps de la Grande-Grèce, dans l'Antiquité. Le noyau urbain actuel de Reggio a été reconstruit après le désastreux séisme de 1908, qui l'avait presque entièrement détruite. En effet, la région est sujette à des secousses sismiques régulières en raison de son emplacement sur la plaque eurasienne, à proximité de la ligne de faille traversant le détroit qui délimite la plaque africaine.
Désormais, Reggio est un centre économique majeur pour son rôle dans l'administration régionale et les liaisons maritimes avec la côte méditerranéenne d'Afrique du Nord. Aux côtés de Naples et de Tarente, la ville abrite l'un des plus prestigieux musées archéologiques d'Italie : le Musée national de la Grande-Grèce, dédié à l'histoire et à la culture de la Grèce antique, qui expose notamment les fameux bronzes de Riace, rares sculptures grecques en bronze ayant survécu jusqu'à nos jours et devenues l'un des symboles de Reggio. Depuis 1907, Reggio accueille le siège de la Surintendance archéologique du Bruttium et de Lucanie. La ville doit également sa notoriété à son équipe de football, la Reggina, qui évoluait auparavant en première division italienne.
Le centre-ville, essentiellement composé d'immeubles présentant une architecture Liberty, s'étire de façon linéaire le long de la côte avec des rues parallèles à sa promenade littorale parsemée de magnolias et de palmiers exotiques. Reggio de Calabre est affublée de plusieurs surnoms populaires, reflétant son patrimoine et ses particularités locales : la « cité des bronzes », en hommage aux bronzes de Riace ; la « cité de l'or vert », en référence à la couleur caractéristique de la bergamote, un agrume cultivé exclusivement dans la région ; ou bien « ville de la Fata Morgana », en raison du phénomène optique extrêmement rare qui est visible depuis son front de mer.
Géographie
modifierLocalisation
modifierReggio de Calabre se situe à l’extrême pointe de la botte italienne, sur les contreforts de l'Aspromonte, en position centrale dans la mer Méditerranée[9], sur la rive orientale du détroit de Messine (où l'on place la rencontre entre Ulysse et les monstres mythologiques Charybde et Scylla, décrite par Homère dans l'Odyssée) d'où elle jouit d'un panorama exceptionnel sur la Sicile et l'Etna.
Le territoire de la ville - défini au début du XXe siècle Grande Reggio - se trouve au centre d'un plus vaste ensemble (aire urbaine du détroit) d'environ 391 500 habitants comprenant toutes les villes situées entre Bagnara Calabra au nord et Melito di Porto Salvo au sud, et jusqu'au massif de l'Aspromonte. L'influence économique, culturelle ainsi que la fonction de pôle d'attraction de Reggio de Calabre s'étend quant à elle du port de Gioia Tauro jusqu'à la Locride. En outre, l'aire urbaine de Reggio de Calabre ainsi que l'aire urbaine de Messine (séparées de 3 km par le bras de mer du détroit de Messine) vont probablement fusionner dans les années à venir en vue de constituer l'Aire urbaine intégrée du Détroit (Area metropolitana integrata dello Stretto), dont la population avoisinera les 885 000 habitants.
Topographie
modifierLa ville s'étend sur un territoire de 236 km2, l'altitude minimale est de 0 m (zéro mètre), la maximale de 1 803 m, l'altitude moyenne du site historique est de 31 m. Le site historique s'étend entre la fiumara de l'Annunziata (au nord) et la fiumara du Calopinace (sud) ; le territoire communal est compris entre Catona (nord) et Bocale (sud)[10].
Climat
modifierSelon la classification climatique de Köppen, Reggio de Calabre dispose d'un climat méditerranéen à été chaud (Köppen : Csa). En position abritée, la ville enregistre des journées plus chaudes mais aussi des nuits plus fraîches que Messine, de l'autre côté du détroit. Autre conséquence de la topographie des lieux, Reggio est beaucoup plus sèche que Messine et reçoit en moyenne 400 mm de précipitations en moins chaque année.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
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Température minimale moyenne (°C) | 9,2 | 8,9 | 10 | 12,5 | 16,1 | 20 | 23,3 | 23,6 | 20,3 | 17,2 | 13,6 | 10,7 | 15,5 |
Température moyenne (°C) | 12,5 | 12,5 | 13,8 | 16,6 | 20,7 | 24,8 | 27,8 | 28,1 | 24,6 | 21,2 | 17,3 | 14 | 19,5 |
Température maximale moyenne (°C) | 15,7 | 16 | 17,5 | 20,6 | 25,3 | 29,4 | 32,4 | 32,6 | 28,8 | 25,1 | 20,4 | 16 | 23,3 |
Ensoleillement (h) | 120 | 135 | 170 | 200 | 250 | 300 | 340 | 310 | 250 | 190 | 140 | 120 | 2 525 |
Précipitations (mm) | 66,7 | 43,2 | 43,2 | 29,3 | 12,4 | 7,1 | 11,4 | 19,3 | 46,3 | 62,2 | 46,8 | 79,2 | 467,1 |
Voies de communication et transports
modifierInfrastructures routières
modifierImportant nœud routier, la ville de Reggio se trouve à la jonction des routes nationales SS18 (versant tyrrhénien, Naples - Reggio) et SS106 (versant ionien, Reggio - Tarente) ainsi que de l'autoroute A2 (Salerne - Reggio). Cette dernière, officieusement appelée « autoroute de la Méditerranée », est entièrement gratuite et constitue le prolongement de l'autoroute A1 (« autoroute du Soleil ») qui parcourt une grande partie de l'Italie du nord au sud.
Le périphérique urbain de raccord autoroutier RA 4 prolonge l'autoroute sur toute la zone vallonnée à l'est de l'agglomération et relie les différents quartiers de la ville entre eux et aux communes voisines via 15 échangeurs.
Transports urbains
modifierLes transports urbains de l'agglomération de Reggio de Calabre sont assurés, depuis 1998, par l'ATAM, une entreprise publique succédant à la société AMA créée en 1920, avec 40 lignes de bus urbaines et 4 lignes extra-urbaines[12].
Depuis 2008, la ligne de métro "Tamburello", gérée par la RFI, relie les gares de Rosarno au nord et de Melito di Porto Salvo au sud en longeant la côte, desservant un total de 15 gares dont celles de Reggio Calabria-Lido et Reggio Calabria-Aeroporto.
Depuis juillet 2009, une liaison par tapis roulants de 440 mètres de long a été inaugurée pour relier le bord de mer du lungomare Falcomatà au musée national de la Grande-Grèce. L'itinéraire concerne essentiellement la via Giudecca, au fort dénivelé, qui est équipée de 6 tapis roulants.
Tramway
modifierLa ville était dotée d'une ligne de tramway opérationnelle de 1918 à 1937. Longue de 5,3 km, elle reliait le quartier de Sbarre (sud) au pont de l'Annunziata (nord) en desservant le centre-ville historique.
Desserte ferroviaire
modifierReggio est desservie depuis 1866 par la gare de Reggio di Calabria-Centrale, la plus importante de la région, ainsi que dix autres gares d'importance locale.
La gare centrale est, à l'image des voies routières de la ville, un pôle de communications majeur où se joignent les lignes ferroviaires tyrrhénienne (en provenance ou à destination de Naples) et ionienne (en provenance ou à destination de Tarente et Bari). La liaison ferroviaire entre la Calabre et la Sicile s'opère au moyen de ferries mixtes routier-ferroviaire reliant le port de Villa San Giovanni, au nord de Reggio, et la gare maritime de Messine.
Desserte aérienne
modifierL'aéroport de Reggio de Calabre « Tito-Minniti » (code AITA : REG) est situé à 5 km au sud du centre-ville, au niveau du quartier de Ravagnese. Il fait souvent l'objet de polémiques en raison de ses grandes pertes financières, au point de risquer la fermeture. Actuellement, il assure des liaisons quotidiennes avec les aéroports de Rome-Fiumicino et Milan-Linate.
Il dispose d'une gare ferroviaire intégrée desservie par des trains-navettes qui le relient directement à la gare de Reggio di Calabria-Centrale.
Transport maritime
modifierAgrandi lors de sa reconstruction qui a suivi le séisme de 1908, le port de Reggio est le cinquième d'Italie avec plus de 3 millions de passagers par an (en 2016)[13]. À vocation essentiellement touristique, il est relié à celui de Messine via un système de navette passant toutes les heures ainsi qu'aux îles Éoliennes et à Malte.
