Bahouan (Cameroun)
Signification du nom Bahouan
modifierBahouan est formé de deux syllabes : Ba=Pa qui signifie « les gens de » (dans la prononciation en Bahouan on dirait Pa et Weing) Weing, mot dérivant lui-même de Weingtche c'est-à-dire « éviter ». Bahouan signifierait alors « les gens qui évitent », c'est-à-dire ceux qui fuient les problèmes.
Situation géographique
modifierLe groupement Bahouan, situé dans le département des Hauts-Plateaux (à 22 kilomètres de Bafoussam sur l’axe Bafoussam-Douala), fait partie des 4 groupements que compte l’arrondissement de Bamendjou[1].
Bahouan | ||||
Administration | ||||
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Pays | Cameroun | |||
Région | Ouest | |||
Département | Hauts-Plateaux | |||
Démographie | ||||
Population | 5 495 hab. (2005[2]) | |||
Géographie | ||||
Coordonnées | 5° 21′ 57″ nord, 10° 22′ 21″ est | |||
Altitude | 1 548 m |
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Localisation | ||||
Géolocalisation sur la carte : Cameroun
Géolocalisation sur la carte : Cameroun
Géolocalisation sur la carte : région de l'Ouest
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Bahouan ( Lá' Wɛŋ ou guɔŋ á Wɛŋ en ghomala') est une localité d'environ 15 km2 située dans la région de l'Ouest du Cameroun, dans le département des Hauts-Plateaux. Les villages limitrophes sont Bandjoun, Bamendjou, Bameka et Baham. La langue parlée est le ghomala'[3],[4]. Le groupement Bahouan est divisé en sept quartiers : Hiala, Mohiè, Mbou,Deuntcha, Tchave, Djeugo et Togheu. Le chef supérieur Bahouan s'appelle Sa majesté Ndassi Nenkam Faustin Jean.
Bref historique
modifierLe groupement a été fondé entre le XVIe et le XVIIe siècle par Kenmogne, le cadet des jumeaux Kammegne et Fohom dit Fohomtchueng, fondateurs respectifs de Baham et de Bayangam. Tous trois venaient de Ndop après un transit à Bagam dans les Bamboutos.
Le groupement en est aujourd’hui à sa 17e dynastie. Il compte environ 8 000 personnes vivant de l’agriculture, du petit élevage et de l’artisanat.
Aperçu de la dynastie Bahouan
modifierLa dynastie Nguegouncheu se présente ainsi :
- Feu kenmogne : Fils de Nguegouncheu, cadet des jumeaux. Fondateur de Bahouan.
- Feu Nguegouncheu II : Fils de Kenmogne.
- Feu Nkekake nzu: Fils de Nuegouncheu II;
- Feu Nkentchekwa Fils de Nkekake nzu. Créateur de la danse Mwouop.
- Feu Kamtseu fils de Nkentchekwa.
- Feu Feuto Tchouegom: fils de Kamtseu, Grand organisateur des cadres socioculturels.
- Feu Tseuchie : Fils de Feuto Tchouegom.
- Feu Nwochie, Fils de Tseuchie : Fondateur de la danse Metchieh
- Feu Nechie, Fils de Nwochie; fondateur des célèbres sociétés secrètes Kemjieh et Kouossi.
- Feu Nessom: Fils de Nechie, grand agriculteur et éleveur fit de Bahouan une zone de grande production de pomme de terre,
- Feu Feuwouo Tchouegom Fils de Nessom, Pacifiste et ouvert au dialogue.
- Feu Kouokam Guedem: Fils de Feuwouo Tchouegom. Forte personnalité, habile manœuvrier, il fut le créateur de la danse sécrète Kom-Kouossi, il meurt en 1904.
- Feu Feutseu: Fils de Kouokam Guedem; son règne fut éphémère (1904-1905).
- Feu Simo: Fils de Kouokam Guedem ; (1905-1910) son règne fut assombri par l’affaire Mabou-Nguemkam qui faillit faire raser Bahouan par les Allemands, d’où l’exode massif des Bahouan.
- Feu Feugaing Djuikam: fils de Kouokam Guedem ; (1910-mars 1959). Homme de grande finesse, pacifiste et amoureux de la Culture; Créateur de la société secrète Kwemteng. La razzia sur les chefferies de l’ouest en février 1958 n’a pas épargné celle de Bahouan. Après un mois de répit, celle-ci eut un coup dur de plus, la nuit du 4 au 5 avril 1958, tout a été incendié et saccagé. Ce qui fragilisa davantage le moral, voir la santé du vieux sage. Le règne de Feu Feugaing dure 49 ans, il disparut en mars 1959 à 104 ans.
