Reputation Squad est une agence de e-réputation (réputation sur Internet), spécialisée dans « la gestion de réputation des entreprises, dirigeants, personnalités et particuliers »[1], à laquelle il est possible de faire appel pour corriger sa réputation sur Internet[2]. Elle dispose de bureaux à Paris et à Londres.

Reputation Squad
Création 30 juin 2009
Fondateurs Fabrice Ivara
Albéric Guigou
Forme juridique SAS
Slogan "L'influence augmentée"
Siège social Paris
Drapeau de la France France
Direction Albéric Guigou
Activité Marketing, Communication digitale
Produits E-réputation
Filiales bureau à Londres
Site web https://www.reputationsquad.com/fr
Chiffre d'affaires
4,360 millions d'€ (2015)

Elle est désignée à deux reprises pour avoir enfreint les règles internes de Wikipédia en français sur les contributions rémunérées.

Historique modifier

La société Reputation Squad est créée en 2009 par les Français Albéric Guigou et Fabrice Ivara, en association avec un département juridique[3]. En , elle compte une dizaine de salariés et des juristes[3]. En juin la même année, elle lance une assurance de protection de la réputation sur Internet en France[1].

En , l'entreprise travaille pour la marque de produits alimentaires industriels Findus, dans le cadre de la fraude à la viande de cheval de 2013[4] avec pour consigne de supprimer l'association de termes entre « affaire » et « Findus » d'une part, et « tromperie » ou « escroquerie » d'autre part[5].

Jusqu'en , l'entreprise travaille pour le président gabonais Ali Bongo[6].

En , Benjamin Merritt, le directeur du digital de l'entreprise, annonce le lancement d'un chatbot pour animateur de communauté[7].

Violation des règles de Wikipédia en français modifier

Fin , une enquête de plusieurs contributeurs bénévoles à Wikipédia en français révèle que Reputation Squad a massivement modifié des pages de l’encyclopédie collaborative en ligne sans respecter la règle de transparence vis-à-vis des contributions rémunérées, et qu'elle surveille le suivi de ses modifications grâce à un outil informatique développé en interne[8]. L'entreprise avait déjà été épinglée en 2014 pour des pratiques similaires[8],[9].

Interrogée par le site spécialisé Numerama sur ses pratiques, l'entreprise n'a pas répondu à la sollicitation du journaliste[10].

Équipe modifier

Fin , Reputation Squad recrute Jonathan Charbit au poste de directeur de la stratégie commerciale et le développement à l’international[11].

En 2020, sa spécialiste en communication politique est Laetitia Krupa[12].

Notes et références modifier

  1. a et b Réguer 2011, p. 296.
  2. (en) Michael Salone, Tagging for Talent : The Hidden Power of Social Recognition in the Workplace, Made For Success Publishing, (ISBN 978-1-61339-906-4 et 1-61339-906-5, lire en ligne).
  3. a et b « Reputation Squad se pose comme « nettoyeur du Net » », sur La Tribune, (consulté le ).
  4. Anaïs Richardin, « Findus fait appel à Reputation Squad », sur Stratégies.fr, .
  5. Annaïck Lemoigne, « Reputation Squad chargée de redorer l'image de Findus », Stratégies.fr, .
  6. « Hémorragie chez les communicants français d'Ali Bongo », sur Challenges.fr (consulté le ).
  7. « Grâce aux chatbots, le community manager augmenté est né », sur Stratégies.fr, .
  8. a et b Christine Siméone, « Comment les contributeurs de Wikipédia font le ménage pour supprimer les contenus promotionnels », sur www.franceinter.fr, (consulté le ).
  9. Thibault Prévost, « Sur Wikipédia, le business juteux du caviardage », sur Arrêt sur images.net, . Extrait :

    « Pour cette mission, l'entreprise [Findus en 2013] mandate [...] Reputation Squad, qui s'attire une première fois l'ire des wikipédiens. (Preuve que l'entreprise fait bien son travail, aucune mention de cet épisode n'apparaît sur la première page de Google lorsque l'on cherche "Reputation Squad"). »

  10. Aurore Gayte, « Comment des agences de "e-réputation" ont modifié des articles Wikipédia pour leurs clients », sur Numerama.com, .
  11. « Reputation Squad recrute un nouveau Directeur du développement », sur www.ladn.eu, (consulté le ).
  12. Stéphane Larue, « On n'est pas couché : voici les invités du samedi 22 février », sur Stéphane Larue, (consulté le ).

Bibliographie modifier