Robert Martin (galeriste)

galeriste français

Robert Martin (Tiaret, - Paris 12e, [1]) est un galeriste et expert français né en Algérie. En 1941, il fonde à Oran une galerie d'avant-garde puis poursuit après 1962 ses activités à Paris.

Robert Martin
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Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Léon Jacques Robert Martin
Nationalité
Activités

Biographie

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La galerie Colline à Oran

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Robert Martin fréquente l'école des Beaux-Arts d'Alger puis de Paris. Professeur à l'école des beaux-arts d'Oran, il y ouvre en 1941, avec son épouse, au 3 boulevard Galliéni[2] la galerie Colline. Il l'inaugure avec une exposition de Jean Launois que préface Albert Camus[3] :

« Quelques livres, un dessin rare, le fauteuil et une lumière choisie, en voilà assez pour dérober quelques heures inestimables au fracas du siècle. « Colline » ne veut être que cela.[…] ne veut pas seulement vous voir venir, mais encore revenir, et trouver chez elle un peu de ce temps que l’on dit perdu et qui est en réalité gagné. Il manquait à Oran cette île où la flânerie, le goût du beau, et le souci de l’esprit peuvent encore trouver leur résonance »[4].

Robert Martin expose dans sa galerie des peintures de Pierre Bonnard, Maurice Utrillo, Raoul Dufy et Maurice Vlaminck, mais aussi de Maurice Brianchon, Kostia Terechkovitch, André Planson, Roland Oudot, Eugène Baboulène, André Cottavoz, Paul Guiramand, des artistes de la Villa Abd-el-Tif, Marcel Damboise (1948) ou André Hambourg. Il présente également les œuvres d'Orlando Pelayo (1943, 1945), Antoni Clavé, et parmi les artistes nés en Algérie Louis Bénisti (1942), Sauveur Galliero, Louis Nallard, Claude-Jean Darmon et Marcel Bouqueton (1953). Il soutient notamment le peintre Abdelkader Guermaz dont il a été le professeur[5]. Jean Sénac publie plusieurs articles sur ces expositions[6]

Les galeries parisiennes

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Quittant l'Algérie en 1962, Robert Martin devient le directeur artistique de la galerie Agora, jusqu'en 1970. Il est également conseiller artistique des éditions O.D.E.G.E-Hachette pour les collections Chefs-d'œuvre de l'art, grands peintres et Chefs-d'œuvre de l'art, grands sculpteurs. Il est plus tard conseiller artistique de la galerie Tamenaga, 18 avenue Matignon, puis dirige de 1977 à 1995 la galerie Ishiara-Martin, 62 rue La Boétie. Il y présente des œuvres d'Eugène Boudin, Odilon Redon, Paul Cézanne, Auguste Renoir, Edgar Degas mais aussi des peintres de l’ancienne galerie Colline. À la même adresse, il expose encore en Marcel Bouqueton à la galerie Robert Martin.

Robert Martin a été délégué général pour l’Afrique du Nord de l’association « Les Amis de l’Art », mouvement de vulgarisation de la culture artistique fondé par Gaston Diehl en 1944. Il a été nommé expert auprès des tribunaux en tableaux modernes pour l’Algérie (1956), expert près la Cour d'appel de Paris et président du Syndicat français des experts professionnels en œuvres d’art. En tant qu'expert, il interviendra lors de nombreuses ventes dont la collection d’Albert Lespinasse en 1986 et le fonds Ambroise Vollard en 1992.

Le sont dispersés sa collection, une partie de ses archives et deux de ses aquarelles (Vue de village, 1936, et Composition, vers 1956). Figurent dans le catalogue plusieurs autres œuvres non proposées à la vente, peintures (Les élèves peignant devant le modèle; Les cavaliers, 1932) ou pastel (Étude de nu féminin).

Publication

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Notes et références

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  1. Relevé des fichiers de l'Insee
  2. Jean Sénac, Visages d'Algérie, Écrits sur l'art, textes rassemblés par Hamid Nacer-Khodja, préface de Guy Dugas, Paris, Paris-Méditerranée / Alger, EDIF 2000, 2002, p. 60.
  3. Robert Martin est cousin de Francine Faure, dont à cette époque Albert Camus est le mari (Olivier Todd, Albert Camus, une vie, Gallimard, 1996, p. 267)
  4. cité dans Anissa Bouayed, « À l’ombre d’Alger : l’intrusion silencieuse des artistes algériens dans les lieux culturels de la cité oranaise », Insaniyat, Revue algérienne d'anthropologie et de sciences sociales 32-33, 2006
  5. « Martin avait eu une idée, c’était une démarche nouvelle, il donnait à Guermaz un pécule mensuel, pour qu’il puisse peindre. C’étaient des amateurs d’art oranais, des Européens qui finançaient cela. En échange, Guermaz donnait une toile à la galerie, de façon régulière. », se souvient Abdallah Benanteur qui fréquente Colline tout comme Mohammed Khadda (« Entretien avec Benanteur, 2006 », dans Anissa Bouayed « A l’ombre d’Alger: l’intrusion silencieuse des artistes algériens dans les lieux culturels de la cité oranaise », Insaniyat, Revue algérienne d'anthropologie et de sciences sociales 32-33, 2006))
  6. Jean Sénac, Visages d'Algérie, Écrits sur l'art, textes rassemblés par Hamid Nacer-Khodja, préface de Guy Dugas, Paris, Paris-Méditerranée / Alger, EDIF 2000, 2002 (ISBN 2-84272-156-X)

Sources

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  • Collection Robert et Manette Martin & à divers, Kapandji Morhange – Lombrail Teucquam, Paris, .
  • Collection Robert et Manette Martin, La Gazette de l'Hôtel Drouot, , p. 60.

Article connexe

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Liens externes

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