Robert Ophèle

économiste français

Robert Ophèle, né le à Angoulême[1], est un économiste français.

Il a notamment été président de l'Autorité de contrôle prudentiel et de résolution puis de l’Autorité des marchés financiers de 2017 à 2022. Depuis , il préside le collège de l'Autorité des normes comptables[2].

Biographie modifier

Formation modifier

Diplômé de l’ESSEC avec une spécialisation en finance, il rejoint la Banque de France en 1981[3].

Carrière dans le milieu financier modifier

Après trois ans au Contrôle des banques, Robert Ophèle est économiste à la direction des Études et des statistiques monétaires, où il conduit notamment des travaux sur les relations entre les évolutions des marchés financiers et la politique monétaire[4]. Détaché entre 1990 et 1991 à la Réserve fédérale (Fed) de New-York, il revient au siège de la Banque de France en tant que chef du service du Budget, puis comme directeur financier et du contrôle de gestion[5]. Il représente la Banque de France dans de nombreux comités de l’Eurosystème, tels que l’AMICO, le COMCO et le BUCOM.

En , Robert Ophèle est nommé adjoint au directeur général des Études et relations internationales, chargé des questions de politique monétaire et de la coopération avec l’université. En , il devient directeur général des Opérations, chargé notamment des opérations de marché, de la supervision des systèmes de paiement, de la stabilité financière et des services bancaires à la clientèle. Robert Ophèle participe aux travaux de nombreuses structures de Place (président du Comité national SEPA, président du groupe de Place Robustesse et du groupe Infrastructure de Place).

Second sous-gouverneur de la Banque de France à partir du [6], il est désigné par le gouverneur pour le représenter en tant que président de l'Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR)[7].

Par décret du président de la République, Emmanuel Macron, en date du , Robert Ophèle est nommé président de l’Autorité des marchés financiers (AMF) à compter du [8]. Il succède à Gérard Rameix[9],[10]. Cette nomination suscite des interrogations en raison du lien familial de Robert Ophèle, beau-père de Julien Denormandie, ami et protégé d'Emmanuel Macron[11].

Robert Ophèle souhaite que l'AMF joue un rôle central dans la régulation européenne. Il estime que la place du régulateur français au sein de l'ESMA, le gendarme européen des marchés, « doit être très importante, et peut-être même prépondérante après le départ de la FCA, le régulateur britannique »[12].

Autres mandats modifier

Il est membre du collège de l’Autorité des marchés financiers (AMF), membre de la commission de surveillance de la Caisse des Dépôts et, depuis , membre du Comité de Supervision du mécanisme de supervision unique de la Banque centrale européenne.

Famille modifier

Père de Cécile Ophèle née en 1981, il est le beau-père du ministre Julien Denormandie[10].

Décoration modifier

Notes et références modifier

  1. Angoulême, Année 1956, Acte n°1100
  2. Communiqué de l'Autorité des normes comptables, « Nomination du Président et des membres du Collège de l’ANC » Accès libre, sur www.anc.gouv.fr, (consulté le )
  3. (en) Executive profile - Robert Ophèle, Bloomberg
  4. « Robert Ophèle pour diriger l'Autorité des marchés financiers ? », sur Boursier,
  5. « Robert Ophèle nommé président de l'AMF », sur Le Figaro,
  6. « Décret du 5 janvier 2012 portant nomination des sous-gouverneurs de la Banque de France », sur Journal officiel,
  7. « Robert Ophèle, second sous-gouverneur de la Banque de France », sur Acteurs Publics,
  8. « Décret du 24 juillet 2017 portant nomination du président de l'Autorité des marchés financiers - M. OPHELE (Robert) », sur Journal officiel,
  9. Robert Ophèle est nommé président de l’Autorité des marchés financiers, AMF, 25 juillet 2017
  10. a et b « Robert Ophèle, gendarme de la Bourse », sur Le Monde,
  11. « Une intrigante nomination à la présidence de l’Autorité des marchés financiers », sur mediapart.fr, (consulté le )
  12. « Robert Ophèle veut renforcer l'AMF à l'international », sur Les Échos,

Liens externes modifier