Roches gravées à l'embouchure de la rivière du Pérou

site archéologique à Capesterre-Belle-Eau (Guadeloupe)

Les roches gravées à l'embouchure de la rivière du Pérou sont des gravures rupestres précolombiennes situées à Capesterre-Belle-Eau, en Guadeloupe (France). L'île volcanique (Basse-Terre) possède le plus important ensemble d'art rupestre des Petites Antilles[1].

Roches gravées à l'embouchure de la rivière Pérou
Une des roches gravées.
Présentation
Type
Construction
Préhistoire
Patrimonialité
Localisation
Département
Commune
Coordonnées
Localisation sur la carte de la Guadeloupe
voir sur la carte de la Guadeloupe
Localisation sur la carte des Petites Antilles
voir sur la carte des Petites Antilles

Le site est inscrit monument historique depuis le [2].

Description

modifier

Il s'agit de trois roches gravées situées à l'embouchure de la rivière du Pérou, dans une zone marécageuse. Elles portent un total de vingt-quatre gravures. L’une des roches a été dynamitée, de sorte qu’il faut s’allonger au-dessous pour en voir les pétroglyphes. Les deux autres roches se font face et forment un couloir[3]. Comme à la grotte de Morne-Rita, deux des visages gravés portent des larmes[4].

Histoire

modifier

Les deux blocs ont été signalés à la fin du XVIIe siècle par le Père Breton[5]. En 1888, Louis Guesde les retrouve et en réalise deux aquarelles[4] ; en 1903, Edouard Hamy en fait le relevé. Mais les roches tombent de nouveau dans l'oubli jusqu'en 1990 lorsqu'un jeune habitant de la commune, David Beaugendre, les redécouvre[6],[7],[8]. Les roches effondrées l'une sur l'autre, vraisemblablement à cause d'une exploitation par des carriers au début du XXe siècle, ne montraient plus les gravures ainsi masquées[4].

Notes et références

modifier
  1. Julien Monney « Interactions symboliques en milieu insulaire : les roches gravées précolombiennes de Guadeloupe et leur relation au paysage » Bulletin de la Société préhistorique française Année 2020 117-4 pp. 673-707 sur Persée
  2. « Roches gravées à l'embouchure de la rivière du Pérou » Accès libre, sur Ministère de la Culture (consulté le ).
  3. Alain Yacou, Jacques Adélaïde-Merlande, La Découverte et la conquête de la Guadeloupe, 1993, p. 254.
  4. a b et c Collectif, Le Patrimoine de la Guadeloupe, éditions Hervé Chopin, 2019, p. 323.
  5. Père Breton, Relations de l'île de la Guadeloupe, 1647.
  6. André Delpuech, Guadeloupe amérindienne, 2001, p. 92.
  7. André Delpuech, Archéologie précolombienne et coloniale des Caraïbes, 2002, p. 30.
  8. Voir quelques photographies de ces roches dans David Laporal, La Guadeloupe et ses trésors (Le patrimoine archéologique de l'île papillon), éditions Errance, 2021, p. 106 à 110 ; pour les photos et l'histoire de la découverte des pierres, voir pages 110-111. (ISBN 9782877727471)

Voir aussi

modifier

Article connexe

modifier

Liens externes

modifier

  • Ressource relative à l'architectureVoir et modifier les données sur Wikidata :