Toponymie
modifierAttestations anciennes
modifierTout au long de ses 3 500 ans d'histoire, Reggio a été renommée à de multiples reprises. Chaque appellation correspond à l'une des phases historiques de la ville :
- Erythrà (Ερυθρά, "rouge" en grec), nom supposé de la ville pré-grecque ;
- Rhègion (Ῥήγιον), nom de la cité grecque du VIIIe siècle av. J.-C. au IIIe siècle av. J.-C., puis à nouveau sous la souveraineté de l'Empire romain d'Orient au Moyen Âge ;
- Phoebea (hommage au dieu Apollon), pour une courte période sous la domination de Dionysios II de Syracuse, au IVe siècle av. J.-C. ;
- Rhegium, nom latin de la ville aux IIIe siècle av. J.-C. et IIe siècle av. J.-C. ;
- Rhegium Julii (Reggio Giulia), sous l'Empire romain ;
- Riyū (ريو), nom arabe sous la brève période de soumission à l'émirat de Sicile, entre le Xe siècle et le tout début du XIe siècle ;
- Rìsa, sous les Normands aux XIe et XIIe siècles ;
- Ríjols, nom catalan employé par la couronne d'Aragon vers la fin du XIIIe siècle ;
- Reggio ou Regio, nom italien usuel au Moyen Âge et à l'époque moderne ;
- Reggio Calabria, depuis l'unification italienne, pour la distinguer de la ville de Reggio di Modena (renommée aujourd'hui Reggio nell'Emilia) dans le nord de l'Italie.
Étymologie
modifierLe nom actuel de la ville pourrait provenir du mot italique rec (signifiant « roi », apparenté au latin rex). Les historiens anciens affirmaient qu'il dérivait du mot grec regnynai (ῥηγνυναι, « briser ») en référence au séisme mythique durant lequel la Sicile aurait été séparée de la péninsule italienne.
Histoire
modifierAntiquité
modifierProtohistoire
modifierL'histoire du site de Reggio avant l'arrivée des Grecs au VIIIe siècle av. J.-C. est incertaine. Les récits mythologiques évoquent la présence de nombreux peuples dans la région tels que les Œnôtres, les Ausones, les Mamertins ou encore les Sicules. Initialement, le nom Italia se référait uniquement à la région proche de l'actuelle Reggio avant de s'étendre à la moitié sud de la Calabre (futur Bruttium) puis à la l'intégralité de la péninsule italienne au IIIe siècle av. J.-C. Ce toponyme serait un dérivé du nom d'Italos, roi œnôtre.
Rhêgion, cité grecque
modifierAprès Cumes, Rhêgion fut l'une des toutes premières colonies grecques d'Italie du Sud, fondée par des marins de Chalcis en 743 ou 730 av. J.-C.[14],[15] sur le site de l'ancien village d'Erythrà (Ερυθρά, « rouge » en grec). La légende attribue la fondation de la ville au roi Iocaste, fils d'Éole, qui serait enterré au promontoire de punta Calamizzi, alors connu sous le nom de Pallantion, et apparaît sur les pièces de monnaie frappées localement. Cette colonie prit le nom de Rhêgion (Ῥήγιον) et, selon Pseudo-Scyllax, elle devint l'une des cités grecques les plus prospères de son époque[16].
C'est aux VIe siècle av. J.-C. et Ve siècle av. J.-C., sous le règne du tyran Anaxilas (494-476 av. J.-C.), que Rhêgion atteignit l'apogée de sa puissance économique et politique en assurant ses positions des deux côtés du détroit après avoir conquis la cité de Zancle (actuelle Messine). En 477 av. J.-C., Anaxilas tenta également de conquérir Locres, cette fois sans succès. Ses deux fils étant encore trop jeunes lorsqu'il mourut l'année suivante, c'est Micythos qui assura la régence de la cité. C'est dans ce contexte que Rhêgion fonda sa colonie de Pyxous (Policastro Bussentino) en Campanie en 471 av. J.-C. Micythos est évincé du pouvoir par Hiéron Ier de Syracuse en 467 av. J.-C., permettant aux fils d'Anaxilas de régner seuls jusqu'à leur déposition en 461 av. J.-C.
Tout au long de l'Antiquité classique, Rhêgion demeure une cité maritime et commerçante de premier ordre ainsi qu'un grand centre de culture et d'enseignement comme en témoignent la présence d'académies d'art, de philosophie et de sciences telles que l'école pythagoricienne ayant notamment instruit le poète lyrique Ibycos ou encore le sculpteur Pythagore de Samos.
Guerre du Péloponnèse et conflits avec Syracuse
modifierAlliée d'Athènes pendant la guerre du Péloponnèse, Rhêgion réaffirme cette alliance en 433 av. J.-C. comme l'atteste une inscription athénienne[17], et reçoit son soutien lors d'une nouvelle guerre contre Locres au cours de la première expédition de Sicile. Cependant, lors de la deuxième expédition sicilienne (415-413 av. J.-C.), de beaucoup plus grande envergure, Rhêgion est en proie à une instabilité politique croissante et ne fournit qu'une aide limitée à Athènes. Pendant la troisième guerre sicilienne, Rhêgion conteste l'hégémonie de Dionysios Ier de Syracuse qui lance un premier assaut sur la cité rebelle en 396 av. J.-C. mais ne parvient pas à la capturer. Dionysios finit toutefois par anéantir la marine de Rhêgion en 389 av. J.-C. puis mobilise ses forces pour l'assiéger une nouvelle fois en 388 av. J.-C., et parvient à la conquérir et la fait détruire l'année suivante. Son fils, Dionysios II, refonde la cité sous le nom de Phoebea dans les années 360 av. J.-C. Lorsqu'il est banni de Syracuse en 356 av. J.-C., il s'en retourne à Phoebea qu'il parvient à conserver jusqu'à sa capture par une armée syracusaine menée par Callippe en 351 av. J.-C. Rhêgion regagne alors son nom originel.
Rhegium, cité romaine
modifierRhêgion conclut une alliance avec Rome en 282 av. J.-C., peu avant la guerre de Pyrrhus. La légion romaine de Campanie, sous les ordres de Decius Vibellus, installe une garnison dans la cité alliée avec son accord mais finit par y fomenter un violent coup d'État qui se solde par l'envoi de renforts depuis Rome, la destitution de Decius et la restauration de l'indépendance de la cité en 271 av. J.-C. Dès à présent, Rhegium devient l'une des plus fidèles alliées de Rome, qui lui attribue les statuts de municipium et socia navalis (alliée maritime), tout en conservant ses coutumes et sa langue grecques ainsi que son atelier de frappe monétaire. Témoignage de son importance, la Via Popilia est tracée au IIe siècle av. J.-C. pour la relier à la Via Appia à Capoue, juste au sud de Rome. Les Romains fondèrent également un port stratégiquement situé sur la rive du détroit de Messine, près de la ville, qu'ils nommèrent Columna Rhegina.
Sous le règne d'Auguste, la cité est renommée Rhegium Julii en l'honneur du père adoptif de l'empereur, Jules César, et devient le siège du corrector (gouverneur) de la Regio III Lucania et Bruttii, la plus méridionales des onze regiones qui composaient alors l'Italie romaine. En 61 apr. J.-C., l'apôtre saint Paul passa par Rhegium lors de son voyage vers Rome, initiant la christianisation (encore très marginale) du Bruttium.
Rhegium comptait neuf thermes à l'époque impériale, dont l'un est encore visible près du bord de mer. En raison de l'activité sismique intense que subit la région, la ville a été endommagée quatre fois par des tremblements de terre au cours de la période romaine : en 91 av. J.-C., 17, 305 et 374 apr. J.-C.
Moyen Âge
modifierAu cours du haut Moyen Âge, Reggio est envahie à maintes reprises en raison de son importance stratégique.
Les Vandales, les Lombards et les Goths y mènent plusieurs incursions entre les Ve et VIe siècles. Elle finit par repasser sous contrôle byzantin, dont elle devient la métropole des possessions italiennes et la capitale du duché de Calabre de 536 à 1060 (avec quelques interruptions). C'est au terme des guerres opposant les Lombards aux Byzantins, au VIe siècle, que le Bruttium prend le nom de Calabre.
En tant que pôle de culture byzantine, Reggio abrite de nombreux moines copistes consacrant leurs vies à la transcription de textes anciens de l'Antiquité classique. Jusqu'au XVe siècle, elle compte parmi les évêchés de rite grec les plus importants d'Italie : aujourd'hui encore, cet héritage se retrouve dans le dialecte local dont certains mots sont issus du grec, mais aussi dans la liturgie catholique où subsistent encore des éléments byzantins, l'importance accordée aux icônes religieuses ou même certaines recettes de cuisine traditionnelles. L'arrivée massive de Grecs fuyant les invasions slaves du Péloponnèse renforce encore plus l'identité hellénique de la ville[18].
En 918, Reggio est capturée par les Arabes qui retiennent une partie de ses habitants en otage en réclamant une rançon et réduisent en esclavage ceux qui ne sont pas libérés. Si la ville est rapidement reconquise, elle va subir de nouvelles invasions arabes qui l'occuperont par intermittence afin de l'incorporer à l'émirat de Sicile sous le nom de Riyū (ريو) tout au long des Xe et XIe siècles. Malgré les ravages qu'elles ont causés, ces incursions arabes n'étaient pas dépourvues d'innovations bénéfiques puisque les envahisseurs ont importé dans la région certains arbres fruitiers (l'oranger et le mûrier, nécessaire à la production de soie), de nouvelles techniques culinaires pour préparer certains légumes locaux tels que les aubergines, l'ancêtre du sorbet ainsi que de la crème glacée et ils améliorèrent considérablement les usages agricoles locaux, particulièrement en matière d'irrigation.
