Renaud Ego

essayiste, poète et historien d'art spécialiste de l'art rupestre d'Afrique australe

Renaud Ego est un poète français et un critique d’art, né à Paris le 29 septembre 1963.

Renaud Ego
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Biographie

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Fils de Maurice Ego, architecte, et de Sylvie Ego, enseignante, il s’oriente à l’adolescence vers la musique avant de faire des études de lettres et d’être diplômé de l’Institut d’Études Politiques de Paris, en 1988[1].

Il débute alors une carrière de journaliste en étant le responsable des pages « Idées » du Quotidien de Paris. En désaccord avec la politique éditoriale de ce journal, lors de la première guerre du golfe, il démissionne et est invité par Jean Ristat et Henri Deluy à rejoindre la rédaction Les Lettres françaises, en 1992. Il y fait les rencontres décisives de Bernard Noël, Alain Jouffroy et Michel Bulteau et poursuit une activité de critique littéraire et critique d’art[2].

Œuvre littéraire

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Ses premiers livres paraissent peu après. Son essai consacré à Tomas Tranströmer lors de l’édition des œuvres complètes du poète suédois participe à la reconnaissance de ce dernier en France[3],[4],[5],[6].

Il rencontre ensuite le poète Matthieu Messagier à qui il sera lié par une longue amitié. Il lui consacrera un livre, intitulé L'Arpent du poème dépasse l'année-lumière (2002)[7]et éditera certains de ses poèmes.

Renaud Ego, Monika et Tomas Tranströmer, à Paris, en 2004

Renaud Ego poursuit depuis une œuvre littéraire composée de récits, de poèmes et d’essais avec notamment la parution de La Réalité n’a rien à voir (2007)[8].

Il collabore, en tant que dramaturge, à une pièce de théâtre de François Cervantès, créée pour le festival d’Avignon en 2017[9].

Travaux sur l'art rupestre et l'art paléolithique

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Renaud Ego entame en 1997 une recherche consacrée à l’art rupestre d’Afrique australe dont il deviendra spécialiste[10]. Il fait connaître cet art dans un premier livre intitulé San, art rupestre d’Afrique australe (2000)[11],[12]. Puis dans un second livre, intitulé L'Animal voyant : Art rupestre d'Afrique australe[13], publié en 2015 chez Actes sud (ensuite publié en anglais en 2019 sous le titre Visionary Animal : Rock Art from Southern Africa)[14],[15], son approche, à la fois anthropologique et plastique, renouvelle la compréhension de cet art.

Il publie en 2017 Le Geste du regard sur le thème de l'art préhistorique[16],[17],[18] puis en 2023 un essai consacré à la naissance de la figure dans l’art paléolithique occidental intitulé Peindre sa pensée dans des grottes[19],[20].

Publications

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Littérature

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  • Le Désastre d'éden, préface d’Alain Jouffroy, éditions Paroles d'Aube, 1995
  • Tombeau de Jimi Hendrix, fugue, éditions Le Castor Astral, 1996
  • San, art rupestre d’Afrique australe, éditions Adam Biro, 2000
  • S’il y a lieu, 5 essais sur l’architecture, CRL de Franche Comté, 2002
  • L’Arpent du poème dépasse l’année-lumière, éditions Jean-Michel Place, 2002[7]
  • La réalité n’a rien à voir, éditions le Castor Astral, 2007
  • Une légende des yeux, Actes Sud, 2010
  • L’atelier de Jean Arp et Sophie Taeuber, Fondation Arp / Editions des cendres 2012
  • La secrète adresse, Le cadran ligné, 2014
  • L’Animal voyant, éditions Actes Sud / Errance, 2015
  • Le Geste du regard, éditions L'Atelier contemporain, 2017
  • Visionary animal, Wits University Press, 2019, édition revue et augmentée de L’Animal voyant)
  • Vous êtes ici, Le castor astral, 2021- poésie, prix Max Jacob, 2021
  • Peindre sa pensée dans des grottes, Bayard, coll. « les petites conférences », 2023

Livres de poèmes à tirage limité

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  • Le Livre des vertus, avec six gravures de Bruno Mathon, Artfront gallery (Tokyo), 2000
  • Calendrier d’avants, avec Matthieu Messagier, illustré par Florent Chopin, Florence Gillet, Al Martin & Simon Messagier, Kungelrunde Null Verlag, 2003
  • Le Vide étant fait, illustré par Florence Gillet, éditions de l’attentive, 2004
  • Alphabet somnambule, avec Wanda Mihuleac, éditions Transignum, 2016
  • La Mémoire du vent, avec Bernard Moninot, éditions de la Canopée, prix Arcane, 2021

