René-Émile Godfroy
René-Émile Godfroy, né le dans le 16e arrondissement de Paris et mort le à Fréjus[1], est un officier de marine français. Vice-amiral pendant la Seconde Guerre mondiale, il commanda la Force X qui resta bloquée pendant la majeure partie du conflit à Alexandrie.
René-Émile Godfroy | |
Naissance | Paris 16e (France) |
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Décès | (à 96 ans) Fréjus (France) |
Origine | Français |
Allégeance | France |
Arme | Marine nationale |
Grade | Vice-amiral |
Années de service | 1901 – 1943 |
Commandement | Force X |
Conflits | Première Guerre mondiale Seconde Guerre mondiale |
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Biographie
modifierIl entre à l'École navale en [2] et embarque sur différents bâtiments avant de participer à la seconde expédition Charcot, visant à explorer la côte de l'Antarctique en 1908[2]. Pendant la Première Guerre mondiale, il est lieutenant de vaisseau[2] . Il est promu capitaine de corvette[2] en 1921, puis capitaine de frégate et enfin capitaine de vaisseau, avant d'accéder aux 2 étoiles de Contre-amiral en 1936[2], il est commandant de la Force X en Méditerranée en [2]. Il est nommé vice-amiral le [2].
En juin 1940, la Force X est au mouillage à Alexandrie. Le , Churchill, craignant que la flotte française tombe un jour ou l'autre aux mains des Allemands, lance l'opération Catapult. Celle-ci consiste à s'emparer des navires français se trouvant dans les ports britanniques et à neutraliser ceux qui se trouvent dans les ports de l'Empire français, au besoin par la force, comme ce fut le cas à Mers el-Kébir.
À Alexandrie, Godfroy reçoit un ultimatum mais négocie avec l'amiral britannique Andrew Cunningham, l'internement pacifique de son escadre, conduisant à un accord le . Les marins français acceptent de débarquer leur mazout, de retirer les mécanismes de tir de leurs canons, en échange de quoi les navires restent sous le contrôle de Godfroy. Cunningham promet de rapatrier les marins qui souhaitent rentrer en France.
Plusieurs marins, refusant l'inaction du régime vichyste, quittent clandestinement leur équipage, tel le capitaine de frégate (futur amiral) Auboyneau, ou le capitaine de corvette d'Estienne d'Orves (futur martyr de la Résistance) qui rejoignent Londres. Les navires restent alors internés à Alexandrie avec des équipages réduits. Des officiers de la Force X[3] organisent le 9 septembre 1940 des opérations punitives contre ces partisans de la France Libre[4].
Ce n'est que le que le vice-amiral Godfroy accepte de reprendre le combat en plaçant son escadre sous les ordres du gouvernement d'Alger, au moment où se met difficilement en place le Comité français de la Libération nationale. Favorable au général Giraud, il est écarté de tout commandement par les gaullistes du CFLN. Il est versé d'office en 2ème section par décret du [2], décret qui est annulé par le Conseil d’État en [2].
Il est l'auteur de L’Aventure de la force X (escadre française de la Méditerranée orientale) à Alexandrie, Plon, Paris, 1953.
Décorations
modifierIntitulés
modifier- Grand officier de la Légion d'honneur
- Officier des Palmes académiques
- Chevalier du Mérite maritime
- Médaille des Dardanelles
- Médaille du Levant
- Médaille de Serbie
- Officier de l’Ordre de Léopold
- Commandeur de l'ordre du Nichan Iftikhar
- Commandeur du Nicham-Alaouite
- Grande médaille d’or de la Société centrale de sauvetage[2].
Notes et références
modifier- Archives de l’état civil de Paris en ligne, acte de naissance no 16/45/1885 (acte du 12 janvier 1885 précisant « né le 10 janvier courant ») ; avec mention marginale du décès.
- [PDF] Service historique de la marine – Inventaire semi-analytique des archives orales – V.A René Godfroy (Fonds R. Chalmers Hood III), p. 57-61, sur le site servicehistorique.sga.defense.gouv.fr
- Sous le direction de Jean-François Muracciole, Guillaume Piketty, Encyclopédie de la Seconde Guerre mondiale, (lire en ligne), pages 155 à 277 (« Comités de la France Libre dans le Monde »)
- « Chronique septembre 1940 », sur La France libre