La Roue de Faraday est une invention anglaise de Michael Faraday, présentée à la Royal Institution, société savante britannique, le [1], composée d'abord de deux roues verticales, dotées chacune sur leur périphérie de seize encoches profondes, pouvant tourner sur le même axe en sens inverse l'une de l'autre et à la même vitesse. Les encoches de l'une sont plus profondes que celles de l'autre. En actionnant une manivelle qui met ces roues en rotation contrariée, et en observant la roue à encoches peu profondes à travers les encoches profondes de la seconde, on constate — à une certaine vitesse de rotation — que la première roue semble immobile et dotée du double d'encoches, soit trente-deux. À des vitesses différentes, cette roue semble tourner au ralenti[2],[1]. En supprimant l'une des roues et en noircissant celle qui reste sur l'une de ses faces, on constate le même phénomène en observant cette roue par le biais d'un miroir[1]. Michael Faraday précise même : « Cet effet est très frappant la nuit lorsqu'on place une bougie entre la roue et le miroir »[1].

Faraday met ainsi en évidence un phénomène que l'on commence seulement à étudier à son époque, la persistance rétinienne, et le Belge Joseph Plateau, reprenant l'expérience de son collègue, détermine l'année suivante la vitesse optimale de rotation : 12 encoches à la seconde. Pour divulguer cette expérience, Plateau invente le Phénakistiscope, un jouet optique. Au même moment, et sous l'influence de Faraday aussi, l'autrichien Simon Stampfer met au point un appareil à peu près similaire, le Stroboscope. Le Phénakistiscope et le stroboscope sont, avec le Zootrope du britannique William George Horner, considérés comme les ancêtres du cinéma.

Notes et références modifier

  1. a b c et d Alain Vaillant, Corps en mouvement, Saint-Etienne, Université de Saint Étienne, , 230 p. (ISBN 2-86272-093-3, lire en ligne), p. 111-112
  2. « Roues de Faraday », sur cinematheque.fr (consulté le )