René Radius

résistant français alsacien et homme politique français

René Radius, né le à Strasbourg (Bas-Rhin) et mort le (à 87 ans) dans la même ville, est un résistant et un homme politique français.

René Radius
Fonctions
Député français

(19 ans, 3 mois et 24 jours)
Élection 30 novembre 1958
Réélection 25 novembre 1962
12 mars 1967
30 juin 1968
11 mars 1973
Circonscription 1re du Bas-Rhin
Législature Ire, IIe, IIIe, IVe et Ve (Cinquième République)
Groupe politique UNR (1958-1962)
UNR-UDT (1962-1967)
UD-Ve (1967-1968)
UDR (1968-1976)
RPR (1976-1978)
Prédécesseur Circonscription créée
Successeur Émile Koehl
Sénateur du Bas-Rhin

(10 ans et 23 jours)
Élection 7 novembre 1948
Réélection 18 mai 1952
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Strasbourg (Bas-Rhin)
Date de décès (à 87 ans)
Lieu de décès Strasbourg (Bas-Rhin)
Nationalité Drapeau de la France Française
Parti politique RPF, UNR, UNR-UDT, UD-Ve République, UDR, RPR
Profession Professeur de l'enseignement technique

Biographie

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René Radius est le fils du maître tailleur strasbourgeois Lucien Radius et d'Anne Deschelette son épouse[1].

Il fréquente les établissements scolaires de la ville. Il entre à l'École Nationale Technique (ENTS) et en sort avec le diplôme d'ingénieur en [2].

Il effectue son service militaire de à en Algérie à Oran. Puis il travaille dans différentes entreprises à Paris et revient à Strasbourg en où il devient enseignant à l'école de perfectionnement du bâtiment[1].

Seconde Guerre mondiale

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Fin août 1939 il est mobilisé comme lieutenant de réserve au 12e régiment d'artillerie au sein duquel il combat dans le nord de la France. Son régiment est détruit mais il continue le combat dans la poche de Dunkerque d'où il est évacué vers l'Angleterre. Deux jours plus tard, il est rapatrié en France à Cherbourg où il est dirigé vers le 75e régiment d'artillerie dans le Périgord[3]. Il y est démobilisé après la signature de l'armistice. Il est décoré de la croix de guerre pour son action pendant la compagne de France[2].

Il rejoint sa famille à Strasbourg mais il ne peut reprendre son poste dans l'enseignement technique car il lui faudrait se résoudre à prêter serment au Führer et au Reich exigé de tout fonctionnaire. Il démissionne et trouve un emploi d'ingénieur dans les usines Pertix[2].

Il reprend contact avec ses amis François Meyer et Joseph Metzger, employés aux hospices civils de Strasbourg qu'il a connus au Cercle Saint-Joseph de la paroisse de la cathédrale. Rapidement, avec eux et d'autres Strasbourgeois, entre autres Albert Gauer, Ernest Gabel, Paul Idoux, il crée « Les Gaullistes » une filière d'aide aux prisonniers de guerre (PG) évadés[2].

En février 1941, René Radius, par l'intermédiaire de Robert Falbisaner, adhère à l'organisation du docteur vétérinaire Charles Bareiss qui commence à fédérer les groupes de résistants alsaciens. Il polycopie des tracts qu'il diffuse avec l'aide d'Albert Burgard et du commerçant Paul Weyrich[2].

En août 1941, René Radius adhère au réseau Klébert-Uranus des Forces Françaises Combattantes (FFC) par l'intermédiaire d’Émile Cremer qui assure le transfert du courrier de l'organisation du docteur Bareiss vers les services de renseignements de Vichy et Londres. À ses activités d'aide aux prisonniers évadés et de propagande René Radius ajoute le renseignement. Par François Meyer et Joseph Metzger son groupe est bien implanté au sein des hospices civils de Strasbourg dans lequel sont présents, à de nombreux postes, des autonomistes alsaciens rattachés au régime nazi. Il renseigne sur leurs menées et met à jour le trafic qui s'opère au sein de cette institution au profit des hauts fonctionnaires allemands et de la Gestapo[2].

