René Charlebois

criminel québécois

René Charlebois
Motard criminel
Information
Naissance
Décès (à 48 ans)
Sainte-Anne-de-Sorel (Québec, Canada)
Cause du décès Mort par suicide
Surnom Balloune

René Charlebois alias Balloune, né le et mort le , est un criminel et meurtrier québécois membre en règle des Hells Angels dans le chapitre des Nomads[1]. Il meurt par suicide en 2013 à l'âge de 48 ans[2],[3] après s’être évadé de prison et avoir réalisé un testament en vidéo qui servira plus tard à faire tomber l’ex-enquêteur Benoît Roberge.

Il était proche du chef des Hells, Maurice « Mom » Boucher.

Le 5 août 2000, Balloune se marie et il devient connu du public alors que la chanteuse Ginette Reno et le chanteur Jean-Pierre Ferland chantent au mariage. Maurice Boucher est également présent en tant que garçon d'honneur du marié[4],[5].

Carrière criminelle modifier

Livreur de pizzas et de sous-marins, Charlebois vend de la cocaïne en se servant de cet emploi. Il commence ensuite sa carrière chez les motards au début des années 1990 dans un défunt club-école, les Rockers. Par la suite, il rejoint en 1995 le groupe élite des Hells, les Nomads, dirigé par Maurice « Mom » Boucher duquel il deviendra très proche. Il participe à la guerre des motards.

Sept mois après son somptueux mariage, Charlebois est arrêté par la Sûreté du Québec dans sa luxueuse résidence de Longueuil le 28 mars 2001 lors de l’opération Printemps 2001. Il est condamné à une importante peine de pénitencier pour divers crimes tel que gangstérisme, trafic de stupéfiants et complot.

En 2004, René Charlebois écope d’une peine de prison à vie pour le meurtre de Claude DeSerres, qu'il a assassiné par arme à feu dans un chalet le 3 février 2000. DeSerres était un délateur et portait un appareil d’enregistrement de type « bodypack » qui a tout enregistré l’évènement[6],[7].

Le 14 septembre 2013, alors qu’il est incarcéré à la prison fédérale Leclerc à Laval, il réussit à s’évader[8],[9].

Activement recherché dans l'ensemble du Québec et du Canada, il est retrouvé par les policiers près de deux semaines plus tard dans un chalet locatif de Sainte-Anne-de-Sorel. Cerné, il retourne une arme contre lui en se tirant une balle dans la tête[10],[2].

Affaire Benoît Roberge modifier

Dans une vidéo enregistrée avant son suicide et qui dure environ 1h40, Charlebois et un complice, Patrick Péloquin, racontent comment ils ont corrompu l’ex-enquêteur Benoît Roberge[11].

Ils disent notamment lui avoir remis des sommes de:

  • 160 000$ pour 3 noms d’informateurs de l’opération SharQc[11].
  • 40 000$ pour le nom d’un motard ontarien qui a trahi le club des Hells en Ontario[11].
  • 60 000$ pour des noms de suspects d’une opération antidrogue[11].

Ces chiffres sont confirmés par Péloquin qui agissait d’intermédiaire entre l’ex-enquêteur et Charlebois qui était alors incarcéré.

Benoît Roberge mentionne avoir « seulement reçu 125 000$ » lorsqu’il plaida coupable.

Références modifier

  1. Bureau d’enquête du Journal de Montréal, Le livre noir des Hells Angels, Montréal, Les Éditions du Journal, , 373 p., p. 202
  2. a et b Zone Société- ICI.Radio-Canada.ca, « L'autopsie confirme le suicide de René Charlebois », sur Radio-Canada, (consulté le )
  3. L'ancien Hells Angels René Charlebois retrouvé mort, Agence QMI () Consulté le .
  4. Vidéo inédite: voyez Ginette Reno chanter au mariage du Hells Angels René Charlebois, Jean-Louis Fortin () Consulté le .
  5. Christine Bouthillier, « Un parcours criminel chargé », sur Le Journal de Montréal, (consulté le )
  6. Zone Aucun thème sélectionné- ICI.Radio-Canada.ca, « Des accusations encore plus lourdes pour un Hells Angels », sur Radio-Canada, (consulté le )
  7. Vidéo inédite: voyez l'interrogatoire du Hells Angels René Charlebois après son arrestation pour meurtre, Jean-Louis Fortin () Consulté le .
  8. Daniel Renaud, « Le Hells Angels René Charlebois s'évade de prison », La Presse,‎ (lire en ligne, consulté le )
  9. Zone Justice et faits divers- ICI.Radio-Canada.ca, « Le Hells Angel René Charlebois s'évade de prison », sur Radio-Canada (consulté le )
  10. Daniel Renaud et David Santerre, « Le Hells René «Balloune» Charlebois s'est suicidé », La Presse,‎ (lire en ligne, consulté le )
  11. a b c et d [VIDÉO Crime organisé: le testament du Hells Angels René «Balloune» Charlebois], Jean-Louis Fortin () Consulté le .