Roche Susky
La roche Susky, ou inselberg Mamilihpan, est un piton rocheux situé dans le Sud-Ouest de la Guyane, dans la commune de Maripasoula. Elle culmine à une altitude de 404 mètres.
Roche Susky | ||
Géographie | ||
---|---|---|
Altitude | 404 m[1] | |
Massif | Plateau des Guyanes | |
Coordonnées | 2° 34′ 34″ nord, 54° 13′ 42″ ouest[1] | |
Administration | ||
Pays | France | |
Région et département d'outre-mer | Guyane | |
Commune | Maripasoula | |
Géologie | ||
Roches | granite | |
Type | inselberg | |
Géolocalisation sur la carte : Guyane
| ||
modifier |
Toponymie
modifierCet inselberg doit son nom à un aviateur guyanais d'origine tchèque, François Susky. En 1995, ayant survolé en avion ce site géologique remarquable, il organise une première expédition à pied afin d'observer la roche. Emmené par un groupe d'Amérindiens, ils y découvrent des peintures rupestres[2]. L'aviateur avait pour habitude de prendre ces îles de granite émergeant au-dessus de la canopée comme point de repère dans sa navigation aérienne[3].
Géographie
modifierSituation
modifierLa roche Susky se situe sur le plateau des Guyanes, au nord des monts Tumuc-Humac et du massif du Mitaraka. Elle est comprise entre deux bassins versants de la forêt amazonienne guyanaise, celui du haut Maroni et celui du Marouini.
Géologie
modifierFaune
modifierUne espèce endémique de scorpion, Ananteris mamilihpan, y a été mise en évidence en 2020. Un rencensement ornithologique effectué lors de l'expédition scientifique de 2018 a permis d'identifier les espèces suivantes[4] :
- le Martinet montagnard (Aeronautes montivagus) ;
- l’Ermite d'Auguste (Phaethornis augusti) ;
- le Tyranneau nain (Phyllomyias griseiceps) ;
- le Tyran sociable (Myiozetetes similis) ;
- le Coq-de-roche orange (Rupicola rupicola).
Histoire
modifierEn 1996, le Service d'archéologie régionale organise deux expéditions en direction de cette roche. Situé au milieu de la forêt guyanaise non loin de la roche Koutou, ce relief recèle plus d'une centaine de peintures rupestres au sein d'un abri classé monument historique[5].
Difficile d'accès, ce site a fait l'objet de rares expéditions scientifiques. En 2018, une équipe pluridisciplinaire comprenant des chercheurs de l'ONF, de l'IGN, de l'IRD et du parc amazonien de Guyane a procédé à un inventaire écologique et à un état des lieux archéologique, ainsi qu'à la constitution d'une base iconographique de la roche et de ses abris peints[6].
Dans la culture
modifierEn 2022, le rappeur Soso Maness publie une vidéo documentaire, Zone hostile : l'enfer vert, racontant l'expédition qu'il a entreprise afin d'atteindre la Mamilihpan[7]. Il évoque cette difficile expérience dans un titre intitulé « Zone hostile » et paru dans l'album À l'aube.
Références
modifier- « Carte IGN classique » sur Géoportail.
- Daniel Saint-Jean, « Peintures rupestres de la Mamilihpan » (consulté le )
- Pierre-Olivier Jay, « Les mystérieuses peintures de la Roche Susky » (consulté le )
- Olivier Claessens, « Mission Mamilihpan 2018 », sur Faune Guyane (consulté le )
- Notice no PA97300012, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
- « Ils ont exploré la Mamilihpan », sur parc-amazonien-guyane.fr, (consulté le )
- Soso Maness et Harry Roselmack, « Zone hostile : l'enfer vert », (consulté le )