Rosalía Arteaga
Rosalía Arteaga Serrano née le à Cuenca, dans la province d'Azuay, est une femme d'État équatorienne. Vice-présidente du pays de 1996 à 1998, elle exerce brièvement la présidence pendant quelques jours en février 1997.
Rosalía Arteaga | |
Rosalía Arteaga Serrano en 2019. | |
Fonctions | |
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Présidente de la République de l'Équateur[N 1] (intérim) | |
– (5 jours) |
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Prédécesseur | Abdalá Bucaram |
Successeur | Fabián Alarcón |
Vice-présidente de la République de l'Équateur | |
– (1 an, 7 mois et 20 jours) |
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Président | Abdala Bucaram Fabián Alarcón (intérim) Elle-même (intérim) Fabián Alarcón |
Prédécesseur | Eduardo Peña Triviño |
Successeur | Pedro Aguayo |
Biographie | |
Nom de naissance | Rosalía Arteaga Serrano |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Cuenca |
Nationalité | équatorienne |
Parti politique | FRA |
Conjoint | Pedro Fernández de Córdova (divorcé) |
Enfants | 4 enfants |
Profession | Fonction publique |
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Vice-présidents de la République de l'Équateur Présidents de la République de l'Équateur |
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Jeunesse
modifierRosalía Arteaga est titulaire d'un doctorat en droit et est également écrivaine. Elle a publié des ouvrages variés depuis son passage à la Présidence, notamment une chronique sur son passé à la vice-présidence et aussi à la présidence de la République. Par ailleurs, elle a écrit un livre sur Geronimo, dédié à son fils malade.
Carrière politique
modifierSon premier poste politique fut celui de conseillère de sa ville natale de Cuenca pour le parti social chrétien (PSC) en 1986. Lors de l'élection du conservateur Sixto Durán Ballén comme président de la République en 1992, Rosalía Arteaga fut nommée ministre de l'Éducation.
Bien qu'ayant reçu une formation catholique, elle abandonna son poste au ministère pour s'opposer à une loi soutenue par le président Durán Ballén, qui proposait la réimplantation de l'enseignement religieux dans les écoles publiques.
Quand elle fut au gouvernement, elle créa un mouvement indépendant pour créer une république « authentique » (MIRA), qui lui permit d'augurer une candidature à la vice-présidence de la République équatorienne en faisant alliance avec le présidentiable Abdalá Bucaram, du Parti Roldosista Ecuatoriano (PRE).
Vice-présidence de la République
modifierElle devint vice-présidente de la République en 1996, dans les jours qui suivirent les élections d'Abdalá Bucaram comme président. Le , la présidence Bucaram fut déclarée incapable de gouverner par le Congrès.
Arteaga et le leader du Congrès, Fabián Alarcón, se sont alors affrontés dans une lutte très âpre pour la succession de Bucaram à la présidence, alors que la Constitution restait vague sur ce sujet et n'apportait pas de réponse.
Alarcón prêta serment avec le soutien du Congrès[1]. Le , le Congrès désigne Rosalía Arteaga présidente par intérim pour une durée de deux jours[2]. Le 11 février, Alarcón est élu président par le Congrès[3].
Arteaga continua de lutter contre Alarcón puis démissionna également de son poste de vice-présidente en mars 1998. Elle se présenta à l'élection présidentielle de , mais n'obtint que 3 % des votes[réf. nécessaire].
Elle perçoit une pension à vie du gouvernement équatorien de 48 690 $ par an[4].
Carrière post-politique
modifierRosalía Arteaga est désormais secrétaire générale de l'organisation du traité de l'Amazonie, et membre du comité de direction éditorial de l'Encyclopædia Britannica.
Vie personnelle
modifierElle est mère de quatre enfants dont le dernier d'entre eux est atteint de complications dérivées du syndrome de Down. Elle est divorcée de Pedro Fernández de Córdova et elle est retirée de la vie politique et vie actuellement au Brésil avec une de ses filles.
Notes et références
modifierNotes
modifier- Après la destitution de Abdalá Bucaram, que celui-ci refusa de reconnaître jusqu'au lendemain, Rosalía Arteaga s'autoproclame comme présidente par intérim, en concurrence avec Fabián Alarcón jusqu'à sa confirmation par le Congrès le 9 février.
Références
modifier- « Privé du soutien de l'armée, le président équatorien est contraint de quitter le pouvoir », sur Le Monde.fr, Le Monde, (ISSN 1950-6244, consulté le ).
- Encyclopædia Universalis, « 5-11 février 1997 - Équateur. Destitution du président Abdala Bucaram - Événement », sur Encyclopædia Universalis (consulté le ).
- « Fabian Alarcon présidera l'Equateur par intérim pendant dix-huit mois », sur Le Monde.fr, Le Monde, (ISSN 1950-6244, consulté le ).
- « Ecuador destina USD 2 700 diarios para pensiones vitalicias de exmandatarios », sur El Comercio (consulté le )