Roger Bouvet

haut fonctionnaire français, mort en déportation

Roger Bouvet (né le et mort en 1944 à Neuengamme) est un résistant français.

Roger Bouvet
Roger Bouvet en 1944.
Fonction
Préfet de la Sarthe
avril -
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 46 ans)
Neuengamme (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Autres informations
Conflit
Lieu de détention

Professeur agrégé des lettres au lycée du Mans, il devient par la suite adjoint au maire de la ville. Membre de Libération-Nord, il est nommé par le CFLN préfet clandestin de la Sarthe. Il meurt au camp de concentration de Neuengamme en 1944.

Biographie

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Né à Caen le , Roger Bouvet s'engage à 19 ans lors de la Première guerre mondiale et passe plus de trente mois sous les drapeaux. Il termine le conflit comme lieutenant d'artillerie dans l'Armée française d'Orient.

Il reprend alors ses études interrompues par la guerre, il est reçu en 1922 à l'agrégation de lettres. Il commence sa carrière au lycée de Coutances, puis, en 1924, est nommé au lycée Montesquieu du Mans où pendant dix-huit ans il exerce en qualité de professeur de première.

Proche de la SFIO, il s'investit alors dans la vie publique, devenant conseiller municipal du Mans en 1935 puis, l'année suivante, adjoint au maire, au côté de M. Lebrun d'abord puis d’Henri Lefeuvre.

Capitaine Roger Bouvet sur son cheval « Véloce » au 106e Régiment d’artillerie lourde du Mans.
Capitaine Roger Bouvet

En 1939 Roger Bouvet est mobilisé au 106e régiment d'artillerie français formé au Mans. Lors de l'invasion de la France en 1940, il participe à la bataille de Dunkerque et est évacué vers l'Angleterre.

Refusant la défaite, il entre dans la Résistance après 1941[1],[2]. Déplacé de façon autoritaire sous couvert d'un avancement professionnel à Paris, au lycée Carnot il est désigné le comme préfet clandestin de la Sarthe lors de la Libération.

Les nazis l'arrêtent au début de 1944 comme agent de l'armée secrète et le déportent en Allemagne au camp de Neuengamme (commando de Misburg)[3] où il meurt le .

Postérité

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Un boulevard et une école du Mans portent son nom.

Notes et références

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  1. Le Mans rend hommage à ses élus résistants. Ouest-France, 7 mai 2018. Lire en ligne
  2. 8-Mai. Un hommage rendu aux élus manceaux victimes du nazisme. Le Maine libre, 6 mai 2023. Lire en ligne
  3. Jean-Pierre Renouard, Un costume rayé d'enfer : Lettre-préface de Maurice Druon de l'Académie française, Paris, Éditions du Félin, , 142 p. (ISBN 2-86645-390-5), p. 33.

Liens externes

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