Préfaces & éditions critiques

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  • Postface aux œuvres complètes de Tomas Tranströmer, traduit du suédois par Jacques Outin, éditions Le Castor Astral, 1996 (réédition sous le titre Baltiques chez Gallimard poésie, 2004)
  • Edition de, et introduction à Géologie historique & autres poèmes, de Matthieu Messagier, Christian Bourgois éditeur, 2002
  • Préface à Un toucher aérien,  de Bernard Noël et Bernard Moninot, Artgo, 2020
  • Préface à Aimer David, d’Alain Jouffroy, L’Atelier contemporain, 2021
  • Edition et préface à Prendre le temps de vitesse, écrits et entretiens de Bernard Moninot L’Atelier contemporain, 2021
  • Edition et préface à Tantra song de Franck-André Jamme, l’Atelier contemporain, 2023

Distinctions

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Son livre d’art, la mémoire du vent (2021), réalisé avec le plasticien Bernard Moninot a été le lauréat du premier prix Arcane, décerné par l’ADAGP[21],[22]. Renaud Ego a également été le lauréat de la bourse Cioran, en 2021, pour son livre Le plus simple appareil[23],[24].

Son long poème Vous êtes ici[25] a été couronné par le prix Max Jacob en 2022[26].

Notes et références

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  1. « Sciences Po Alumni », sur Sciences Po Alumni (consulté le ).
  2. Le Monde, « Alain Jouffroy, poète surréaliste, est mort à 87 ans » Accès payant, sur Le Monde, .
  3. « Œuvres complètes (1954-2002) », sur Le Castor Astral (consulté le ).
  4. Marc Blanchet, « L’universalité de Tomas Tranströmer », sur Le Matricule des Anges, (consulté le ).
  5. Nils C. Ahl, « La poésie de Tomas Tranströmer nobélisée », sur Le Monde, .
  6. Nils C. Ahl, « Mort du poète suédois Tomas Tranströmer, Prix Nobel de littérature 2011 », sur Le Monde, .
  7. a et b Richard Blin, « Haute tension », sur Le Matricule des Anges, .
  8. Richard Blin, « Lignes ouvertes », sur Le Matricule des Anges, .
  9. « Claire, Anton et eux », sur Festival d'Avignon (consulté le ).
  10. (en) Meet our Researchers – Renaud Ego, consulté le
  11. Laure Meyer, « San. Art rupestre d’Afrique australe », sur Le Journal des arts,
  12. Emmanuel De Roux, « Chemin initiatique », sur Le Monde,
  13. Christian Dupuy, « Ego Renaud, 2015, L’Animal voyant. Art rupestre d’Afrique australe », sur Journal des africanistes,
  14. (en) John Parkington, « Visionary animal: rock art from southern Africa: by Renaud Ego. Johannesburg, Wits University Press, 2019 », sur Azania: Archaeological Research in Africa,
  15. (en) Julie Grant, « Visionary Animal: Ego, Renaud: Visionary Animal: Rock Art from Southern Africa . Deke Dusinberre, Johannesburg: Wits University Press, 2019 », sur Visual Anthropology,
  16. François Xavier, « Le geste du regard », sur L'Internaute,
  17. Richard Blin, « La main qui voit », sur Le Matricule des Anges,
  18. Pedro Lima, « "Le geste du regard" de Renaud Ego », sur Hominidés,
  19. « A l'origine des peintures rupestres avec Renaud Ego », sur RCF,
  20. « Renaud Ego est l'invité de Marc Welinski dans Pilpoul - Peindre sa pensée dans les grottes », sur RCJ,
  21. Raphaël Gariépy, « La mémoire du vent, premier projet éditorial récompensé par la bourse d'Arcane », sur ActuaLitté, .
  22. « Table ronde Bourse Arcane : Bernard Moninot, Renaud Ego et Thierry Le Saëc, lauréats 2021 » [vidéo], sur YouTube (consulté le ).
  23. « Et le lauréat de la bourse Cioran 2021 est... », sur Centre national du livre, .
  24. Dahlia Girgis, « Renaud Ego, lauréat de la bourse Cioran 2021 », sur Livres hebdo, .
  25. Tristan Hordé, « Renaud Ego, Vous êtes ici. Le Castor Astral, 2021 (compte-rendu) », sur Les Cahiers Max Jacob, .
  26. « Prix Max Jacob », sur max-jacob.com (consulté le ).

Liens externes

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