En avril 1942, Robert Falbisaner, responsable de Strasbourg-ville, sous la menace d'une arrestation par la Gestapo, fuit l'Alsace. Charles Bareiss nomme René Radius à sa place avec le gendarme Antoine Pflumio comme agent de liaison[2]. Certaines sources affirment qu'il aurait refusé[1],[3]

Le 29 juillet 1942 il est arrêté par la Gestapo et conduit au camp de sûreté de Vorbruck-Schirmeck. Il est interné le 22 septembre 1942 à Wolfach. Il est transféré à Kehl le 2 mars 1943 pour être jugé à Strasbourg du 6 au 10 mars 1943 par le Reichskriegsgéricht (cour martiale du Reich). Il est accusé de « non-dénonciation d'actions projetées contre l'Allemagne » et cinq ans sont requis contre lui. Le 16 avril 1943 il est condamné à trois ans de prison. Le 3 mai 1943, il est interné à la prison de Fribourg-en-Brisgau.

Il est libéré le 4 octobre 1944[1].

Après-guerre

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Il devient conseiller municipal puis adjoint au maire de Strasbourg.

Il est le 1er président de la Fédération des Epl[4] de 1956 à 1958. Auguste Pinton lui succède.

Il se présente aux législatives de 1958 dans la 1re circonscription du Bas-Rhin. Il est élu député et le reste jusqu'en 1978[5].

Détail des fonctions et des mandats

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Mandats locaux
Mandats parlementaires
  • -  : Député de la 1re circonscription du Bas-Rhin
  • -  : Député de la 1re circonscription du Bas-Rhin
  • -  : Député de la 1re circonscription du Bas-Rhin
  • -  : Député de la 1re circonscription du Bas-Rhin
  • -  : Député de la 1re circonscription du Bas-Rhin
  • -  : Sénateur du Bas-Rhin
  • -  : Sénateur du Bas-Rhin
  • -  : Sénateur du Bas-Rhin

Distinctions

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Il est reconnu « déporté résistant »[6].

Notes et références

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  1. a b c et d Auguste GERHARDS, Tribunal de guerre du IIIe Reich : des centaines de Français fusillés ou déportés : Résistants et héros inconnus 1939-1945, Cherche Midi, (ISBN 978-2-7491-2067-6, lire en ligne)
  2. a b c d e f et g Eric Le Normand, Association pour des études sur la Résistance intérieure des Alsaciens (AERIA) (ill. Christophe Clavel), La Résistance des Alsaciens, Paris, Fondation de la Résistance, Département AERI, cop. 2016 (ISBN 978-2-915742-32-9 et 2-915742-32-4, OCLC 959964698, lire en ligne)
  3. a et b Béné, Charles, 1917- ..., L'Alsace dans les griffes nazies : L'Alsace dans la résistance, Impr. Fetzer, (ISBN 978-2-402-22645-5, OCLC 461980007)
  4. « lesepl.fr/chronologie.php »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).
  5. « René Radius », sur assemblee-nationale.fr (consulté le ).
  6. « Titres, homologations et services pour faits de résistance - Mémoire des hommes », sur www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr (consulté le )

Voir aussi

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Bibliographie

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Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Eric Le Normand (avec l'aide de Claudine Hodgens), Association pour des études sur la Résistance intérieure des Alsaciens (AERIA) (ill. Christophe Clavel), « René Radius », dans Eric Le Normand, La résistance des Alsaciens, Fondation de France, département AERI, (ISBN 978-2-915742-32-9). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article DVD pédagogique
  • Charles Béné, L'Alsace dans les griffes nazies : L'Alsace dans la résistance, t. 3, Fetzer, (ISBN 978-2-402-22645-5). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article

Articles connexes

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Liens externes

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