Rik Clément

auteur de bande dessinée
Rik Clément
une illustration sous licence libre serait bienvenue
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 87 ans)
Pseudonymes
Clem Henry, Rik Leeman, Ric, RikVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activités
Autres informations
A travaillé pour
Ohee (d)
Tintin
Het Volk
't Kapoentje (en)
Zonneland (en)
Samedi-JeunesseVoir et modifier les données sur Wikidata
Genre artistique
Influencé par

Rik Clément de son vrai nom Henri Clément, né le à Mont-Saint-Amand (province de Flandre-Orientale) et mort le , est un journaliste, illustrateur et auteur de bande dessinée belge néerlandophone. Également connu sous les pseudonymes Ric, Rik, Rik Leeman, Clem Henry.

Biographie modifier

Henri Clément naît le à Mont-Saint-Amand[1],[2].

À l'âge de vingt ans, il étudie la peinture à l'Institut Saint-Luc de Gand, mais un an plus tard, la Seconde Guerre mondiale interrompt ses études[2]. Inspiré par Hergé, il publie ses premières bandes dessinées en 1943[2]. Elles paraissent dans le supplément pour enfants du journal contrôlé par les nazis De Jonge Nationaal-Socialist[2]. Après la guerre, il reprend ses études et obtient un diplôme d'histoire de l'art et d'architecture à l'Université de Gand[2]. Au début, il gagne sa vie en tant que peintre et illustrateur, tout en envisageant un métier d'enseignant[2]. À la fin des années 1940, il réalise des dessins pour Taptoe, un supplément pour enfants du journal Het Volk[2]. Grâce à ce travail, il devient reporter et rédacteur pour Het Volk, illustrant ses propres articles[2].

Bazielken modifier

Le , il publie sa première véritable bande dessinée construite autour d'un personnage récurrent, Bazielken[2]. Les Aventures de Bazielken sont publiées dans le journal Het Volk et commencent avec le récit Bazielken in Amerika[2]. Écrite par Pol Ingier, la bande dessinée a une tendance satirique et se poursuit pendant trois histoires supplémentaires jusqu'en 1950[2]. En 2020, la collection « Fenix » de l'éditeur Het Vlaams Stripcentrum accueille le premier volume de cette série[3].

Dans Tintin modifier

En 1950, il illustre deux contes de Raoul Dautry ainsi qu'une nouvelle de Tonet Timmermans dans Tintin[4]. L'année suivante, il illustre un conte de la même Tonet Timmermans[4]. Après une absence de 14 ans, il revient publier un mini-récit en 8 planches sur un scénario de Daniël Jansens[4].

Les one shots modifier

Il est également présent dans les magazines apparentés à Het Volk, à savoir le supplément dominical Ons Zondagsblad, et l'hebdomadaire pour enfants 't Kapoentje, ainsi que leurs homologues wallons Samedi-Jeunesse dès 1957[5] et Le Petit Luron[2]. En 1970, il devient rédacteur en chef de Ons Zondagsblad. Les illustrations de Clément paraissent également dans Vlaamse Filmpjes, l'Almanach de Snoeck et les magazines De Week et Le Courier d'Afrique, distribués dans le Congo belge[2]. Pour De Volksmacht, il dessine Everard 't Serclaes (1955), une adaptation en bande dessinée du roman chevaleresque du même nom d'Hendrik Conscience[2]. Publié sous forme de bande dessinée textuelle, avec le texte écrit sous les images. Pour le Weekblad d'Averbode, Clément réalise des illustrations maussades et expressionnistes pour des histoires textuelles de John Flanders et la bande dessinée textuelle Pat Patterson - Het Groene Oog (1959)[2]. Une autre création de cet hebdomadaire est la bande dessinée humoristique Kadijster à partir du [2] et publiée tardivement par Het Vlaams Stripcentrum en 2023[6]. Les dessins de Rik Clément sont également publiés dans le magazine Zonneland des Éditions Averbode, où il publie quatre aventures de De Musketiers van 't Schipperskwartier [« Les Mousquetaires du quartier des armateurs »] à partir du . La série est ensuite replacée dans Ohee, le supplément hebdomadaire pour enfants du journal Het Volk[2].

