Renouveau français

parti politique français

Le Renouveau français (RF) est un mouvement politique français d'extrême droite contre-révolutionnaire et pétainiste, fondé en 2005 par Thibaut de Chassey.

Renouveau français
Histoire
Fondation
2005
Prédécesseur
Garde Franque (2002-2005)
Cadre
Forme juridique
Association déclaréeVoir et modifier les données sur Wikidata
Domaine d'activité
Activités des organisations politiquesVoir et modifier les données sur Wikidata
Pays
Organisation
Fondateur
Thibaut de Chassey (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Président
Thibaut de Chassey (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Affiliation
Idéologie
Positionnement
Site web
Identifiants
RNA
SIREN
OpenCorporates

Présentation

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Créé en novembre 2005 par Thibaut de Chassey, le Renouveau français est issu de l'auto-dissolution de la Garde franque (scission de l'Action française, composée de moins d'une centaine de membres[3]) à la suite de l'exclusion de ses membres du Front national de la jeunesse[4],[5]. Selon Le Monde, le RF est « l'équivalent de L'Œuvre française chez les jeunes »[6].

Le Renouveau français bénéficie de l'implantation de la Garde franque en Alsace, dans le Berry, en région parisienne et dans l'ouest de la France, ainsi que du soutien du seul label de rock identitaire français Patriotes Production[4]. L'organisation édite une revue, L'Héritage[7], et est également membre du Front national européen[4].

Le Renouveau français apporte son soutien à la Tribu Ka, groupuscule nationaliste noir de Kémi Séba dissout en 2006, et salue son « courage politique »[8].

Plusieurs membres de l'organisation sont présents sur la liste « antisioniste » de Dieudonné et Alain Soral aux élections européennes de 2009[9].

Dans le contexte de la campagne de succession de Jean-Marie Le Pen à la présidence du Front national en 2010, le Renouveau français fait campagne pour Bruno Gollnisch face à Marine Le Pen[10]. Durant cette période, plusieurs cadres du Front national de la jeunesse sont démis de leurs fonctions pour avoir participé à un congrès du Renouveau français[11].

Après la défaite de Bruno Gollnish, la mouvance nationale-catholique se rabat sur la thématique de la « christianophobie » pour tenter de se redynamiser et de se restructurer[12]. Le Renouveau français s'oppose alors avec virulence à plusieurs évènements qu'il considère comme « blasphématoires » et jour le rôle de « groupe choc » pour Civitas, organisation catholique intégriste[13].

En prévision de l'élection présidentielle française de 2012, le Renouveau français participe à la création de l'Union de la droite nationale qui tente de présenter la candidature de Carl Lang et rassemble la plupart des courants de l'extrême droite opposés au Front national : Mouvement national républicain, Parti de la France, Nouvelle droite populaire, Terre et Peuple, Jeunesses nationalistes[14],[15].

En janvier 2012, le secrétaire général du FNJ Steeve Briois qualifie le Renouveau français de « groupuscule ennemi » et rappelle l'interdiction pour les adhérents FN de participer à des listes universitaires aux côtés du RF sous peine d'exclusion du parti[16].

Selon Jean-Yves Camus, le Renouveau français compte environ 300 membres en 2013[17]. D'après Le Monde, les militants du groupe sont plutôt d'origine bourgeoise et originaires de l'ouest parisien[5].

Le groupe participe à la Manif pour tous, s'opposant au mariage des homosexuels, et se fait notamment remarquer pour avoir déclenché une manifestation sauvage aux côtés des Jeunesses nationalistes et du Groupe union défense[18].

Le , le RF annonce officiellement la « mise en sommeil de ses activités militantes »[19].

Idéologie

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Le Monde qualifie le mouvement de « groupuscule contre-révolutionnaire, pétainiste et antisémite »[20] ou de « groupuscule nationaliste, intégriste, antisémite et pétainiste »[21]. Selon le quotidien, « le Renouveau français, obsédé par “le lobby homosexualiste”, explique à qui veut l'entendre, que “derrière, se cache le lobby pédophile qui pourra agir, si la loi [autorisant le mariage entre les personnes de même sexe] passe, avec beaucoup plus de facilité”. »[22].

Le Renouveau Français se réclame d'un « nationalisme [...] d'inspiration contre-révolutionnaire et catholique »[17].

Notes et références

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  1. a et b Laurent de Boissieu, « Renouveau Français (RF) », France Politique,‎ (lire en ligne)
  2. J-J. R., « Toulouse. Le retour de l'ultra droite toulousaine », sur La Dépêche du Midi, (consulté le ).
  3. Jacques Leclercq, Dictionnaire de la mouvance droitiste et nationale de 1945 à nos jours, Paris, L'Harmattan, , p. 326
  4. a b et c « REFLEXes | Petites soeurs du FNJ » (consulté le )
  5. a et b « Le Renouveau français, ou l'identité nationale façon "medieval faf" », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  6. « Quel FN après Jean-Marie Le Pen ? », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  7. Natacha Chetcuti‑Osorovitz et Fabrice Teicher, « De « La Manif pour Tous » au rap identitaire et dissident. Circulation des discours antiféministes, hétérosexistes et antisémites en France », Cahiers de littérature orale, no 82,‎ (ISSN 0396-891X, DOI 10.4000/clo.4385, lire en ligne, consulté le )
  8. « L'alliance des extrémistes noirs et blancs », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  9. « Dieudonné présente un assemblage hétéroclite aux élections européennes », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  10. « Domaine des Yvelines contre discothèque parisienne : Bruno Gollnisch et Marine Le Pen font salle comble », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  11. « Les pro-Gollnisch dénoncent des « purges staliniennes » au FNJ », sur Le Nouvel Obs, (consulté le )
  12. « Extrême-droite : la mouvance intégriste cherche sa revanche », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  13. « Le Renouveau français revendique la perturbation du spectacle de Romeo Castellucci », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  14. « 2012: Carl Lang (ex-FN) est "confiant" », sur Le Figaro, (consulté le )
  15. « REFLEXes | La Nouvelle Droite Populaire et le Renouveau Français préparent les présidentielles de 2012 » (consulté le )
  16. « Pierre Sidos quitte la présidence de l'Oeuvre française », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  17. a et b « Anti-mariage gay : radiographie des mouvements d'extrême droite », sur Le Figaro, (consulté le )
  18. Sylvain Mouillard et Geoffrey Livolsi, « L’ultradroite, famille recomposée », sur Libération (consulté le )
  19. « Renouveau francais - l'avant-garde du nationalisme français », sur www.renouveaufrancais.com (consulté le )
  20. Les familles de l'extrême droite sur le Net, Le Monde, 4/7/2011
  21. « Manif contre le mariage gay : où sera l’extrême droite ? », Droite(s) extrême(s). Décryptage des populismes de droite, 8 janvier 2013.
  22. « Manif contre le mariage gay : où sera l'extrême droite ? », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )

Liens externes

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