Rue Érard
La rue Érard est une voie située dans le quartier de Picpus du 12e arrondissement de Paris.
12e arrt Rue Érard
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Situation | |||
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Arrondissement | 12e | ||
Quartier | Picpus | ||
Début | Place du Colonel-Bourgoin | ||
Fin | Rue de Reuilly | ||
Morphologie | |||
Longueur | 325 m | ||
Largeur | 22 (minimale) m | ||
Historique | |||
Création | Existe en 1672 | ||
Dénomination | |||
Ancien nom | Petite rue de Reuilly rue du Bas-Reuilly |
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Géocodification | |||
Ville de Paris | 3342 | ||
DGI | 3313 | ||
Géolocalisation sur la carte : Paris
Géolocalisation sur la carte : 12e arrondissement de Paris
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Images sur Wikimedia Commons | |||
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Situation et accès
modifierEn sens unique pour les véhicules motorisés, la rue Érard relie la rue de Reuilly (à son extrémité nord-est) à la place du Colonel-Bourgoin (à son extrémité sud-ouest) en croisant la rue Rondelet. Elle constitue la limite nord-ouest de l'îlot Saint-Éloi.
La rue Érard est accessible par les lignes métro 1 et 8 à la station Reuilly - Diderot.
Origine du Nom
modifierElle porte le nom du facteur de pianos et de harpes Sébastien Érard (1752-1831), qui travailla un temps dans le faubourg Saint-Antoine tout proche[1].
Historique
modifierCette voie est l'une des plus anciennes rues du 12e arrondissement[2]. Elle apparaît sur le plan d'Albert Jouvin de Rochefort de 1672 sous le nom de « rue de Ruilly »[2], elle porta le nom de « Petite rue de Reuilly » ou « rue du Bas-Reuilly » à cause du voisinage de la rue de Reuilly[3]. Elle aurait aussi été nommée « Vieille rue des Mousquetaires »[2]. Elle garda le nom de « Petite rue de Reuilly » jusqu'au , date à laquelle elle prit le nom de « rue Érard »[2].
Sur le côté nord-ouest de la rue, entre les numéros 9 et 21 actuels, se trouvait le « manoir de Reuilly », longtemps considéré comme un lieu de résidence du roi Dagobert[2]. Ce manoir a été la propriété des Templiers au XIIIe siècle puis des Hospitaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem avant de devenir propriété du roi de France[2]. Il connut par la suite plusieurs autres propriétaires dont, à partir de 1602, M. de Chanteloup, maître d'hôtel du roi[2].
Sur le côté sud-ouest de la rue, au niveau de l'actuel numéro 12, se trouvait au XVIIIe siècle le couvent des Dames de la Trinité dont les jardins s'étendirent jusqu'à la rue Montgallet[2].
Bâtiments remarquables et lieux de mémoire
modifier- Le peintre Jean Feugereux (1923-1992) avait son atelier parisien dans cette rue.
- Aux nos 11-19, les architectes Mario Heymann, Roger Anger et Pierre Puccinelli ont construit, en 1962, trois tours reliées entre elles par des ponts afin d'individualiser l'habitat collectif. Les différentes avancées devaient donner « l'impression d'un empilement de maisons individuelles ».
- Au no 30 vécut Élisabeth Ronget (1899-1980), artiste peintre.
- Au no 10 a vécu Grégory Chatonsky (1971), artiste.
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La base des trois tours.
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Immeuble n°25, 25bis et 27.
Références
modifier- Jean-Marie Cassagne, Paris : dictionnaire du nom des rues, Parigramme, (ISBN 978-2-84096-764-4), p. 185.
- Jacques Hillairet, Le XIIe arrondissement et son histoire, Les Éditions de Minuit, (réimpr. 1989) (ISBN 2-7073-0556-1), « Érard (rue) » p. 178-180.
- Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, Paris, Les Éditions de minuit, 1972, 1985, 1991, 1997, etc. (1re éd. 1960), 1 476 p., 2 vol. [détail des éditions] (ISBN 2-7073-1054-9, OCLC 466966117), p. 477.