Pour le supplément pour enfants de Het Volk, 't Kapoentje, Clément conçoit des en-têtes, des logos, des lettrages et, bien sûr, des illustrations et des bandes dessinées[2]. Il illustre les histoires De Mannen van 't Pleintje. Avec son ami, le romancier John Flanders, il réalise à sa demande[7] un one shot la bande dessinée d'aventure de 13 pages Het Vuur van St. Elmusv (1952), basée sur une légende folklorique des Shetland[2]. Son dessin est sobre mais expressif[7]. Il paraît dans 't Kapoentje à partir du , mais il existait déjà quelques années avant sa publication[2]. Elles est également publiée en français sous le titre Les Feux de Saint-Elme dans Petits Belges[7] Elle est replacée dans Le Petit Luron[8], l'homologue wallon de 't Kapoentje du au [7]. De son propre aveu, il déclare que sa carrière de dessinateur de bande dessinée est lancée grâce à Jean Ray[7]. Il est également le créateur du personnage Vader Kapoen (Père Capon), une figure paternelle qui racontait des histoires aux jeunes lecteurs de 't Kapoentje. En 1969, Leo Debudt, dit Buth utilise le même personnage, mais dans une version repensée, pour présenter des bandes dessinées biographiques historico-éducatives, écrites et dessinées par lui-même[2].

Il illustre également plusieurs romans de Jean Ray et il collabore avec lui à la bande dessinée d'aventure réaliste Pat Patterson en het Groen Oog (1959), parue dans le Weekblad d'Averbode. À la fin des années 1970 ou dans les années 1980, il adapte en bande dessinée les nouvelles de cet auteur[7] De Straat der zeven duivels, De Rokende Doodskop et Kerstnacht te Preston. Ces trois histoires sont rééditées en 2001 par Brabant Strip dans leur collection « Fenix ». Un long récit de John Flanders et Rik Clément de la même période, De Steeg Van De Gehangene est également réédité sous forme d'album par Brabant Strip en 2004[2].

Rik Clément dessine également deux bandes dessinées de propagande pour inciter les lecteurs à voter pour des membres du parti politique CVP[2].

Roland modifier

L'une des séries de bandes dessinées à l'existence la plus longue de Rik Clément est Reinhart, De Eenzame Ridder [« Reinhart, le chevalier solitaire »], plus tard abrégée en Ridder Reinhart (Roland[9]) (1955-1963). Cette bande dessinée chevaleresque sur un chevalier médiéval solitaire fait ses débuts le dans le magazine pour enfants 't Kapoentje. La série est également replacée dans Ohee. L'épisode Le Masque Rouge est publié dans Samedi-Jeunesse[5] no 52 en 1962 dont il fait la couverture. Ridder Reinhart est une série dramatique, dessinée dans un style réaliste, qui emprunte évidemment beaucoup au Prince Vaillant de Harold Foster et à Éric, l’homme du Nord de Hans Kresse. En fait, le visage de Reinhart a une ressemblance étrange avec Éric, l’homme du Nord. Le noble chevalier vit neuf longues aventures jusqu'en 1963[2].

Double Dé modifier

La série la plus connue et la plus longue de Rik est Dees Dubbel qu'il réalise seul. Le personnage ventru et moustachu est présenté pour la première fois aux lecteurs le dans Ons Zondagsblad. La série est traduite en français sous la dénomination Double Dé qui est publiée dans Le Petit Luron de 1955 à 1967[8]. Lorsque la série est transférée au journal Het Volk, Double Dé a un acolyte dénommé César. La série est également publiée dans Ohee. Les aventures de Dees Dubbel connaissent 45 longs récits jusqu'en 1982[2].

