Rokia Delmas
Le Rokia Delmas est un porte-conteneurs battant pavillon panaméen de 185 mètres de long.
Rokia Delmas | |
Le matin de son échouement. | |
Autres noms | Rosa Blanca (1998) |
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Type | porte-conteneurs / roulier |
Histoire | |
Chantier naval | Nippon Kokan |
Lancement | 25 mars 1985 |
Statut | Détruit |
Caractéristiques techniques | |
Longueur | 185,04 m (hors-tout) 175,28 m (entre perp.) |
Maître-bau | 32,26 m |
Tirant d'eau | 11,2 m |
Port en lourd | 27 577 tpl |
Tonnage | 32 924 UMS |
Propulsion | Diesel 10 cyl., 398 tr/min, 1 hélice à pas variable 74 tr/min |
Puissance | 11 280 ch |
Vitesse | 16 nœuds |
Carrière | |
Armateur | Delmas |
Affréteur | CMA CGM |
Pavillon | Panama |
Port d'attache | Panama |
Indicatif | 3EFP4 |
IMO | 8315190 |
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Il s'est échoué dans la nuit du 23 au sur les côtes de la Charente-Maritime, en France, à moins de 3 kilomètres de l'île de Ré, face aux plages de la commune du Bois-Plage.
Circonstances de l'échouement
modifierEn provenance de Vigo le Rokia Delmas devait rallier Amsterdam. Le matin du il s'apprêtait à faire escale au port de commerce de La Pallice (La Rochelle).
À 4 h 0, le commandant du porte-conteneurs alerte (par radio VHF portable) le CROSS Étel et fait état d'un blackout total : plus de propulsion, plus d'électricité à bord. Le navire dérive vers la côte sud de l'île de Ré, en raison d'un fort coefficient de marée, de la houle (vagues de 4 mètres) et du vent à plus de 100 kilomètres par heure[1].
À 5 h 0 il talonne un fond sablono-rocheux à 9 mètres de profondeur. À cet instant il gîte de 20 degrés environ côté bâbord. Le choc provoque une voie d'eau de 20 mètres de long sur 50 centimètres de large au fond de la coque[2].
À 7 h 40 l'hélicoptère Dauphin de la marine nationale hélitreuille 20 des 26 membres d'équipage.
Démantèlement du navire
modifierÀ son bord, 10 000 tonnes de marchandises dont 378 conteneurs, des ballots de bois, 560 tonnes de fioul lourd de propulsion, et 50 tonnes de gazole des groupes électrogènes. Après les opérations de pompage du fioul, il a été procédé au débarquement un par un des conteneurs chargés en pontée, à l'aide de la barge-grue Missing Link. Puis le navire ayant été déclaré « perte totale » par les assureurs[3], son démantèlement sur place débuta le . Les opérations devaient se terminer début [4].
En , la superstructure a été découpée, dont le château d'une masse de 695 tonnes, qui, déposé d'une seule pièce a été enlevé vers La Pallice[5], dans le but d'alléger le navire pour permettre son remorquage ultérieur, par exemple vers Saint-Nazaire[6]. La découpe, opération dangereuse, a provoqué un incendie à bord[7].
Finalement la coque du navire étant trop endommagée pour pouvoir être renflouée, il a été décidé de la découper sur place en cinq tranches. La partie arrière a été la première à être transférée par la barge-grue Rambiz jusqu'au port de La Rochelle-Pallice le . L'étrave du navire a été déposée à son tour sur le quai du môle d'escale du port de La Rochelle-Pallice le . Pour enlever cette pièce exceptionnelle d'une masse de 1 750 tonnes, les deux mâts de la barge-grue Rambiz équipés d'un palonnier ont été nécessaires.
Enfin le , le dernier tronçon de coque est enlevé[8], soit 400 jours après l'échouement du navire, mettant ainsi un terme au démantèlement du Rokia Delmas. Son canot de sauvetage peut être visité au Port-musée de Douarnenez (Port Rhu).
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Le Rokia Delmas échoué vu de La Couarde-sur-Mer le . On distingue l'île d'Oléron en arrière-plan.
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Sur l'île de Ré, le Rokia Delmas a été l'attraction touristique des vacances de la Toussaint 2006.
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Six mois plus tard.
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Vue du chantier de démolition le . À gauche la barge-grue Missing Link, à droite la Rambiz, et amarré au Rokia Delmas un petit cargo chargé d'évacuer sa cargaison.
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L'étrave du Rokia Delmas au port de La Rochelle-Pallice le .
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La barge-grue Rambiz s'apprête à déposer le tronçon de l'étrave du Rokia Delmas sur le môle d'escale de La Rochelle-Pallice le .
Précédent
modifierHabitué des pertuis le Rokia Delmas faisait régulièrement escale à La Rochelle. Il s'était déjà tristement illustré sur les côtes charentaises le . Surpris en flagrant délit de rejet illicite d'hydrocarbures, par un avion de la marine nationale, et sous les caméras de l'émission de France 3 Thalassa, il avait été ensuite contraint de rejoindre Le Havre pour un constat de pollution[9].
Notes et références
modifier- Communiqué de la préfecture maritime, numéro 1
- Communiqué de la préfecture maritime, numéro 5
- Le navire déclaré perte totale
- Sources : Le Marin 14/09/2007 page 7 - Le Marin
- Communiqué de la préfecture maritime, numéro 30.
- Communiqué de la préfecture maritime, numéro 28.
- Communiqué de la préfecture maritime, numéro 29.
- Communiqué de la préfecture maritime, numéro 33.
- France 3 Limousin-Poitou-Charentes in Le Mag 16 juin 2007
Voir aussi
modifierLiens externes
modifier- CMA CGM - Navire Rokia Delmas
- (en) Rokia Delmas
- Galerie de photographies, dont les opérations de découpe.
- Autre Galerie de photographies sur le démantèlement du Rokia Delmas.