René Billères

personnalité politique française

René Sylvain Édouard Billères, dit René Billères, est un homme politique français, né le à Ger (Hautes-Pyrénées) et mort le à Lourdes (Hautes-Pyrénées).

René Billères
Fonctions
Député français

(14 ans, 3 mois et 23 jours)
Élection 30 novembre 1958
Réélection 25 novembre 1962
12 mars 1967
30 juin 1968
Circonscription 1re des Hautes-Pyrénées
Législature Ire, IIe, IIIe et IVe (Cinquième République)
Groupe politique ED (1958-1962)
RD (1962-1967)
FGDS (1967-1973)
Prédécesseur Circonscription créée
Successeur André Guerlin

(12 ans, 5 mois et 24 jours)
Élection 2 juin 1946
Réélection 10 novembre 1946
12 mars 1951
2 janvier 1956
Circonscription Hautes-Pyrénées
Législature IIe Constituante
Ire, IIe et IIIe (Quatrième République)
Groupe politique RRRS
Sénateur français

(9 ans)
Groupe politique
GD (1974-1983)
Ministre d'État

(10 mois et 29 jours)
Président René Coty
Gouvernement Guy Mollet
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Ger (Hautes-Pyrénées, France)
Date de décès (à 94 ans)
Lieu de décès Lourdes (Hautes-Pyrénées, France)
Résidence Hautes-Pyrénées

Signature de René Billères

Biographie

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Condisciple de Georges Pompidou, à l’École normale supérieure, il est agrégé de lettres puis professeur de lycée dans sa région d'origine. Il est fait prisonnier en Allemagne durant la Seconde Guerre mondiale[1].

Député radical-socialiste de la première circonscription des Hautes-Pyrénées à la Deuxième Assemblée nationale constituante, puis à l'Assemblée nationale de 1946 à 1973, il préside la Commission de l'Éducation nationale de 1948 à 1954. Figure des « orthodoxes » du Parti radical[2], il est l'un des animateurs de ce courant lors de la tenue du Congrès extraordinaire du Parti radical de mai 1955[2] qui voit le succès de l'équipe de Pierre Mendès-France[2].

Il devient ensuite ministre de l'Éducation nationale, de la Jeunesse et des Sports dans plusieurs gouvernements successifs. La suppression des devoirs à domicile fut décidée pendant cette période ainsi que la prolongation de la scolarité obligatoire et la réforme de l'enseignement public qui comporte la revalorisation de l'enseignement technique. Pendant ces deux années, les moyens de l'Éducation nationale ont augmenté de 50 %.

Billères vote l'investiture du général de Gaulle en 1958. En qualité de président du Parti radical-socialiste de 1965 à 1969, il contribue à l'Union de la gauche (première candidature François Mitterrand à la présidence, puis fondation de la Fédération de la gauche démocrate et socialiste). Dans le contre-gouvernement fictif élaboré en 1966 par François Mitterrand, René Billères est présenté comme pouvant être ministre de l'Éducation nationale d'un gouvernement de gauche[3].

Radical de gauche, il est élu au Sénat en 1974 et y siégea jusqu'en 1983 dans le groupe de la Gauche démocratique.

Il est à l’origine de la création en 1956 d’un lycée mixte de plein air à vocation climatique (accueil de jeunes souffrant de problèmes respiratoires) à Argelès-Gazost, sous-préfecture des Hautes-Pyrénées où il posséda de longues années durant une villa. En 2006, le lycée climatique fut rebaptisé en son honneur lycée climatique René-Billères.

Décorations

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Fonctions gouvernementales

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  • Secrétaire d'État à la Présidence du Conseil, aux Relations avec les Assemblées et à la Fonction publique du gouvernement Pierre Mendès France (du au )
  • Ministre de l'Éducation nationale, Jeunesse et Sports du gouvernement Guy Mollet (du 1er février au )
  • Ministre d'État de l'Éducation nationale, de la Jeunesse et des Sports du gouvernement Guy Mollet (du au )
  • Ministre de l'Éducation nationale, de la Jeunesse et des Sports du gouvernement Maurice Bourgès-Maunoury (du au )
  • Ministre de l'Éducation nationale, de la Jeunesse et des Sports du gouvernement Félix Gaillard (du au )

Listes des mandats

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Références

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  1. Fiche sur René Billères à l'Assemblée Nationale
  2. a b et c Dir. Serge Berstein et Marcel Ruby, Un siècle de radicalisme, Presses universitaires du Septentrion, coll. « Histoire et civilisations », , 281 p. (ISBN 978-2859398149)
  3. Cahiers secrets de la Ve République, Michèle Cotta, tome 1, 2007, p. 48.
  4. BODMR n°16 du 18 juillet 1958 - décret du 30 mai 1958

Liens externes

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