En 1005, une flotte chrétienne venue de Pise prend d'assaut Reggio et y massacre tous les Sarrasins présents dans la ville[19] qui repasse alors aux mains de l'Empire byzantin pour un demi-siècle. En 1060, les Normands, commandés par Robert Guiscard et Roger Ier de Sicile, s'emparent du sud de l'Italie dont ils relatinisent les régions qui avaient échappé à l'orbite de Rome depuis la fin de l'Antiquité bien que la culture et la religion grecques aient persisté à Reggio jusqu'au XVIIe siècle. En 1194, l'Italie méridionale change de souveraineté et passe sous la domination des Hohenstaufen jusqu'en 1266. La ville est autorisée à tenir un marché et une foire par le roi Frédéric II en 1234.
La Calabre passe sous le contrôle des Angevins en 1266 et entame un profond déclin alors que la richesse accumulée par les rois est concentrée à Naples, délaissant la région à la noblesse locale et aux barons abusifs qui ont empêché les conditions de vie de la population paysanne de s'améliorer. En 1282, lors des Vêpres siciliennes, Reggio se rallie à la révolte et apporte son soutien à Messine ainsi qu'aux autres villes de Sicile orientale avec lesquelles elle partage des liens identitaires et économiques. De 1147 à 1443, puis de nouveau de 1465 à 1582, Reggio est la capitale du giustizierato de Calabre tandis qu'elle affirme de plus en plus son hostilité envers la Maison d'Anjou, et soutient pour ce faire ses rivaux aragonais malgré les nouveaux privilèges qu'elle se voit accorder au XIVe siècle. En 1459, une dizaine d'année après avoir succédé aux Angevins, les Aragonais développent les fortifications de la ville et agrandissent son château médiéval.
Tout au long du Moyen Âge, Reggio s'est illustrée comme un centre majeur de la calligraphie dans un premier temps, puis de l'imprimerie après son invention à la Renaissance. C'est notamment dans cette ville qu'a vu le jour la première édition imprimée et datée d'un texte en hébreu : un commentaire de Rachi sur le Pentateuque, publié en 1475 dans la giudecca (quartier juif) de Reggio. Si c'est plutôt Rome que la postérité considère comme le berceau de l'imprimerie hébraïque, la communauté juive de Reggio était reconnue pour ses florissantes activités de teinture et de commerce de la soie, qui, au-delà du royaume de Naples, était vendue jusqu'en Espagne, à Gênes, aux Pays-Bas, en Angleterre et à Venise.
Époque moderne
modifierDès le début du XVIe siècle, le royaume de Naples devient une possession des Habsbourg d'Espagne qui placent Reggio sous l'autorité d'un vice-roi de 1504 à 1713. Ce changement dynastique s'accompagne d'un nouveau déclin dû aux lourdes taxes imposées par les monarques espagnols, mais aussi aux épidémies de peste, au séisme de 1562 ainsi qu'aux nombreux raids et sacs ottomans survenus entre 1534 et 1594.
En 1534, les habitants sont contraints d'abandonner la ville qui est mise à sac par une flotte ottomane commandée par Khayr ad-Din Barberousse. Les corsaires capturent environ 800 habitants qui n'avaient pas fui à temps et incendient la ville. Plus tard, en 1558, les barbaresques frappent à nouveau Reggio et capturent la majorité de ses habitants pour les déporter à Tripoli où ils sont réduits en esclavage[20].
À partir de 1714, l'Italie méridionale change de mains à plusieurs reprises : elle passe sous la domination des Habsbourg autrichiens pour une courte durée jusqu'en 1734 avant de devenir une possession des Bourbons d'Espagne. De 1759 jusqu'à 1860, Reggio est la capitale de la province de Calabria Ulteriore prima et connaît au départ une certaine prospérité jusqu'aux calamiteux tremblements de terre de 1783 qui dévastent la ville mais aussi tout le sud de la Calabre et même Messine, de l'autre côté du détroit.
En dépit de ces temps troublés, Reggio et les villages alentours jouissent à l'époque d'une certaine richesse grâce à une ressource précieuse : la bergamote. Cultivé depuis le XVe siècle, cet agrume que l'on rencontre exclusivement le long de la bande littorale proche de la ville connaît ses premières plantations intensives vers 1750 à la Rada dei Giunchi, ce qui en fait l'une des cultures pionnières dans ce domaine.
À l'aube du XIXe siècle, l'histoire de Reggio prend un tournant avec les bouleversements napoléoniens. En 1806, Napoléon Bonaparte conquiert la ville, en fait un duché et y établit l'un de ses quartiers généraux. Un an après la chute de l'empire, en 1816, les royaumes de Naples et de Sicile s'unissent pour former le royaume des Deux-Siciles.
Pendant ce demi-siècle, Reggio se modernise considérablement. Des jardins publics sont aménagés, les piazze (places) sont embellies et de nombreux cafés ouvrent leurs portes tandis qu'un théâtre est inauguré. Le bord de mer est transformé pour former une promenade et un musée d'arts y est installé. L'artiste anglais Edward Lear, visitant Reggio environ 60 ans après les deux séismes de 1783, a écrit :
« Reggio est un vaste jardin, sans doute l'un des plus beaux endroits que l'on puisse voir sur Terre. Un château à moitié en ruine, pittoresque et riche en couleurs, domine cette longue ville, son large détroit et le Mongibello enneigé au loin. »
Depuis 1860, des secousses de l'histoire aux défis modernes
modifierLe 21 août 1860, pendant l'expédition des Mille en plein Risorgimento, Reggio est le théâtre des premiers affrontements entre les troupes royales et celles de Giuseppe Garibaldi sur la péninsule, la battaglia di piazza Duomo (bataille de la place de la cathédrale). Bruno Antonio Rossi, qui vient tout juste de succéder à l'historien Domenico Spanò Bolani à la fonction de maire, fait de Reggio la première ville du royaume des Deux-Siciles à proclamer son ralliement à la cause garibaldienne et la déchéance du roi François II.
Le 28 décembre 1908, à 5 h 21, une violente secousse frappe Reggio pendant 31 secondes et fait s'ébranler la ville jusque dans ses fondations. On estime que 25 000 personnes ont péri lors de cet épisode tragique qui a fait perdre à la ville 27 % de sa population. Le bilan est encore plus lourd à Messine, de l'autre côté du détroit, où 65 000 personnes soit 42 % de la population a perdu la vie. Une dizaine de minutes après le séisme, les personnes s'étant réfugié sur le bord de mer pour échapper aux destructions sont englouties sous un tsunami de 10 mètres de haut, suivi de trois autres vagues de 6 à 12 mètres qui submergent complètement le littoral. Le tremblement de terre de 1908 à Messine demeure à ce jour l'une des pires catastrophes naturelles jamais enregistrées dans l'histoire moderne de l'Europe occidentale[21],[22].
Pendant la Seconde Guerre mondiale, la position stratégique de Reggio lui attire à nouveau des ennuis puisqu'elle subit un raid aérien dévastateur lorsqu'elle a été désignée comme lieu de débarquement par la VIIIe armée britannique dans le cadre de l'opération Baytown en 1943. L'opération étant un succès, Reggio est parmi les premières villes italiennes à être libérées du régime fasciste. Après-guerre, la ville se remet rapidement des événements et connaît une forte croissance économique et démographique.
Toutefois, entre 1970 et 1971, la ville fut le théâtre des moti di Reggio, une révolte populaire contestant la décision du gouvernement de faire de Catanzaro le chef-lieu de la nouvelle région administrative de Calabre[23]. La mobilisation, mue initialement par un véritable sentiment d'injustice, finit par être récupérée par de jeunes néo-fascistes du Mouvement social italien, soutenus par la 'Ndrangheta, une organisation criminelle mafieuse implantée en Calabre. Ces protestations étaient également l'expression d'une lassitude de la part des habitants de Reggio, qui dénonçaient le clientélisme et l'absence de planification industrielle dans le Mezzogiorno.
Durant les années 1970 et 1980, Reggio sombre dans la spirale de violence engendrée par le crime organisé orchestré par la 'Ndrangheta, entraînant la décadence de la ville. Les différentes 'ndrine (clans locaux) tels que les clans Condello-Imerti ou De Stefano-Tegano, s'affrontaient violemment, alimentant considérablement le sentiment général d'insécurité dans la ville[24]. Au cours de cette période, la 'Ndrangheta exerce un contrôle étouffant sur la ville, extorquant des fonds à chaque commerce viable en échange d'une "protection" (pizzo), étant donné qu'elle dispose de fait de plus de pouvoir que le conseil municipal dans l'attribution des licences.
Au début des années 1990, la corruption atteint son paroxysme. Le maire de l'époque, Agatino Licandro, révèle que « des valises pleines d'argent entraient dans l'hôtel de ville mais en ressortaient vides ». Suite à un scandale d'ampleur nationale, de nombreux fonctionnaires corrompus sont arrêtés dans tout le pays et la majorité du conseil municipal de Reggio en faisait partie.
