René Guérineau
René Guérineau (1605-1664) est un graveur, marchand et éditeur d'estampes français, actif à Paris.
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Biographie
modifierPeu d'éléments biographiques le concernant sont connus. De 1635 à 1650, Guérineau, dit « marchand en taille douce », est installé dans le secteur de la rue Saint-Honoré et de la rue de la Ferronnerie[1] puis sur les charniers Saints Innocents, à l'enseigne de la Fortune ; il effectue pendant l'été 1644 un séjour en prison pour une dette non remboursée sur un emprunt de 600 livres[2]. Le , Guérineau achète pour 2 800 livres tournois la collection d’estampes de l’abbé Nicolas Lumague, qui comprend près de 5 000 pièces de la fin du XVe siècle au XVIIe siècle[3]. En 1664, il est enregistré comme étant un marchand d'estampes et un vendeur d'imprimés vivant et travaillant à Paris[4].
En 1652, Berthod évoque « Monsieur Guérineau » « vendeur d'images » dans un passage de son poème La ville de Paris en vers burlesques[1] : s'il le présente en marchand de gravures proposant des œuvres de mauvaise qualité :
« Quand tu verras sa marchandise,
Tu verras bien de la sotise,
Il nous monstrera des grimaux
Qu’il nous fera passer pour beaux,
Des tailles douces en fumées,
Mal faites & mal imprimées,
De meschants petits charbonis,
De vieux morceaux de griffonnis,
Desquels il fait autant d’estime
Que d’une chose rarissime. »
il donne aussi une énumération des artistes qu'il vend :
« Danaé de Farnese,
Deux grands desseins de Veronnesse,
L’architecture d’Ondius,
Les nuditez de Goltius,
Quatre crayons faits par Belange
Et trois autres par Michel Ange. »
Œuvres
modifierRené Guérineau réalise principalement des gravures d'interprétation d'après Claude Mellan et Pierre de Cortone.
- Le char de Séléné, gravure d'après Claude Mellan (d'après les peintures de Pierre de Cortone).
En tant qu'éditeur d'estampes, il propose notamment des portraits et des scènes historiques :
Notes et références
modifier- Cugy 2011, p. 33.
- Marianne Grivel, « Le Commerce de l’estampe à Paris. Les marchands du charnier des Saints-Innocents », dans Nouvelles de l’Estampe, n° 56, mars-avril 1981, p. 4-15.
- Cugy 2011, p. 35.
- (en) « René Guérineau », extrait de la notice dans le dictionnaire Bénézit , sur Oxford Art Online, (ISBN 9780199773787).
- « Guérineau (René) », dans Les Graveurs de portraits en France, t. 1, (lire en ligne), p. 317-318.
- Notice no 50170002909, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture
- Notice no 05120004489, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture.
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- Roger-Armand Weigert, « Le Commerce de la gravure en France au XVIIe siècle : René Guerineau », dans Association des bibliothécaires français. Bulletin d'informations, , p. 19-24.
- Pierre Casselle, Marianne Grivel, Corinne Le Bitouzé et Maxime Préaud, Dictionnaire des éditeurs d’estampes à Paris sous l’Ancien Régime, Paris, Promodis-Editions du Cercle de la librairie, 1987.
- Pascale Cugy, « Michel-Ange, Dürer, Rubens, Bellange… Une collection d’estampes vendue par Nicolas Lumague à René Guérineau », Nouvelles de l’estampe, , p. 33-47 (lire en ligne).
Liens externes
modifier- Ressource relative aux beaux-arts :