Roberto Viaux
Roberto Viaux ( - ) est un général chilien séditieux, hostile au régime de Salvador Allende, utilisé par Washington dans la préparation du Track Two, en cas de victoire d'Allende aux élections de 1970.
Naissance | |
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Décès | |
Nom de naissance |
Roberto Urbano Viaux Marambio |
Nationalité | |
Formation | |
Activités |
Militaire, professeur d'université |
A travaillé pour |
Académie de la guerre de l'armée chilienne (d) (- |
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Grade militaire | |
Conflits | |
Mouvements |
Nationalisme chilien, tiers-mondisme, hispano-américanisme (d) |
Le Track Two, un plan américain établi peu avant l'élection d'Allende et abandonné immédiatement après[1], consistait à pousser les Fuerzas Armadas à intervenir et annuler les élections. La sédition au sein de l’armée chilienne est favorisée, en coordination avec le mouvement d’extrême-droite Patrie et Liberté[2],[3]. Dès le mois d’, la CIA se met en contact avec des officiers putschistes, parmi lesquels Roberto Viaux[4].
Roberto Viaux est responsable de la mort du général républicain René Schneider Chereau, susceptible de contrer le putsch, commandant en chef des Armées lors de l'échec d'une tentative d'enlèvement le . Cet attentat aurait été mis en œuvre contre les consignes américaines, les États-Unis ayant alors vraisemblablement abandonné la perspective d'un coup d'État[1].
Roberto Viaux et les autres meurtriers du général Schneider prennent immédiatement la fuite, au point de laisser des armes sur place. Viaux part à l'étranger et il ne reviendra au Chili qu'en 1990, lorsque le président Aylwin accorde son pardon.
Références
modifier- [1]
- Jonathan Haslam, The Nixon Administration and the Death of Allende’s Chile : A Case of Assisted Suicide, Verso, 2005, p. 62.
- Olivier Compagnon, « 1970 : Allende, une chute programmée ? », L'Histoire no 475, septembre 2020, p. 12-17.
- Franck Gaudichaud, « De Santiago à Caracas, la main noire de Washington », sur Le Monde diplomatique,