Robert Guédon

résistant français

Robert Guédon, dit Robert, alias capitaine Robert, Normand, Besson, né le à Nancy (Meurthe-et-Moselle) et mort à Bromont (Québec), le , est un résistant français, et l'un des fondateurs de la Résistance en zone occupée durant la Seconde Guerre mondiale.

Robert Guédon
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Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 76 ans)
BromontVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Robert Narcisse GuédonVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité

Biographie modifier

Officier de tirailleurs sorti de Saint-Cyr, promotion Du Chevalier Bayard, combattant du Rif, le capitaine Guédon fait la connaissance d'Henri Frenay pendant un stage à l'école de guerre[1], où il devient spécialiste du 4e Bureau (Transports). Commandant une compagnie du 13e régiment d'infanterie motorisée, il est blessé par l'éclatement d'une bombe au début de l'offensive allemande, pendant la campagne de France en 1940, mais échappe à la capture[2].

En liaison avec le capitaine Henri Frenay et le lieutenant de Froment, Guédon organise en zone Nord le mouvement Libération Nationale qui effectue du renseignement et de la propagande[3]. C'est lui qui notamment recrute Maurice Bourdet, un pionnier de la presse radiodiffusée qui met sa connaissance de la radio au service du groupe Combat Zone Nord[4].

Quand le groupe Combat Zone Nord est annihilé par les arrestations, Guédon, traqué, ébranlé également par le décès de son épouse, passe en zone Sud[1],[5], où il reprend le cours de son activité militaire au sein de l'armée française en zone libre.

Guédon commande au Maroc une compagnie du 7e régiment de tirailleurs marocains. Le , il épouse Reine Joly, responsable du groupe de Caen, qui s'était évadée avec lui de la zone occupée[6]. Au moment du débarquement allié en Afrique du Nord, il refuse de se battre contre les Américains.

Pendant la campagne de Tunisie, Guédon est chef du 4e Bureau (Transports) de la division marocaine de montagne. Affecté comme instructeur dans une école d'état-major, il entre ensuite au commissariat des prisonniers, déportés et réfugiés où le commandant Frenay le charge d'organiser le futur rapatriement des Français détenus en Allemagne.

Notes et références modifier

  1. a et b Olivier Wieviorka, Une Histoire de la résistance en Europe occidentale, Place des éditeurs, (lire en ligne)
  2. Fabrice Grenard, La traque des Résistants, Tallandier, , « Frenay souhaite développer son mouvement en zone Nord »
  3. « Il y a cinquante ans La naissance de Combat », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  4. Fabrice Grenard, La traque des Résistants, Tallandier, , « Le problème de la liaison entre les deux zones »
  5. Fabrice Grenard, La traque des Résistants, Tallandier, , « Des arrestations en cascade »
  6. Jean Quellien, Opinions et comportements politiques dans le Calvados sous l'occupation allemande, 1940-1944, Presses Universitaires de Caen, , p. 110-116

Liens externes modifier

Voir aussi modifier

Source modifier

  • Dossier du colonel Guédon au SHD

Bibliographie sommaire modifier

  • Henri Frenay, La nuit finira, Paris, Robert Laffont, 1975.
  • Marie Granet et Henri Michel, Combat, histoire d'un mouvement de résistance, Paris, PUF, 1957.
  • FNDIRP-UNADIF, Leçons de ténèbres, Paris, Perrin, 2004.
  • FNDIRP-UNADIF, Bernard Filaire, Jusqu'au bout de la résistance, Paris, Stock, 1997.
  • Henri Noguères, Histoire de la Résistance en France, Paris, Robert Laffont, 1972.
  • Les Manchois dans la tourmente de la Seconde Guerre mondiale (lire en ligne).