Robert A. Van Wyck

politicien américain
Robert Anderson Van Wyck
Fonction
Maire de New York
-
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Nationalité
Formation
Université Columbia
Thirteenth Street School (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Autres informations
Parti politique
signature de Robert A. Van Wyck
Signature

Robert A. Van Wyck (né le à New York et mort le à Paris 1er[1]) fut le premier maire de New York après la consolidation de 1898[2], du au .

C'est sous son mandat que fut signé le premier contrat pour la construction d'un métro souterrain à New York. Dès son entrée en fonctions, excédé par les gabegies de la commission de maîtrise d'ouvrage du pont de Williamsburg, il la renvoya[3] et chargea l'ingénieur Nixon de présider une nouvelle commission[4], qui s'acquitta de cette tâche jusqu'à la remise de l'ouvrage à la Commission des Ponts le 1er janvier 1902[5].

Carrière politique modifier

Van Wyck avait milité pendant des années pour le Parti démocrate, ne manquant presque aucune des conventions locales ou nationales, jusqu'à ce qu'il soit élu juge de la Cour de New York, puis premier juge[6] (Chief Justice).

Pour concourir au poste de maire, Van Wyck démissionna de sa charge de magistrat, et c'est en effet avec une très large majorité qu'il fut élu maire de New York en 1897. Il bénéficia le premier de la fusion des cinq arrondissements de New York avec la City.

En tant que maire, il regroupa les innombrables services municipaux du Grand New York, révisant leur budget et rationalisant leurs moyens matériels. Il lança la construction du le Métro de New York, incluant le métro souterrain de Manhattan et le creusement du tunnel de Brooklyn.

Malgré ces initiatives, Van Wyck est généralement considéré comme un dirigeant terne, l'homme de paille des sociétaires de Tammany Hall, véritables maîtres de la ville et de ses banlieues[7]. Quoiqu’il fût d'abord très populaire pour avoir renversé la vapeur des fusions engagées par ses prédécesseurs à New York, son mandat s'enlisa à partir de 1900 dans le « scandale de l’Ice Trust » : Le New York World avait rendu publique l'intention de l’American Ice Co. de Charles W. Morse, de spéculer sur le prix de la glace, en doublant son prix au détail de 30 à 60 cents les 100 livres (soit de 66 cents à 1,32 dollars les 100 kg) ; à une époque où les glacières offraient le seul moyen d'assurer la réfrigération et la conservation des aliments comme des médicaments, cette augmentation aurait privé les foyers modestes ; or, à l'âge d'or de l'immigration européenne en Amérique, cette population constituait le vivier électoral du club politique des Tammany's.

Sous la pression des campagnes de presse, American Ice dut renoncer à son projet spéculatif ; mais les rivaux politiques de Van Wyck exigèrent la nomination d'une commission d'enquête. Celle-ci révéla, non seulement qu'American Ice s'était bel et bien assuré un monopole des marchés d'approvisionnement de la city (elle possédait de fait l'exclusivité des droits de déchargement des ballots de glace sur les quais de New York), mais qu'en outre, Van Wyck, dont les émoluments de maire étaient déjà de 15 000 $, possédait 680 000 $ d'actions d'American Ice, sans que l'on puisse trouver trace d'un achat de sa part.

L'affaire Ice Trust mit un terme à sa carrière politique, et l'on estime généralement qu'elle fit perdre les élections de 1901 au candidat des Tammany's, au profit du parti « fusionniste » représenté par Seth Low. Encore deux années après, le New York Times peignait l'administration Van Wyck comme « roulée dans la boue » (...mired in black ooze and slime). Le gouverneur Theodore Roosevelt lança alors une contre-enquête, qui démontra que Van Wyck n'était pas impliqué personnellement dans ce scandale[8].

Notes et références modifier

  1. Acte de décès (avec date et lieu de naissance) à Paris 1er, n° 409, vue 22/31.
  2. Par la consolidation, Manhattan fusionne avec les boroughs
  3. « People ex rel. Baird v. Nixon, 158 N.Y. 221, 52 N.E. 1117, », The Northeastern Reporter, vol. 52,‎ , p. 1117 (lire en ligne).
  4. « The East River Bridge », New York Times,‎ , p. 5 (lire en ligne).
  5. « History of the Bridge », New York Times,‎ , p. 5 (lire en ligne); Daily Eagle Almanac, , 455 p., « Brooklyn ».
  6. Anne Van Wyck, Descendants of Cornelius Barentse Van Wyck and Anna Polhemus, New York, Tobias A. Wright Publ., , 207–208 p..
  7. (en) Oliver Allen, The Tiger : The Rise and Fall of Tammany Hall, New York, Addison Wesley, , 336 p. (ISBN 978-0201624632)
  8. (en) James E. Mooney et Kenneth T. Jackson (dir.), The Encyclopedia of New York City, New Haven, CT & London & New York, Yale University Press & The New-York Historical Society, (ISBN 0-300-05536-6, lire en ligne), « Van Wyck, Robert A(nderson) », p. 1225

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