Famille de Roquemaurel
La famille de Roquemaurel est une famille subsistante de la noblesse française, originaire de l'Auvergne et de l'Ariège.
Famille de Roquemaurel | ||
Armes de la famille. | ||
Blasonnement | D'azur, à trois rocs d'échiquier d'or, au chef d'argent chargé d'un lévrier passant de sable. | |
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Pays ou province d’origine | Auvergne Ariège |
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Demeures | Château de Broussette, Château de Montégut-en-Couserans | |
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Elle compte parmi ses membres des gentilshommes ordinaires de la chambre du roi et des chevaliers de Saint-Louis, plusieurs officiers supérieurs et trois officiers généraux.
Histoire
modifierOrigines
modifierIl n'y a pas de consensus entre les différents auteurs quant à savoir s'il y a une ou deux familles de Roquemaurel.
Selon Régis Valette, il existe deux familles subsistantes de ce nom[1] :
- de Roquemaurel, en Auvergne, filiation noble depuis 1420[1]
- de Roquemaurel, dans l'Ariège, filiation noble depuis 1552[1] (mêmes armoiries)
Selon Jean-Baptiste Bouillet, la famille de Roquemaurel est une famille de noblesse d'extraction[2]. Selon d'autres auteurs, les premières mentions du patronyme Roquemaurel apparaissent au XIe siècle : on trouve en effet, chez la plupart des auteurs (Tardieu[3], Deribier du Châtelet[4], Villain[5], etc.), la mention d'un Ithier de Roquemaurel vivant en 1043. Cette mention fait référence à un acte[6],[7] portant sur un don à l’abbaye clunisienne de Sauxillanges. Ces mêmes auteurs, ainsi que P.-Louis Lainé[8], citent ensuite Arbert et Robert de Roquemaurel, père et fils, vivants sous le règne de Philippe Ier (1060-1108) et ce à l'occasion d'un autre don à la même abbaye[9], et un autre Ithier de Roquemaurel vivant en 1114[7]. La mention du lignage se poursuit avec Béthon de Roquemaurel, chevalier, présent à un hommage rendu le mardi avant la fête de Saint-Laurent 1323 par Guérin de Châteauneuf, baron d'Apchier, à Jean Ier d'Armagnac, comte de Rodez[2]. En 1348, Jean, fils d'autre Jean, sénéchal du comte de Rodez, rend hommage pour le fort de Roquemaurel qu'il tient de sa femme Hélène de Roquemaurel, à Marie de Beaumarchais, fille d'Eustache, comme baronne de Calvinet dont son fief dépendait, ainsi qu'à son mari Hugues de Chambreuil[4]. Cette famille essaima ensuite pour former plusieurs branches (Cf. testament de Béthon de Roquemaurel du reçu par Goutran alias Gontran, notaire royal[5],[10],[11]).
Roquemaurel d'Auvergne et du Quercy
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Roquemaurel du Couserans (Ariège)
modifierLe rattachement de cette branche, dont la filiation prouvée remonte à 1552 et qui porte les mêmes armes, n'est pas prouvé[1].
Personnalités
modifierAuvergne et Quercy
modifier- Jean III de Roquemaurel, seigneur de Cahersac, coseigneur de Roquemaurel, fut sénéchal du comté de Rodez en 1402 et capitaine de Capdenac
- Béthon de Roquemaurel (fils aîné du précédent), chambellan des rois Charles VI et Charles VII, viguier de Figeac, sénéchal du comté de Rodez en 1420
- Bégon de Roquemaurel (un frère du précédent), fut élu abbé de Figeac en 1410
- Aymeric de Roquemaurel (un autre frère de Béthon), fut abbé de Moissac puis évêque de Montauban en 1444
- Pierre de Roquemaurel était capitaine du château de Crèvecœur en 1516
- Antoine de Roquemaurel fut abbé de Figeac en 1524
- Jacques de Roquemaurel fut abbé de Saint-Marcel en 1543
- Gérald de Roquemaurel, dirigeant et administrateur français de société (né en 1946).
Ariège
modifier- Maurice de Roquemaurel Saint-Cernin (1771-1839), colonel, fut surnommé au début XIXe siècle « la terreur des Espagnols » du côté français, et « un hombre del démonio » du côté espagnol
- Ernest de Roquemaurel Saint-Cernin (1814-1875) (un des fils du précédent), colonel, fut élu député de l’Ariège en 1871
- Gaston de Roquemaurel (1804-1878), capitaine de vaisseau, fut le second de l’expédition de Jules Dumont d’Urville autour du monde et en Antarctique.
- Pierre de Roquemaurel (1871-1940), général de brigade français.
- Jean de Roquemaurel (1913-1998), général de brigade français.
