Retzien

culture du Mésolithique final en France

Le Retzien est une culture archéologique du Mésolithique final, documentée entre environ 5600 et dans l'Ouest de la France. Elle a subi l'influence des premières cultures néolithiques arrivées dans la région.

Retzien

Définition
Lieu éponyme Pays de Retz
Auteur Roger Joussaume, Jean-Georges Rozoy et Michel Tessier (vers 1975)
Caractéristiques
Répartition géographique Bretagne, Anjou, Touraine, Poitou
Période Mésolithique final
Chronologie de 5600 à
Tendance climatique Optimum climatique de l'Holocène

Historique modifier

Le nom du Retzien provient des découvertes effectuées dans les années 1970 sur des sites côtiers situés au sud de Nantes, dans le pays de Retz, par Roger Joussaume, Jean-Georges Rozoy et Michel Tessier, qui notèrent une évolution du mode de fabrication des pointes de flèches.

Extension géographique modifier

L'aire du Retzien est centrée sur la Loire-Atlantique et la Vendée, mais couvre également les départements actuels de Maine-et-Loire, Indre-et-Loire, Deux-Sèvres et Vienne.

Description modifier

Bien que proche géographiquement du Téviecien de Bretagne intérieure, le Retzien s’en distingue par quelques éléments techniques (amincissement des outils par retouches rasantes, adaptation de nouveaux outils venus de cultures néolithiques voisines)[1].

Analyse modifier

Les porteurs du Retzien sont des chasseurs-cueilleurs soumis aux influences des premiers agriculteurs du Néolithique, arrivés sur le territoire depuis le Sud. Le Retzien s'intercale ainsi entre le Téviecien, purement mésolithique, et les nouvelles cultures néolithiques. On note de multiples aller-retours entre systèmes et la cohabitation de plusieurs techniques de production[2].

Quelques sites modifier

Le Retzien est connu sur plus de quarante sites, dont peu ont été fouillés. Parmi ces derniers, le site de la Gilardière, à Pornic, a été daté de 5600 à

Le site de l’Essart, à Poitiers, est apparenté au Retzien. Il témoigne d’un habitat peut-être destiné à la conservation des prises (fumage des poissons ou dépeçage du gibier). La céramique imprimée s’y répand vers [3].

Autres sites : Puy-Albert, pointe Saint-Gildas (Préfailles, Loire-Atlantique), pointe du Payré.

Références modifier

  1. Grégor Marchand, « Les zones de contact Mésolithique/Néolithique dans l'ouest de la France : définition et implications », dans Muita gente, poucas antas ? Origens, espaços e contextos do Megalitismo., Trabalhos de Arqueologia ; 25, actes du Deuxième colloque international sur le mégalithisme, Lisbonne, Institut portugais d'archéologie, p. 181-197 (cf. p.184 et p.186), 2003.
  2. Grégor Marchand, « La disparition des chasseurs-cueilleurs », in L’origine des sociétés, Sciences humaines n° 9, décembre 2007-janvier-février 2008, p. 60-62.
  3. Marchand 2003, p. 193.

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

  • Grégor Marchand, Préhistoire Atlantique. Fonctionnement et évolution des sociétés du Paléolithique au Néolithique, Arles, Errance, coll. « Les Hespérides », (ISBN 978-2-87772-567-5)
  • Emmanuel Ghesquière et Grégor Marchand, Le Mésolithique en France. Archéologie des derniers chasseurs-cueilleurs, La Découverte / INRAP, coll. « Archéologie de la France », , 180 p. (ISBN 978-2-7071-5952-6)
  • Catherine Dupont, Grégor Marchand, Yves Gruet et Michel Tessier, « Les occupations mésolithiques de la pointe Saint-Gildas à Préfailles (Loire-Atlantique) dans leur cadre paléoenvironnemental », Gallia Préhistoire – Archéologie de la France préhistorique, vol. 49,‎ , p. 161-195 (DOI 10.3406/galip.2007.2454)

Articles connexes modifier

Liens externes modifier