Robert de Vere (1er duc d'Irlande)
Robert de Vere ( – ), 9e comte d'Oxford puis marquis de Dublin puis duc d'Irlande, est un favori, compagnon de cour et proche conseiller de Richard II d'Angleterre.
Titres
–
(1 an, 3 mois et 21 jours)
Prédécesseur | Création du titre |
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Successeur | Confiscation du titre |
–
(10 mois et 12 jours)
Prédécesseur | Création du titre |
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Successeur | Abandon du titre |
–
(16 ans, 4 mois et 16 jours)
Prédécesseur | Thomas de Vere |
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Successeur |
Confiscation du titre Aubrey de Vere (indirectement) |
Faits d’armes |
Chevauchée de Buckingham Bataille de Radcot Bridge |
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Conflits | Guerre de Cent Ans |
Dynastie | Famille de Vere |
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Distinctions | Ordre de la Jarretière |
Autres fonctions | Lord-grand-chambellan |
Naissance | |
Décès |
(à 30 ans) Louvain |
Père | Thomas de Vere |
Mère | Maud de Ufford |
Conjoint |
Philippa de Coucy (1376 – 1387) Agnès de Launcekrona (1387 – 1392) |
Proche du roi
modifierRobert de Vere succède à son père comme 9e comte d'Oxford en 1371, et est fait marquis de Dublin à vie en 1385. L’année suivante, il abandonne ce titre pour celui de duc d'Irlande, également à vie. Il devient ainsi le premier marquis, et le premier duc n’ayant pas de sang royal en Angleterre. La forte amitié entre Robert de Vere et Richard II, n’est pas appréciée des politiques de l’époque, notamment après l’élévation du premier au rang de duc d’Irlande[1]. Ses relations avec Richard seraient de nature homosexuelles selon Thomas Walsingham[2].
De Vere épouse Philippa de Coucy, fille d'Isabelle d'Angleterre et donc cousine germaine du roi, et a également une aventure avec Agnès de Launcekrona, une dame d’honneur tchèque d'Anne de Bohême, femme de Richard II. Elle devient sa seconde femme après son divorce.
Chute
modifierRobert de Vere est particulièrement impopulaire auprès des autres nobles anglais, et sa proche relation avec le roi Richard est une des raisons de l’émergence d’une opposition au roi sous la forme des Lords Appellant.
En 1387, de Vere conduit les forces de Richard à la défaite à la bataille de Radcot Bridge, près d’Oxford, face aux forces des Lords Appellant. Il s’enfuit et abandonne ses forces, qui, sans leader, se résignent à la reddition.
Il est forcé à l’exil par le Parlement en 1388, et ses titres et ses terres sont confisqués.
Mort
modifierIl est sévèrement blessé par un sanglier lors d’une partie de chasse en France en 1392, et meurt de ses blessures à Louvain[3]. En 1395, le roi fait ramener son corps embaumé pour qu’il soit enterré en Angleterre. Plusieurs seigneurs refusent d’assister aux funérailles, au cours desquelles Richard ouvre le cercueil pour embrasser la main de son ami et regarder une dernière fois son visage[4].
Succession
modifierAprès sa mort, son oncle, Aubrey de Vere, se voit retourner les titres et propriétés de la famille, devenant ainsi 10e comte d’Oxford.
Références
modifier- (en) McKisack (1959), pp. 425, 442–3.
- Saul, Nigel (1997). Richard II. New Haven: Yale University Press. (ISBN 0-300-07003-9). p. 437.
- (en) Lowndes, Rev. C. "Chesham", in Records of Buckinghamshire, Or, Papers and Notes on the History, Vol. III by the Buckinghamshire Archaeological Society. Publ. J. Pickburn, 1870.
- (en) Saul, 461.