Roger Tsien

biochimiste et biophysicien américain
(Redirigé depuis Roger Y. Tsien)

Roger Y. Tsien, né le à New York, et mort le , est un biochimiste et biophysicien américain d'origine chinoise. Il est co-lauréat avec Osamu Shimomura et Martin Chalfie du prix Nobel de chimie en 2008 « pour la découverte et le développement de la protéine fluorescente verte »[2].

Roger Tsien
Description de cette image, également commentée ci-après
Roger Tsien en 2008

Naissance
New York (États-Unis)
Décès [1] (à 64 ans)
Eugene, Oregon (États-Unis)
Nationalité américaine
Domaines Biochimie
Institutions Université de Californie à San Diego
Diplôme Université de Cambridge
Renommé pour Sa découverte de la green fluorescent protein (GFP)
Distinctions Prix Wolf de médecine 2004
Prix Nobel de chimie de 2008
Site www.tsienlab.ucsd.edu

Biographie

modifier
Les lauréats du prix Nobel 2008 à l'Académie des sciences de Stockholm

Apport scientifique

modifier

En 2008, Tsien, Martin Chalfie et Osamu Shimomura sont colauréats du prix Nobel de chimie « pour la découverte et le développement de la protéine fluorescente verte, la GFP[2] ». La GFP fut découverte initialement dans l'organisme de la méduse Aequorea victoria en 1962. Roger Tsien a contribué à la compréhension du mécanisme de la fluorescence de la GFP et a créé des protéines dérivées capables d'émettre d'autres longueurs d'onde (dans le jaune, le bleu, et le cyan) sous excitation. Ces protéines sont devenues des outils essentiels et courants en biologie moléculaire et cellulaire. Une application simple de la GFP consiste à créer une protéine de fusion entre une protéine d'intérêt dont on veut suivre la localisation cellulaire et une variante de la GFP. Les applications de la GFP ont également été utilisées avec succès dans des organismes vivants, comme les souris transgénique pour la GFP.

Jeu sur boîte de Petri de bactéries possédant un plasmide exprimant plusieurs GFP qui fluorescent à différentes longueurs d'onde. L'image représentant la plage de San Diego réalisée dans le laboratoire de Roger Tsien en 2006

Roger Tsien a commencé sa carrière en développant une multitude de sondes intracellulaires utilisées pour la mesure des variations de concentration de divers ions intracellulaires. Ces travaux lui ont valu une importante renommée dans les laboratoires de recherche en biologie cellulaire : en s'équipant d'un simple microscope à fluorescence, il devenait possible à des laboratoires d'envisager des recherches qui étaient réservées à des laboratoires plus spécialisés d'électrophysiologie. La première sonde développée est le fura-2 en 1985, qui permet de suivre les variations de concentration de calcium intracellulaire, un très important messager secondaire[3],[4]. Il s'agit de sondes dont les propriétés de fluorescences présentent un point isobestique : une longueur d'onde d'excitation dépend de la concentration en calcium tandis qu'une autre longueur d'onde dépend de la concentration de la sonde et permet d'obtenir une valeur de normalisation.

Par la suite, Tsien et son équipe ont modifié ces sondes pour pouvoir mesurer les concentrations de sodium, de potassium et le pH intracellulaire, rendant possible et plutôt facile la mesure de concentrations autrefois mesurées à l'aide de microélectrodes sélectives, d'emploi plus difficile. Par ailleurs, ces sondes respectent parfaitement l'intégrité de la cellule tandis que les techniques de microélectrodes endommagent les membranes des cellules à étudier au moment de la pénétration de la microélectrode.

Notes et références

modifier
  1. (en) Gary Robbins, « Roger Tsien, who was awarded the 2008 Nobel Prize in chemistry, dies at 64 », sur latimes.com (consulté le )
  2. a et b (en) « for the discovery and development of the green fluorescent protein, GFP » in Personnel de rédaction, « The Nobel Prize in Chemistry 2008 », Fondation Nobel, 2010. Consulté le 3 septembre 2010
  3. Calcium Imaging: Fura
  4. Grynkiewicz, G.; Poenie, M.; and Tsien, R.Y. (1985) A new generation of CA2+ indicators with greatly improved fluorescence properties] J.Biol.Chem. 260: 3440-3450

Liens externes

modifier

Sur les autres projets Wikimedia :