Après cet événement sans précédent, toujours dans les années 1990, la ville voit l'émergence d'un nouveau mouvement citoyen appelé Primavera di Reggio ("Printemps de Reggio"), soutenu par les institutions locales, qui réclame du changement. Contrairement à la mobilisation qui avait eu lieu vingt ans plus tôt, la Primavera rencontre un franc succès et, symbole de la reprise économique et culturelle de Reggio, la promenade du bord de mer est intégralement restaurée et renommée lungomare Falcomatà en hommage à Italo Falcomatà, maire de centre-gauche ayant activement contribué au renouveau de la ville[25].
Malgré ces progrès, des liens entre l'administration locale et la mafia ne tardent pas à refaire surface. Le 9 octobre 2012, le gouvernement italien dissout le conseil municipal de Reggio, infiltré par la 'Ndrangheta. Sous le mandat du maire de centre-droit Giuseppe Scopelliti (2002-2010), des conseillers étaient déjà soupçonnés d'appartenir à l'organisation criminelle[26]. C'est son successeur Demetrio Arena, lui aussi de centre-droit, et ses trente conseillers municipaux qui en font les frais puisqu'ils sont démis de leur fonction afin de « prévenir toute contagion mafieuse ». Ce fut la première fois que la totalité du conseil municipal d'une capitale provinciale était dissous pour un tel motif[27]. Trois commissaires représentant le gouvernement italien ont administré la ville pendant 18 mois dans l'attente des prochaines élections municipales[28],[29].
En 2016, des enquêtes anti-mafia ont révélé que Scopelliti devait son élection au poste de maire grâce à la pression de la 'Ndrangheta sur certains électeurs[30].
Reggio et les séismes : une ville sans cesse reconstruite
modifierAu fil des siècles, Reggio a été détruite à maintes reprises par des tremblements de terre. En 91 av. J.-C., un séisme dévaste la ville, qui est reconstruite sur ordre de l'empereur Auguste. D'autres séismes sont survenus en 17 apr. J.-C., en 305 et en 374. En 1562, un tremblement de terre détruit le port naturel de la ville et provoque la submersion de la punta Calamizzi, connu dans l'Antiquité sous le nom de Pallantiòn. C'est là, selon la tradition, que les premiers colons grecs Chalcidiens auraient posé le pied en Calabre.
Les séismes particulièrement dévastateurs de 1783 et de 1908, ce dernier étant considéré comme la pire catastrophe naturelle récente de l'Europe, ont profondément transformé l'aspect urbain de Reggio. Chaque reconstruction successive a contribué à redéfinir le plan de la ville. Après le séisme de 1783, Giovanbattista Mori dessina un réseau de rues droites et perpendiculaires en 1784, et Pietro de Nava compléta ce plan en 1911 après le séisme de 1908.
La plus ancienne partie du castello Aragonese, celle qui avait été édifiée par les Normands, est démolie en 1923 dans le cadre de la reconstruction qui a suivi le dernier séisme majeur ayant frappé la ville à ce jour.
Reggio, étape du Grand Tour
modifierBien que Reggio et la Calabre en général aient été des destinations moins populaires que la Sicile ou Naples pour les premiers voyageurs d'Europe du Nord dans le cadre du Grand Tour, la ville a néanmoins attiré plusieurs personnalités célèbres au fil des siècles.
Vers 1550, le peintre flamand Pieter Bruegel fut l'un des premiers à explorer la région. Plus tard, en 1767, l'Allemand Johann Hermann von Riedesel y fit escale, suivi par des Français tels que Jean-Claude Richard de Saint-Non en 1778 et Stendhal en 1817.
Les voyageurs britanniques furent également nombreux : Henry Swinburne vers 1775, Richard Keppel Craven autour de 1820, Craufurd Tait Ramage en 1828, ainsi que la famille Strutt et Elizabeth Byron en 1840. Edward Lear visita la ville en 1847, tandis que Norman Douglas s'y rendit en 1911, suivi de D. H. Lawrence vers 1920 et Eric Whelpton dans les années 1950.
Enfin, le Belge Jules Destrée découvrit Reggio à deux reprises, en 1915 et en 1930.
Politique et administration
modifierLes élus représentant Reggio de Calabre au Parlement italien sont Federica Dieni (M5S) à la Chambre des députés et Marco Siclari (FI) au Sénat.
Subdivisions
modifierLa commune de Reggio de Calabre est subdivisée en quinze circoscrizioni (quartiers) englobant les frazioni (villages ou hameaux) de Catona, Gallico, Archi, Pentimele, Gallina, Mosorrofa, Ortì, Pellaro et Saracinello. Les quinze quartiers de la ville sont :
- I - Centro storico ;
- II - Pineta Zerbi - Tremulini - Eremo ;
- III - Santa Caterina - San Brunello - Vito ;
- IV - Trabocchetto - Condera - Spirito Santo ;
- V - Rione Ferrovieri - Stadio - Gebbione ;
- VI - Sbarre ;
- VII - San Giorgio - Modena - San Sperato ;
- VIII - Catona - Salice - Rosalì - Villa San Giuseppe ;
- IX - Gallico - Sambatello ;
- X - Archi ;
- XI - Ortì - Podàrgoni - Terreti ;
- XII - Cannavò - Mosorrofa - Cataforio ;
- XIII - Ravagnese ;
- XIV - Gallina ;
- XV - Pellaro - Bocale.
Liste des maires
modifierJumelages
modifierReggio de Calabre est jumelée avec :
Communes limitrophes
modifierBagaladi - Calanna - Campo Calabro - Cardeto - Fiumara - Laganadi - Montebello Jonico - Motta San Giovanni - Roccaforte del Greco - Sant'Alessio in Aspromonte - Santo Stefano in Aspromonte - Villa San Giovanni.
Population et société
modifierÉvolution démographique
modifierLes données recueillies lors des recensements de la population résidant à Reggio de Calabre ont enregistré une augmentation constante du nombre de ses habitants. Ce n'est que lors du recensement de 1911 qu'on a constaté une diminution due aux conséquences du tremblement de terre catastrophique de 1908 qui a fait des milliers de victimes. En seulement cinquante ans, entre 1911 et 1961, la population a plus que doublé, passant de 75 000 en 1911 à plus de 150 000 en 1961. Lors du recensement de 2001, le nombre d'habitants a dépassé le seuil de 180 000, mais les recensements ISTAT de 2011 et 2019 ont enregistré une stagnation démographique.
Comme dans de nombreuses villes italiennes, l'aire urbaine s'est transformée au fil du temps et, de ville enfermée dans les frontières municipales, elle est devenue une aire métropolitaine, grâce à l'incorporation progressive des petites communes environnantes pour former un tissu urbain complexe.
Habitants recensés
Immigration
modifierAu 15 mai 2024, la ville de Reggio de Calabre comptait 11 623 citoyens de nationalités étrangères, soit 6,67 % de la population[31].
Santé
modifierLa ville de Reggio de Calabre dispose de quatre centres hospitaliers (ospedali) principaux :
- Le Grand Hôpital métropolitain « Bianchi-Melacrino-Morelli », qui se compose de trois centres hospitaliers :
- Ospedale « Michele-Bianchi » ;
- Ospedale « Giuseppe-Melacrino » ;
- Ospedale « Eugenio-Morelli ».
- La polyclinique « Madonna della Consolazione ».
Économie
modifierReggio de Calabre, autrefois un centre industriel prospère, fait face aujourd'hui à des défis significatifs dans le développement de son tissu économique. Si, avant l'unification de l'Italie et le tremblement de terre dévastateur de 1908, la ville brillait grâce à l'industrie de la soie et au commerce des essences de bergamote, des événements historiques défavorables ont contraint la cité à repartir de presque zéro au XXe siècle.
Dans les décennies qui ont suivi, plusieurs initiatives industrielles ont été planifiées et partiellement mises en œuvre, souvent soutenues par des aides publiques, comme celles du programme « Pacchetto Colombo ». Cependant, beaucoup de ces projets n'ont jamais atteint leur plein potentiel. À titre d’exemple, le pôle chimique de Saline Joniche n'a jamais été opérationnel, et le pôle textile de San Gregorio traverse actuellement une crise majeure. Certaines infrastructures régionales, telles que le port de Gioia Tauro, ont été réaffectées à d'autres usages, reflétant les difficultés d'une industrialisation pérenne.
Consciente de son potentiel, la ville s'est récemment tournée vers une reconversion économique axée sur le tourisme. Cette orientation s'appuie sur ses riches vestiges historiques, sa longue histoire et ses paysages naturels d'exception. Des investissements publics et privés ont permis de restaurer une partie du patrimoine local, favorisant ainsi la création de diverses infrastructures d'accueil, comme des hôtels et quelques chambres d'hôtes. Cependant, ce secteur, bien qu'en plein essor, reste à un stade embryonnaire et n'a pas encore un impact significatif sur l'emploi local.
Grâce à son climat méditerranéen doux, Reggio de Calabre continue d'exceller dans certains secteurs agricoles traditionnels, notamment la culture de la bergamote et de variétés spécifiques de jasmin. Pour autant, l'industrie de transformation associée à ces produits peine à atteindre une envergure significative, limitant ainsi son potentiel économique.