- Feu Nenkam Fofongue Fréderic : fils de Feugaing Djuikam ; (mars 1959-décembre 1988) ; homme moderne d’une rare intelligence. Il a su concilier tradition et modernisme. premier maire de la commune de Bamendjou ; il mit sur pied une organisation civile apolitique et à but non lucratif sous le nom de Regerba (Réunion Générale des Ressortissants Bahouan) pour moderniser le village ; le foyer culturel Bahouan, le centre de santé intégré, l’électricité, la transformation des pistes en routes praticables en témoignent cet élan de solidarité. Il créa la société sécrète Komenûh.
- Feu Ndassi Nenkam Faustin Jean : Fils de Nenkam Fofongue Fréderic ; ingénieur agronome, il a la responsabilité de conduire Bahouan à l’émergence. Né le 16 mars 1962 ; il règne depuis mars 1989 ; pionnier de l’aménagement des bas-fonds et de l’agriculture toute saison, Il est au centre d’un vaste chantier de réformes donc voici quelques exemples : le quadrillage des activités du Redeba (Réunion pour le Développement de Bahouan) ; la coordination de l'action des élites en les orientant vers le développement économique, social et culturel de Bahouan, la promotion de la paix et la concorde.
Géographie
modifierPersonnalités liées à Bahouan
modifier- Albert Dzongang, homme politique
- Rigobert Tamwa, acteur de cinéma
Notes et références
modifier- Histoire du groupement Bahouan Bamendjou, sur le site Communes et villes unies du Cameroun (CVUC)]
- Troisième recensement général de la population et de l'habitat (3e RGPH, 2005), Bureau central des recensements et des études de population du Cameroun (BUCREP), 2005.
- « Bahouan », sur certotola (consulté le ).
- « Cameroun », sur wikiedit.org (consulté le ).
Annexes
modifierBibliographie
modifier- Joseph Sop, Fonction ludique et éducative de la tradition orale bamiléké : exemple de Bahouan,1977, 71 p. (mémoire),Université de Yaoundé
- Thèse présentée et soutenue publiquement le 21 mars 2008 devant la faculté de Médecine, de Pharmacie et d’Odonto-Stomatologie par M. Domche Nkoumga Tadomdjoug Xavier.
- (Dé)nominations et constructions identitaires au Cameroun par Jean-Benoît Tsofack
- Rois et sculpteurs de l'Ouest Cameroun: la panthère et la mygale Par Louis Perrois, Jean-Paul Notué
- J.C. BARBIER Sociologue de l'Orstom - centre de Yaoundé (Cameroun)
- L'homme d'outre-mer Collection publiée par le Conseil supérieur des Recherches sociologiques outre-mer et par l'Office de la Recherche Scientifique et Technique Outre-Mer Nouvelle série, n° 4 Claude Tardits Contribution à l'étude des populations Bamiléké DE L'Ouest Cameroun Préface du Gouverneur Hubert Deschamps, secrétaire général du Conseil, Directeur des Sciences humaines à l'Orstom
- Toukam D., Histoire et anthropologie du peuple bamiléké, Paris, éd. Harmattan
- Jacques Champaud, Villes et campagnes du Cameroun de l'ouest
- Cadre de gestion environnementale et sociale du Projet Compétitivité des Filières de Croissance (PCFC) Version Finale - Mars 2010/page 41
- Air France Magazine, n°180 avril 2012/ photo Sa majesté Ndassi Nenkam Faustin Jean
Liens externes
modifier- Groupement Bahouan
- http://www.cipcre.org/index.php?option=com_content&view=article&id=121&lang=en
- TEGUIA NEGUIM YANNICK FRANCK, sac (Pallottin), BOPDA TAFFO CHRIST WILFRIED, msscc (Missionnaire des sacrés de Jésus et de Marie), TALLA GUY GERARD (Moine), « L’initiation au lâ’kam en pays bamileke dans l'ouest cameroun », sur over-blog.com, ΕTHANE, (consulté le )
- http://horizon.documentation.ird.fr/exl-doc/pleins_textes/divers11-10/20386.pdf
- http://www.refworld.org/docid/3f7d4d713b.html
- Centrafrique-Presse.com, « Cameroun : Les vraies origines du mot Bamiléké », sur over-blog.com, centrafrique-presse, (consulté le )
- « Les Bamilékés », sur editions2015.com via Internet Archive, (consulté le )
- http://horizon.documentation.ird.fr/exl-doc/pleins_textes/divers11-10/19320.pdf
- « Isidore tamwo », sur skyrock.com via Wikiwix (consulté le )