Jan Knap modifier

À partir du , il anime dans ''t Kapoentje une autre série, Jan Knap, sur un brillant détective. Le personnage est à bien des égards une copie conforme du Gil Jourdan de Maurice Tillieux, en raison de sa conception et de sa profession. La série qui compte trois histoires complètes est également replacée dans Ohee, mais elle est renommée : Dick Durf[2].

Fin de carrière et mort modifier

Clément reste un illustrateur productif pendant la majeure partie des années 1950 et 1960. Il peut travailler rapidement et efficacement, ce qui le rend très demandé[2]. Indifférent à toute prétention artistique, Clément réalise des bandes dessinées d'aventures simples dont l'amusement est le seul but. Il considère que sa carrière de journaliste prime sur celle de bande dessinée[2]. En 1986, il arrête de dessiner des bandes dessinées, mais reste actif dans la rédaction de reportages journalistiques sous le pseudonyme de Clem Henry jusqu'au début des années 2000. Des articles notables concernent le vol du panneau Les Juges intègres du triptyque l'Adoration de l'Agneau mystique, une œuvre de Hubert van Eyck et de son frère Jan van Eyck, à la Cathédrale Saint-Bavon de Gand[2].

En outre, on lui doit la participation à l'album collectif Flash Back (Comic! Events, 1995)[1].

Il meurt le à l'âge de 87 ans[10].

En 2013, se tient une exposition collective au Parlement flamand à Bruxelles où ses originaux sont exposés[11].

Œuvres modifier

Liste des publications en français

Albums de bande dessinée modifier

Samedi-Jeunesse modifier

Collectifs modifier

  • Flash Back[13], Comic! Events, août 1995
    Scénario : collectif - Dessin : collectif dont Rik - Couleurs : noir et blanc,
    Ce Flash Back a été réalisé en collaboration avec Bédéciné Illzach et édité à l'occasion du 10e festival BD Coxyde ( au ) à 1500 exemplaires numérotés à la main. Rares textes et titres des séries en deux langues : français et flamand. D/1995/6941/06. Format à l'italienne.

Notes et références modifier

(nl) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en néerlandais intitulé « Rik (striptekenaar) » (voir la liste des auteurs).
  1. a et b « Rik - bibliographie - Photo », sur BD Gest' (consulté le ).
  2. a b c d e f g h i j k l m n o p q r s t u v w x y z aa ab et ac (en) Kjell Knudde, « Rik Clément - Rik, Rik Leeman, Clem Henry (24 December 1920 - 19 January 2008, Belgium) », sur Lambiek, (consulté le ).
  3. « Bazielken », sur BD Gest' (consulté le ).
  4. a b et c Bernard Coulange, « Clément Henri (Clément Rik, Leeman Rik) dans Tintin », sur bdoubliees.com (consulté le ).
  5. a et b Bernard Coulange, « Clément Henri (Clément Rik) dans Samedi Jeunesse », sur bdoubliees.com (consulté le ).
  6. « Kadijster », sur BD Gest' (consulté le ).
  7. a b c d e et f Hervé Louinet, « Jean Ray/John Flanders, scénariste de bandes dessinées (3/3) », BDzoom,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  8. a et b Bernard Coulange, « Clément Henri (Rik) dans Le petit Luron », sur bdoubliees.com (consulté le ).
  9. « Inventaire du magazine Samedi- Jeunesse », sur jchr.be (consulté le ).
  10. (en) « Rik Clément (b. 1920) », sur Grand Comics Database (consulté le ).
  11. (nl) Jan Hoet et Dany Vandenbossche, De wereld van de strips in originelen, Bruxelles, Vlaams Parlement, , 68 p..
  12. « 52. Le Masque rouge », sur BD Gest' (consulté le ).
  13. « Flash Back », sur BD Gest' (consulté le ).

Annexes modifier

Bibliographie modifier

Livres modifier

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

Liens externes modifier