Agriculture
modifierJouissant d'une diversité climatique, Reggio accueille des cultures rares, spécifiques à son territoire :
- La bergamote, surnommé « or vert », pousse exclusivement le long de la côte de Reggio. Cet agrume produit l'huile essentielle de bergamote (DOP), prisée dans l'industrie mondiale du parfum ;
- Le jasmin, cultivé sur la Costa dei Gelsomini, introduit en 1928 pour l'extraction de son essence ;
- L'anone, un fruit tropical au goût similaire à la banane, est également produit dans les environs immédiats de la ville.
Par ailleurs, l'huile d'olive calabraise est réputée pour son caractère robuste, tandis que les vignobles produisent des vins locaux tels que le pellaro ou le palizzi. D'autres cultures, principalement les agrumes (clémentines DOP, oranges de San Giuseppe[32]), les céréales (blé, avoine) et le bois (d'hêtre ou de châtaignier), complètent cette richesse agricole.
Industrie et artisanat
modifierLe tissu industriel de Reggio est marqué par la présence de petites et moyennes entreprises, principalement dans les secteurs de :
- L'extraction et transformation de la bergamote ;
- La production de wagons ferroviaires (ancien site O.ME.CA, cédé à Hitachi Rail) ;
- La fabrication de matériaux de construction, plastiques, produits chimiques et la transformation agroalimentaire.
Malgré des initiatives comme le Pacchetto Colombo dans les années 1970, plusieurs projets industriels, tels que la Liquichimica Biosintesi de Saline Joniche ou le pôle textile de San Gregorio, n'ont jamais atteint leur potentiel escompté.
Côté artisanat, Reggio conserve un héritage unique avec les céramiques chalcidiennes, retrouvées lors des fouilles de la cité grecque de Rhêgion. Certains objets trouvés localement, comme des amphores, sont aujourd'hui exposés au Louvre ou au British Museum.
Commerce et tourisme
modifierLe commerce, pilier de l'économie moderne de Reggio, est particulièrement dynamique sur le corso Garibaldi, artère du centre-ville, et dans les rues adjacentes qui accueillent de nouvelles infrastructures marchandes. Historiquement, Reggio exportait des produits locaux comme la soie et les dérivés d'agrumes.
Le tourisme s'est également imposé comme un secteur en croissance. Parmi les attractions principales de la ville :
- Les bronzes de Riace, chefs-d'œuvre d'art grec ancien exposés au musée national de la Grande-Grèce ;
- Le phénomène optique de la Fata Morgana, la côte sicilienne semblant à portée de main lorsqu'il se manifeste ;
- Les plages, qui font de Reggio une station balnéaire.
Enseignement
modifierComme dans toutes la péninsule italienne, l'enseignement est dispensé dans des écoles en très grande majorité publiques réparties entre :
- jardin d'enfants, non obligatoire, pour les enfants de 3 à 5 ans,
- maternelle, obligatoire pour les enfants dès 6 ans,
- secondaire :
- 16 collèges - 30 heures hebdomadaires de classe pour les enfants de 11 à 13 ans, cycle sanctionné par le brevet élémentaire,
- 11 lycées - obligatoire jusqu'à 16 ans, sanctionné par l'examen de "maturité", (équivalent du baccalauréat français),
- 6 universités :
- Université Méditerranéenne de Reggio de Calabre (INIRC) fondée en 1968, Agriculture, Architecture, Ingénierie et Droit,
- Université pour étrangers "Dante Alighieri" de Reggio Calabria, université privée fondée en 1984 dans le but de contribuer à la diffusion de la connaissance de la langue et de la culture italienne,
- Académie des Beaux-Arts (ABARC), la plus ancienne de Calabre, fondée en 1967,
- Conservatoire de Musique "Francesco Cilea", fondé en 1964,
- Institut Supérieur des Sciences Religieuses « Mgr Vincenzo Zoccali » (ISSR), fondé en 1975 comme Section de la Faculté Pontificale de Théologie de l'Italie du Sud, érigé académiquement par le Saint-Siège en 1986,
- Université Guglielmo Marconi (UNIMARCONI), université privée fondée en 2004 avec son siège à Rome. Divisée en six facultés : Économie, Droit, Lettres, Sciences de l'éducation, Sciences politiques et Ingénierie avec 6 départements de recherche : Physique nucléaire, subnucléaire et radiologique, Innovation et ingénierie de l'information, Ingénierie du développement durable, Sciences économiques et commerciales, Sciences juridiques et politiques et Sciences humaines[33],
- 2 instituts de recherche avancée :
- l'Institut de Biomédecine et d'Immunologie Molécolaire “A. Monroy”,
- le Centre Expérimental pour les industries des Essences et dérivés d'Agrumes.
Culture
modifierReggio de Calabre abrite de nombreuses bibliothèques dont :
- Archives d'État de Reggio de Calabre, créées en 1852, transférées en 1866 à l'Administration Provinciale, elles deviennent les Archives Provinciales d'État en 1932. À la suite du décret présidentiel no 1409 du 30 septembre 1963, elles sont appelées Archives d'État,
- Bibliothèque des Archives de l'État, créée en même temps que les Archives d'État, composée de 7 701 volumes et brochures, 244 titres de périodiques, publiés entre le XVIIIe siècle et le XXIe siècle,
- Bibliothèque du Conseil régional de Calabre "Mattia Preti", fondée en 1973, compte plus de 40 000 volumes. L'accès est autorisé au public, notamment aux étudiants universitaires des facultés de Droit, d'Architecture et d'Ingénierie de l'Université Méditerranéenne. La bibliothèque est composée de trois sections : la section multidisciplinaire avec 30 000 volumes, la section juridique avec 9 000 volumes et bases de données sur CD-ROM et la section dédiée à la Calabre avec 6 500 volumes,
- Bibliothèque "Pietro de Nava", fondée en 1818, la plus ancienne des bibliothèques calabraises et la seule institution culturelle ouverte sous le règne de Ferdinand Ier de Bourbon. Elle abrite des volumes datant du XIIIe siècle. Le patrimoine bibliographique compte plus de 115 000 ouvrages et le patrimoine émérographique 424 collections. La Bibliothèque De Nava gère également d'autres bibliothèques municipales situées dans les quartiers périphériques de la ville.
- Bibliothèque du Musée National de la Magna Grecia, riche bibliothèque de plus de 10 000 volumes,
- Bibliothèque de la Surintendance Archéologique de Calabre,
- Bibliothèque de l'Archevêque « Mons. Antonio Lanza », compte plus de 35 000 volumes à caractère théologique, biblique et historique,
- Bibliothèque "San Nilo" du Séminaire Pontifical Pie XI, possède plus de 18 000 volumes à caractère théologique, biblique et historique,
- Bibliothèque de l'Université pour Étrangers "Dante Alighieri",
- Bibliothèque de l'Académie des Beaux-Arts de Reggio de Calabre (it),
- Bibliothèque Zanotti Bianco,
- Bibliothèque du Centre de Documentation Européenne,
- Bibliothèque de la Station Expérimentale des Industries des Essences,
- Bibliothèque de l'Université "Méditerranée" de Reggio de Calabre, située dans le centre universitaire de Feo di Vito, a créé le Catalogue Collectif des Périodiques des Bibliothèques de Reggio de Calabre, promue par l'École Supérieure d'Administration Publique, propose depuis 1999 des supports en format papier et/ou électronique,
- Bibliothèque Centrale de la Faculté d'Architecture, créée en 1969, comprend des ouvrages de référence généraux, d'urbanisme, de technologie, de conception architecturale, d'histoire de l'art, de restauration, d'histoire de l'architecture, de sociologie, de matières juridiques et économie, sciences et culture générale et d'une section dédiée à la Calabre, regroupant 30 000 monographies, 210 périodiques actuels et 3 200 thèses,
- Bibliothèque Centrale de la Faculté d'Agriculture, fondée en 1986, comprend environ 2 800 monographies, 150 périodiques ainsi que toute la collection des thèses des étudiants de la faculté depuis 1986,
- Bibliothèque de l'École Supérieure d'Administration Publique (SSPA), dispose de 19 100 volumes et 312 périodiques,
- Conservatoire de musique de Reggio de Calabre (it).
Langues
modifierLe calabrais méridional et donc aussi le reggino, comme toutes les langues, a évolué au fil du temps, né du grec des premiers colons provenant de Chalcis. Parlé jusqu'à l'époque byzantine, il s'est enrichi du latin pas vraiment sous l'Empire mais dans l'ère médiévale.
Pendant des millénaires, Reggio de Calabre a été la forteresse de la culture grecque en Italie et, en est témoin entre autres, le grec de Calabre Griko parlé dans sa province, dans les communes de Bova, Gallicianò, Roghudi et Condofuri, et dans certains quartiers. La langue amplement diffuse jusqu'à quelques siècles auparavant dans toute la Calabre méridionale, pleine d'influences du grec ancien, a pratiquement disparu aujourd'hui, ayant perdu beaucoup en faveur de l'unité linguistique nationale et donc de l'italien.