- Christian de Roquemaurel, dit "RM", et son frère Marcel furent membres du maquis Bir-Hakeim, groupe de résistants français né pendant la Seconde Guerre mondiale, situé dans le sud du Massif central, entre le sud Aveyron, l'Hérault, les Cévennes et le Rhône.
- Paul de Roquemaurel (1994- ), acteur connu en Inde pour avoir joué dans le film Trance sorti en 2020.[réf. nécessaire]
Alliances
modifierLa famille de Roquemaurel (Auvergne) s’est alliée principalement aux familles de Barasc, de Caissac, de Cajarc, de Cardaillac, de Douhet d'Auzers, du Fayet de La Tour, de Faudoas, de Felzins de Montmurat, de Fontanges, de Jehan de Saint-Projet, Jouan de Kervenoaël, de Gausserans, de Murat, de Peyrat de Jugeals, de Prallat, de Reilhac, Ricard de Genouillac, de Saint-Martial, de Sénergues, de Sénezrgues, de Vernhes de Castelmary, de Veyre, de Valon de Thégra, de Voisins, de Volonzac, du Pouget de Nadaillac (1938).
La famille de Roquemaurel (Ariège) s'est alliée avec les familles de Montégut, d'Espinas, de Roques, de Châteauverdun, d'Ustou (4 alliances), de Faudoas, de Saint-Jean de Pointis (4 alliances), de Benque, de Garraud, de Bonne, de La Barthe, de Lort, de Vendômois, de Lamothe.
Armes, devise
modifierArmes : « D’azur à trois rocs d’échiquier d’or, au chef d’argent chargé d’un lévrier courant de sable passant »
La branche du Couserans ajouta un chevron d’or en signe de puinesse.
Les branches subsistantes remplacèrent, au XIXe siècle, le lévrier courant par un lévrier passant (seul le pied antérieur droit est levé)[réf. nécessaire].
Les supports de l'écu sont deux lévriers d’argent, colletés et bouclés de gueules (alias d’or).
Devise : « Malo mori quam foedari »
Cri : Roquemaurel !
Notes et références
modifier- Régis Valette, Catalogue de la noblesse française au XXIe siècle, 2002, pages 166 et 167
- Ve Roquemaure, Ve Roquemaurel, in Jean-Baptiste Bouillet, Nobiliaire d'Auvergne, p. 449-450
- Ambroise Tardieu, Dictionnaire des anciennes familles d’Auvergne, Moulins, 1884
- Jean-Baptiste de Ribier, Dictionnaire statistique du Cantal, 1852-1861
- Jules Villain, La France moderne, t.III Haute-Garonne, Ariège, 1911-1913.
- Cartulaire de Sauxillanges, transcription publiée par H. Doniol, Clermont-Ferrand et Paris, 1864, pp.464,465, acte 635 ; manuscrit no 5454, f° 165, à Poitiers, transcription de M. Lacabane
- archives privées de la maison de Roquemaurel, inventaire de 1889
- P.-Louis Lainé, Archives généalogiques et historiques de la noblesse de France, vol.7 p. 79, Paris, 1841
- Cartulaire de Sauxillanges, transcription publiée par H. Doniol, Clermont-Ferrand et Paris, 1864, pp.568, 569, f° 224 v
- Jacques de Roquemaurel, Généalogie de la maison de Roquemaurel, Branche du Couserans, 2002, page 13
- Jules Schermack, Histoire généalogique de la Maison de Roquemaurel, 1974
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- Jules Schermack, Histoire généalogique de la Maison de Roquemaurel, 1974
- Maurice Vuillier, Histoire de la famille de Roquemaurel, 2000
- Louis de Ribier, Preuves de la Noblesse d'Auvergne, 1907
- Père Anselme, "Histoire généalogique de la Maison royale de France, Paris, 1726
- Georges Thonnat, Documents généalogiques et historiques sur les familles nobles et notables du Haut-Quercy, Cahors, I.T.Q.A, 1977
- Ambroise Tardieu, Dictionnaire des anciennes familles d’Auvergne, Moulins, 1884
- Jules Villain, La France moderne, t.III Haute-Garonne, Ariège, 1911-1913
- Louis de La Roque, Armorial de la noblesse du Languedoc, Généralité de Toulouse, Toulouse, 1863
- Henri Jougla de Morenas, Grand armorial de France, Paris, 1934-1939
- Régis Valette, Catalogue de la noblesse française subsistante, année 2002
- Jean-Baptiste de Ribier du Châtelet, Dictionnaire statistique, ou Histoire, description et statistique du département du Cantal, 1852-1861
- Jacques de Roquemaurel, Généalogie de la maison de Roquemaurel, inédit, 2002
Articles connexes
modifier- Familles subsistantes de la noblesse française (L à Z)
- Armorial des familles d'Auvergne
- Liste des familles nobles d'Auvergne