Partant de l'italien (le florentin), un type de dialecte et un patois très particuliers se sont développés, qui présentent beaucoup d'analogies et de similitudes avec la langue sicilienne (définie « langue calabro-sicule »), qui donne au dialecte reggino une « cadence » (accent) similaire au sicilien. Le dialecte de la ville dans la zone urbaine comprise entre Scilla et Melito présente une absence des consonnes « dures » typiques du reste de la Calabre, et manifeste des correspondances linguistiques et lexicales avec le dialecte parlé en Sicile. Le reggino et le messinese, deux dialectes très similaires, se différencient seulement par quelques variations dans l'intonation et par peu de variantes dans l'usage des consonnes.
Musées
modifierLa ville est particulièrement riche en musées avec :
- Musée archéologique national de Reggio de Calabre, fondé en 1882, contient une importante collection d'éléments trouvés sur différents sites de la Grande-Grèce. Les pièces maîtresses en sont les deux grandes statues (1,99 mètres de hauteur) de bronze dites Bronzes de Riace, découvertes le 12 août 1972 par Stefano Mariottini, au large de Riace, en Calabre.
- la Galerie d'Art Civique de Reggio de Calabre (it) : abrite des œuvres d'Antonello de Messine représentant l'Apparition des anges à Abraham et au saint Jérôme pénitent, de 1460 et 1465. L'exposition de la collection suit un parcours chronologique qui propose des peintures des XVIe et XVIIe siècles, mettant en avant une influence artistique mixte issue des écoles vénitiennes et méridionales. On distingue notamment Judith et Holopherne, le Martyre de Saint-Barthélemy, attribué à Novelli, et le Christ et la femme adultère de Luca Giordano,
- Palais de la culture "Pasquino Crupi" (it), ancien orphelinat de la ville puis premier siège de la Faculté d'Ingénierie de l'Université Méditerranéenne, le Palacultura abrite des expositions temporaires mais est surtout une galerie d'art du XXe siècle qui recèle de nombreux chef-d'œuvres de Giorgio De Chirico, Salvador Dalí, Massimo Campigli, Carlo Carrà, Antonio Ligabue, Michele Cascella, Lucio Fontana, Fausto Pirandello et bien d'autres...
- Musée diocésain de Reggio de Calabre (it),
- Château aragonais de Reggio de Calabre, exposition permanente de l'histoire ancienne de la ville et accueille de nombreuses expositions temporaires d'art,
- Musée San Paolo (it), fondé dans les années 1930, il offre l'une des expositions d'objets d'art les plus importantes de la ville avec une riche collection d'éléments médiévaux byzantins et normands. Le musée conserve l'une des plus grandes collections d'icônes d'Italie,
- Planétarium "Pythagore" (it), consacré à la diffusion et à l'enseignement de l'astronomie et des sciences liées,
- Musée de Biologie marine et de Paléontologie,
- Musée des Agrumes, abrite les machines utilisées pour l'extraction des jus et des essences d'agrumes, dont la machine à bergamote "Gangeri", dérivée du modèle Macchina Calabrese inventé en 1840 par Nicola Barillà. Le musée abrite également une collection photographique qui illustre la culture, la récolte et la transformation du jasmin et la culture du pavot à opium,
- Musée des Instruments de Musique (it), créé par Demetrio Spagna, qui a recueilli plus de 800 instruments de musique provenant du monde entier,
- Musée de la 'ndrangheta (it), situé dans une villa du quartier Croce Valanidi et confisquée à un gang mafieux. Il a été voulu par les autorités dans le but de démystifier le phénomène mafieux calabrais
- Musée de l'histoire de la pharmacie et de la bibliothèque Rabainisia, espace aménagé à l'intérieur d'un ancien couvent gréco-byzantin du quartier Ravagnese,
Monuments
modifierAu fil des siècles, certains événements naturels ou anthropiques, ont profondément modifié l'apparence de la ville de Reggio de Calabre. L'urbanisme actuel remonte à la reconstruction de la ville intervenue après le tremblement de terre de 1908. De très nombreuses œuvres d'art et bâtiments construits au cours des siècles précédents ont été perdus. Cependant, la ville a pu restaurer de précieux monuments et de nombreux vestiges antiques qui témoignent de son histoire glorieuse.
Architecture religieuse
modifierLe principal lieu de culte catholique de Reggio de Calabre est sans aucun doute la Cathédrale de Santa Maria Assunta, le plus grand édifice religieux de Calabre, dont la disposition actuelle est le résultat de la reconstruction après le séisme de 1908. Le style architectural est néo-roman-éclectique et présente un large escalier et trois portails d'entrée.
La Chapelle du Saint-Sacrement, contiguë à la cathédrale, reconnue monument national au XIXe siècle, représente un excellent exemple du baroque calabrais du XVe siècle. Ses marbres polychromes, travaillés par des ouvriers locaux en 1539, proviennent de l'ancienne cathédrale endommagée lors du tremblement de terre de 1908.
L'Église des Ottimati (it), bizantino-romanne érigée au Xe siècle abrite de très nombreuses œuvres dont un sol en mosaïque cosmatesque et un retable représentant l'Annonciation, œuvre d'Agostino Ciampelli. C'est le collège des Jésuites situé près de l'église qui l'administre.
Les autres églises remarquables sont :
- l'Église de San Sebastiano Martire al Crocefisso (it),
- l'Église de San Giorgio al Corso (it),
- l'Église de Santa Maria dell'Itria (it),
- l'Église Santa Maria della Cattolica dei Greci (it).
Architecture civile
modifierLe centre historique de la ville est principalement composé de bâtiments de style "Art Nouveau".
Le Palais San Giorgio (it), occupé par la mairie de Reggio de Calabre, a été reconstruit en 1921 sous la direction de l'architecte Ernesto Basile. À l'intérieur, il y a 250 œuvres de différents artistes calabrais et cette collection constitue le noyau de la Galerie d'Art Civique. Le théâtre Francesco Cilea est de style néoclassique. Situé en face du Palazzo San Giorgio, il a une capacité de 1 500 places. D'autres palais importants sont le Palazzo Zani (it), dû à l'ingénieur Gino Zani qui a conçu et réalisé l'ouvrage, le Palazzo Barbera (it) et le Palazzo Mazzitelli (it). Il existe de nombreuses villas et villas de style "Art Nouveau" dont le meilleur exemple est la Villa Zerbi, située en bord de mer.
Il y a aussi plusieurs bâtiments de style moderne tels que la Tour Nervi (it), le "Palais de Verre de Sant'Anna", le Centre d'affaires Palazzo CE.Dir, le nouveau Palais de Justice, la "Citadella universitaire" et le Palazzo Campanella (it) de style futuriste.
Un monument inauguré en 1996, situé sur le front de mer de Reggio de Calabre, à la sortie du Zerbi Pineta, commémore le sacrifice du légendaire as de l'air, l'officier Giuseppe Cenni abattu sur l'Aspromonte le 4 septembre 1943, alors que l'armistice avait été signé. Il tentait de protéger les pilotes de son escadrille qui avait tenté d'empêcher l'invasion de la Calabre par les alliés[34],[35],[36].
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Palazzo San Giorgio (Mairie)
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Théatre Francesco Cilea
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Palazzo Zani
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Palazzo Barbera
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Palazzo Mazzitelli
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Villa Genoese Zerbi
Architecture militaire
modifierLe Château aragonais de Reggio de Calabre est situé dans la partie haute de la ville. Sa structure originale était composée de quatre tours et de douves, alors qu'aujourd'hui il ne reste que les deux tours sud-est. Il est considéré, avec les Bronzes de Riace, comme l'un des principaux symboles historiques de la ville. Depuis 1956, il abrite l'observatoire de l'Institut National de Géophysique et accueille des expositions[37],[38].
Pour défendre le détroit, il existait ce qu'on appelle les "mottes" (de l'ancien français motte, « château en position élevée »). Construites par les Normands, elles furent agrandies par les Angevins puis par les Aragonais. Les principales "mottes" connues sous le nom des "Quatre Mottes", sont :
- Motte Anòmeri situé à Ortì (it),
- Motte Rossa située près de Sambatello (it),
- Motte San Cirillo située à Terreti (it),
- Motte Sant'Aniceto située à Motta San Giovanni.
Des tours côtières ont été construites sur le territoire de Reggio de Calabre. Elles faisaient partie du système des Tours côtières du royaume de Naples, pour se protéger des potentielles incursions sarrasines et corsaires comme les tours Ravagnese, San'Agata, Pentimele, Gallico et Pellaro.
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Vestiges de la Motte Anòmeri sur le Mont Chiarello (Reggio de Calabre)
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Forteresse Ruffo di Scilla.
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Château aragonais
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Tour Cavallo.
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Château de Sant'Aniceto.
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Fort de Pentimele.
Sports
modifierComme dans toutes les villes italiennes, le sport est un élément constitutif vital de la ville de Reggio de Calabre. La ville est représentée par de très nombreuses équipes de tous les sports pratiqués en Italie, à tous les niveaux de compétition. On compte les clubs suivants, basés dans la commune :
Football
modifier- Reggina 1914, club créé en 1914, a fait ses débuts en Serie A (1re division du Championnat d'Italie) le 29 août 1999. De 1999 à 2001 et de 2002 à 2009, il a joué en "Serie A", les autres années, il évoluait en "Serie B" (2e division). Il joue ses matchs à domicile au stade Oreste-Granillo.
- LFA Reggio Calabria, évolue en "Série D", (3e division semi-professionnelle),
- HinterReggio Calcio, joue le championnat professionnel de la ligue professionnelle et plusieurs championnats régionaux amateurs, a cessé ses activités en 2015.
Football masculin à 5
modifier- Reggio Calcio a 5 (it), le club a été fondé en 1991,
- ASD Gallinese évolue en Serie C1,
- Olimpia 2000, évolue en Serie C2 Groupe B,
- Reggio de Calabre C5, évolue en Serie C2 Groupe B,
- Maestrelli Futsal, évolue en Serie C2 Groupe B,
- Zehfir Pellaro C5, évolue en Serie C2 Groupe B,
- Soccer Lab Academy, évolue en Serie C2 Groupe B.
Football féminin à 5
modifier- Polisportiva Pro Reggina 97 (it), club fondé en 1997, a cessé ses activités en 2014. Au cours de la saison 2011-2012, il a remporté le titre de champion de la Serie A et la Super Coupe d'Italie,
- Bocale Calcio Admo, évolue en Serie C Groupe B,
- Xenium, évolue en Serie C Groupe B,
- Reggio Sporting Club, évolue en Serie B Groupe D.
- Pallacanestro Viola, club fondé en 1966, à la fin de la saison 2005-2006, le club est relégué en Serie A2.
- ASD San Giorgio Baseball et Softball.
- Hockey Rhegium Reggio Calabria, a remporté le championnat national italien des moins de 18 ans en 2002.
Volley-ball féminin
modifier- Virtus Reggio Calabria, le club a remporté les Coupes d'Italie 2000 et 2001, la Super Coupe d'Italie 2000, la Coupe CEV 2000 et le championnat d'Italie en 2001.
- Gallico Volleyball, club créé en 1967, a participé aux championnats de la série A1 saison 1987-88, évolue en Serie B2 (1988-90) relégué en Serie C (1991-2012) et promu en Serie B2 en 2012,
- Nausicaa, le club évolue en Serie A1,
- Mangiatorella, évolue en Serie A2.
Volley-ball masculin
modifier- Luck AS Volley (ex Jonicagrumi, une équipe qui a évolué en Serie A2 en 1984),
- Volley Sport Catona, a évolué en Serie B2,
- MyMamy Volley, le club a participé aux championnats de la Serie B1,
- Domotek Volley Reggio Calabria, joue en Serie B
Handball
modifier- Team Handball Reggio Calabria (it), club créé en 2011, évolue en Serie B,
Escrime
modifier- Fencing Academy Reggio Calabria, club créé en 2010.
Rugby
modifier- San Giorgio Rugby Reggio Calabria, évolue en Serie B depuis la saison 2011-2012,
- Reggio Calabria Rugby Sports Society, club créé en 1975 et dissout en 1979.
Softball
modifier- ASD San Giorgio Baseball et Softball.
Voile
modifier- Reggio Sailing Club, fondé en 1882, organise la "Méditerranean Cup", une régate internationale de la classe Optimist.
Événements sportifs
modifier- Automobilisme
Dans les années 1950, un important événement automobile a eu lieu sur le front de mer de Reggio de Calabre. Y ont participé des pilotes de niveau national, dont Francesco Siracusa (champion d'Italie sur une Stanguellini) et Pasquale Placido, vainqueur de la course en 1955 sur Jaguar, deux pilotes de Reggio. Le Baron Placido, napolitain d'origine, représentait la bourgeoisie traditionnelle et foncière tandis que le Commendatore Siracusa (concessionnaire Lancia) représentait la ville nouvelle.
- Athlétisme
La course Corrireggio, un événement organisé par Legambiente Calabria[39] depuis la première édition en 1983, a lieu tous les 25 avril sur le lungomare Falcomatà[40],[41],[42],[43].
Ces dernières années, la ville a accueilli le Salon automobile Arcobaleno dans la zone Tempietto du front de mer, un événement d'importance nationale, qui en est désormais à sa cinquième édition[44].
- Cyclisme
Reggio de Calabre a été, à de nombreuses reprises, une ville étape du Giro d'Italia :
- Giro 1961, départ de la septième étape, victoire de l'espagnol Antonio Suárez,
- Giro 1965, arrivée de la neuvième étape, victoire de l'italien Adriano Durante,
- Giro 1967, départ de la huitième étape, victoire du français Jean Stablinski,
- Giro 1972, arrivée de la huitième étape, victoire de l'italien Attilio Benfatto,
- Giro 1976, départ de la cinquième étape, victoire du belge Roger De Vlaeminck,
- Giro 1981, arrivée de la neuvième étape, victoire de l'italien Serge Parsani,
- Giro 2005, prologue du Giro le 7 mai, victoire de l'australien Brett Lancaster,
- Giro 2017, départ de la sixième étape, victoire du suisse Silvan Dillier.
La ville accueille également le Tour de la Province de Reggio de Calabre, organisé par le Sporting Club 1917 depuis 1920. Le Tour de Reggio fait partie de l'UCI Europe Tour.
- Volley-ball
Reggio a organisé le Grand Prix mondial de volley-ball féminin en 2004 et 2006.
- Tennis
En 2009, Reggio a accueilli la finale de la Fed Cup au Rocco Polimeni Tennis Club : la plus haute compétition par équipe du tennis féminin, que l'Italie a remporté avec les joueuses Flavia Pennetta, Francesca Schiavone, Sara Errani & Roberta Vinci.
Installations sportives
modifier- Stade Oreste-Granillo - construit en 1932 et entièrement reconstruit en 1999, dispose de 27 544 places. C'est le plus grand stade de la région et accueille les matchs de la LFA Reggio Calabria. Il a également accueilli les matchs de la saison 2012-2013 de HinterReggio Calcio (it),
- Stade Campoli di Bocale, 3 500 places dont 1 000 couvertes, accueille les matchs de l'équipe locale "Bocale Calcio Admo", équipé d'un gazon synthétique de 45 mm de dernière génération,
- Stade municipal Ravagnese, 1 500 places, accueillait les matchs de la deuxième équipe de football de la ville, HinterReggio. Il accueille les matchs à domicile de ReggioRavagnese et de ses équipes de jeunes,
- Stade municipal Gallico Carlo Pontorieri, 1 200 places, accueille les matchs à domicile de Gallico Catona,
- Stade municipal de rugby de San Cristoforo, 1 400 places, gazon naturel,
- Stade de baseball/softball de Reggio de Calabre, viale Calabria - 1 800 places couvertes,
- PalaCalafiore, aussi appelé PalaPentimele, du nom du quartier où il se trouve, est la plus grande salle omnisports de Calabre avec 8 450 places,
- PalaBotteghelle (it), salle omnisports de 1 500 places située sur la place du même nom,
- Centre sportif Sant'Agata (it). Ce complexe sportif municipal d'entrainement de 5 hectares abrite une crèche. Sert de terrain d'entraînement de la LFA Reggio Calabria, avec 2 terrains en gazon naturel et un terrain en gazon synthétique aux dimensions réglementaires internationales. Il dispose de 3 autres terrains en gazon synthétiques pour les équipes sénior, junior et minimes. Le centre dispose aussi d'une salle de sport, d'un centre de physiothérapie, d'hébergements et d'un restaurant,
- Centre sportif « Reggio Village » (ex HinterReggio Village), ancien centre de formation HinterReggio, comprend 5 terrains en gazon synthétique dont un aux dimensions réglementaires internationales avec tribune de 700 places. Il est actuellement utilisé par les sociétés ASD Valanidi Calcio Giovanile - Scuola Calcio Francesco Cozza et ASD Segato, filiale de la Juventus de Turin,
- Centre sportif « La Pinetina », équipé de 2 terrains de football à 11 et à 5, en gazon synthétique avec une tribune de 200 places. Il dispose d'un bar, d'une salle de conférence et de vestiaires.
- Centre sportif « Piero Viola », 700 places couvertes. Centre sportif organisé pour la vie et l'entraînement des athlètes, avec des terrains de basket polyvalents équipés électroniquement, des gymnases, 4 courts de tennis, un centre de physiothérapie, un centre de contrôle sanitaire, des services d'hébergement et de restauration,
- Salle Piero Viola (Scatolone), salle de 500 places, accueille des matchs de basket-ball et de volley-ball,
- Salle Giulio Campagna (Petit Ballon) - salle de 700 places, accueille les matchs de Volleyball,
- Salle de Lutte et de Boxe et piscine municipale,
- Terrain d'athlétisme du CONI, 1 000 places,
- APAN, complexe sportif qui comprend une piscine semi-olympique agréée CONI, deux terrains de football à 5 et à 7 en gazon synthétique, dont un couvert et un hôtel 4 étoiles,
- Parco Caserta, complexe sportif multifonctionnel comprenant deux piscines, dont une semi-olympique homologuée, une patinoire avec tribune, des salles de fitness, des salles pour arts martiaux et des gymnases[45],
- Montechiarello Golf Club avec parcours de 9 trous[46],
- Club de Tennis « Rocco Polimeni »[47]
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Vue générale du Stade Oreste-Granillo
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Salle omnisports PalaCalafiore vue des tribunes
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Salle omnisports Botteghelle
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Régate de voile face au Lungomare
Personnalités
modifierPrincipales personnalités
modifier« "Reggio est le règne où a commencé la fable qu'est ma vie: l'atelier de couture de ma mère, la boutique de Haute Couture. C'est le lieu où, petit, j'ai commencé à apprécier l'Iliade, l'Odyssée, l'Eneide, où j'ai commencé à respirer l'art de la Grande Grèce." »
— Gianni Versace, février 1992
.
Les personnes qui sont nées à Reggio de Calabre ou qui ont établi des rapports étroits avec la ville sont nombreuses, et de tous les genres. Le nom, la description et les rapports des reggini célèbres sont utiles pour comprendre le rôle de Reggio en bien, en mal, et dans le mythe.
- Angelo d'Ambrosio (1774-1822), général au service du royaume de Naples et du royaume des Deux-Siciles,
- Stellario Baccellieri (1950-), peintre surnommé « le peintre du Caffè Greco »,
- Giuseppe Benassai (1835-1878), peintre, professeur à l'Institut des Beaux-Arts de Naples, journaliste et écrivain,
- Enzo Benedetto (1905-1993), peintre et écrivain,
- Stefania Bivone (1993-), mannequin, élue Miss Calabre puis Miss Italie en 2011,
- Umberto Boccioni (1882-1915), peintre et sculpteur futuriste influent, a contribué à façonner l'esthétique révolutionnaire du mouvement futuriste dont il est l'une des principales figures. Son approche du dynamisme de la forme et de la déconstruction du massif a guidé les artistes longtemps après sa mort[48]. Ses œuvres sont détenues par de nombreux musées d'art publics. En 1988, le Metropolitan Museum of Art de New York a organisé une importante rétrospective de 100 de ses pièces[49],
- Emilio Bulgarelli (1917-1993), joueur de water-polo, vainqueur du titre olympique à Londres (1948),
- Adele Cambria (1931-2015), actrice, journaliste, écrivaine et féministe,
- Gianna Maria Canale (1927-2009), actrice,
- Alessandra Carbonaro (1986-), femme politique, députée,
- Saint Gaétan Catanoso, prêtre catholique, fondateur des sœurs Véronique de la Sainte Face,
- Pasquale Condello (1950-), chef de la 'Ndrangheta, arrêté en 1993, condamné 4 fois à la réclusions à vie,
- Giuseppe De Nava (1858-1924), homme politique, député, Ministre du Royaume d'Italie : des Travaux publics, des Finances, de l'Agriculture, de l'Industrie et du Commerce et du Trésor,
- Démosthène,
- Giuseppe Falcomatà (1983-), fils d'Italo Falcomatà, avocat et homme politique, maire de Reggio de Calabre (2014-2021),
- Italo Falcomatà (1943-2001), homme politique et professeur d'histoire contemporaine à l'université, maire de Reggio de Calabre (1993-2001),
- Francesco Franco (1930-1991), homme politique, syndicaliste et militant, sénateur (1972-1991),
- Giovanna Maria Giuffrè (1916-1998), chanteuse et actrice des années 1930 et 1940,
- Ibycos, VIe siècle av. J.-C.[50] ou VIIe siècle av. J.-C.[51], poète,
- Francesco Jacomoni (1893-1973), diplomate, gouverneur d'Albanie et chef de la milice albanaise avant et pendant la Seconde Guerre mondiale,
- Antonino Malara (1898-1975), écrivain, homme politique et militant anarchiste et antifasciste,
- Marco Minniti (1956-), homme politique, Ministre de l'Intérieur (2016-2018), élu député (2001) puis sénateur (2013), secrétaire d'État à la Présidence du Conseil, chargé de la Sécurité de la République,
- Fabio Mollo (1980-), scénariste et réalisateur,
- Giuseppe Morabito (1900-1997), poète et écrivain,
- Demetrio Moscato (1888-1968), archevêque catholique,
- Michel Musolino (1955-), écrivain naturalisé français spécialiste de l'économie,
- Francesco Nucara (1940-2022), homme politique, député du PRI (1983-94), Ministre délégué à l'Environnement et à la Protection du territoire (2005-06),
- Carlo Praticò '2003-), tiktokker, mannequin et danseur,
- Rosella Postorino (1978-), romancière, a remporté le prix international "Città di Penne" en 2013 et les prix Rapallo-Carige et Campiello en 2018,
- Cesare Previti (1934-), avocat et homme politique, sénateur (1994-1996) et Ministre de la Défense (1994-95), député (1996-2007),
- Marina Ripa di Meana (1941-2018), aussi connue sous le nom de Marina Lante della Rovere (née Maria Elide Punturieri, écrivaine, actrice, réalisatrice et styliste,
- Aurelio Romeo (1923-2017), chimiste, le premier chercheur au monde à étudier l'acide hyaluronique à partir duquel il synthétisa des dérivés et des esters réticulés qui sont très utilisés en chirurgie, en ingénierie tissulaire, en régénération et en médecine esthétique.
- Demetrio Salazar (1822-1882), patriote et peintre, à l'origine de la création du Musée Archéologique National de Reggio de Calabre,
- Domenico Salazar (1937-2009), préfet et chef des Services Secrets Italiens SISDE (it),
- Leo Di Sanfelice (1935-), pianiste, chanteur, compositeur, personnage de la RAI télévision italienne,
- Francesco Smalto (1927-2015), couturier fondateur de la célèbre marque de vêtements portant son nom,
- Alessandro Tommasini (1753-1826), archevêque catholique,
- Franz de Trenck baron (1711-1749), en allemand Franz Freiherr von der Trenck, militaire au service de la Russie, puis des Habsbourg d'Autriche,
- Felice Valentino (1816-1901), littéraire et juriste,
- Gianni Versace (1946-1997), styliste et fondateur de la marque Versace, réputée internationalement pour ses créations vestimentaires et cosmétiques,
- Donatella Versace (1955-), sœur de Gianni Versace, styliste et cofondatrice de la maison Versace,
- Giusy Versace (1977-), petite cousine de Donatella, Gianni et Santo Versace, ancienne athlète paralympique, présentatrice de télévision et femme politique,
- Santo Versace (1944-), frère de Gianni Versace, cofondateur avec son frère Gianni et sa sœur Donatella de la maison Versace, homme politique et député,
- Ugo Vetere (1924-2013), homme politique, maire de Rome (1981-1985),
- Claudio Vitalone (1936-2008), homme politique et magistrat,
- Annunziato Vitrioli (1830-1900), peintre, un des plus importants de l'histoire de l'art du XIXe siècle, frère du latiniste Diego Vitrioli. Artiste de haute conception et à l'imagination fervente, a traité tous les sujets mais particulièrement le religieux, récompensé pour l'œuvre « La Madone au voile » qui connaît un grand succès pour sa tridimensionnalité illusoire,
- Giorgio Zani (1918-2013), militaire, photographe et dirigent de la République de Saint-Marin,
- Domenico Genoese Zerbi (1882-1942), ingénieur, a collaboré activement à la reconstruction de sa ville, presque entièrement détruite par le tremblement de terre de 1908. Il a conçu et construit de nombreux bâtiments, parmi lesquels :
- Villa Genoese Zerbi (it) - sur le Lungomare Falcomatà,
- Palais Génois Zerbi - sur le Corso Garibaldi,
- Palazzo De Blasio - sur le Lungomare Falcomatà,
- Palais Pucci - sur le Corso Garibaldi,
- Villa Cipriani - via del Torrione,
- Ponte Annunziata - sur la rivière du même nom,
- Liceo Tommaso Gulli - un des établissements les plus connus du sud de l'Italie.
- Giuseppe Genoese Zerbi (1870-1930), homme politique et maire de Reggio de Calabre (1926-1928).
Philosophes pythagoriciens
modifier- Piton, qui vécut au temps du tyran syracusain Denys l'Ancien ;
- Ipon, accusé d'être athée par Aristote ;
- Hyppis, orateur, poète et premier historien de l'occident grec, auteur d'une histoire de la Sicile, d'un traité sur les origines italiques et de trois livres de dits oisifs ;
- Astile, auteur de préceptes moraux.
Sont aussi nés à Reggio de Calabre les élèves de l'école de Pythagore suivants :
- Aristide[Lequel ?] ;
- Démosthène ;
- Aristocrate[Lequel ?] ;
- Phyte ;
- Elicaon ;
- Mnesibule ;
- Ipparchide ;
- Eutosion ;
- Euticle ;
- Opsime ;
- Calaïde ;
- Selinonte[Qui ?].
Voir aussi
modifierLiens externes
modifierNotes et références
modifier- « https://demo.istat.it/?l=it »
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