Rue Courtalon
La rue Courtalon est une voie du 1er arrondissement de Paris, en France.
1er arrt Rue Courtalon
| |||
| |||
Situation | |||
---|---|---|---|
Arrondissement | 1er | ||
Quartier | Halles | ||
Historique | |||
Ancien nom | Rue à Petis Soulers De Basenne | ||
Géocodification | |||
Ville de Paris | 2393 | ||
DGI | 2400 | ||
Géolocalisation sur la carte : Paris
Géolocalisation sur la carte : 1er arrondissement de Paris
| |||
Images sur Wikimedia Commons | |||
modifier |
Situation et accès
modifierCette rue, longue de 32 m, commence aux nos 65-67, rue Saint-Denis et finit place Sainte-Opportune. Elle est située dans le 1er arrondissement dans le quartier des Halles (ancien 4e arrondissement et ancien quartier des Marchés)[1].
Origine du nom
modifierOn ne sait si l’étymologie de son nom actuel vient d'une enseigne ou de Guillaume Courtalon, qui y possédait, vers le milieu du XVIe siècle, deux maisons qui étaient situées au coin de la rue des Lavandières-Sainte-Opportune[2].
Historique
modifierLa rue était entièrement bâtie en 1284[3].
Selon Jean de La Tynna et les frères Lazare, cette voie est citée dans Le Dit des rues de Paris, de Guillot de Paris, sous la forme « rue à Petis Soulers De Basenne », c'est-à-dire « rue des Petits-Souliers-de-Basane » car on devait, à cette époque, y faire commerce de souliers en basane. Toutefois, Edgar Mareuse ne partage pas cette idée car, selon lui, la « rue à Petis Soulers De Basenne » correspond à la rue de l'Aiguillerie[4].
Elle prend son nom actuel au milieu du XVIe siècle. Selon Alfred Fierro, la nouvelle dénomination de la rue résulte de l’esprit facétieux des Parisiens en rapprochant « Petits Souliers » et Courtalon[5].
En 1684, la rue est théâtre de la disparition de 26 jeunes hommes de 17 à 25 ans. Louis XIV ordonna une enquête qui permit l’arrestation d'une bande qui revendaient les têtes, des disparus, embaumés en Allemagne pour des études anatomiques tandis que les corps étaient vendus aux étudiants en médecine de Paris[6],[7],[8].
La rue bordait le côté sud de l'église Sainte-Opportune. Après la destruction de l'église vers 1792, les immeubles côté pair sont construits[9].
Une décision ministérielle du 21 prairial an X () signée Chaptal fixe la largeur de la rue Courtalon à 7 mètres[3].
Notes et références
modifier- Cadastre de Paris par îlot (1810-1836), plan 15e quartier « Marchés », îlot no 3, F/31/79/04 ; îlot no 4, F/31/79/05.
- Jean de La Tynna, Dictionnaire topographique, étymologique et historique des rues de Paris, 1817.
- Félix et Louis Lazare, Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments, édition de 1844, p. 166 [lire en ligne].
- Guillot de Paris, Le Dit des rues de Paris, avec préface, notes et glossaire par Edgar Mareuse.
- Alfred Fierro, Histoire et mémoire du nom des rues de Paris, Parigramme, (ISBN 978-2-84096-116-1).
- [Rémi Gardebled, Valérie Mauro, Serge Gard : Guide du Paris des faits-divers]
- Paris année 1684 : L’incroyable fait divers de la rue Courtalon
- 3 histoires parisiennes dignes d’un conte d’Halloween
- Ibid., p. 503-504 [lire en ligne].
Bibliographie
modifier- Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, Paris, Les Éditions de minuit, 1972, 1985, 1991, 1997, etc. (1re éd. 1960), 1 476 p., 2 vol. [détail des éditions] (ISBN 2-7073-1054-9, OCLC 466966117).
- Guillot de Paris, Le Dit des rues de Paris, avec préface, notes et glossaire par Edgar Mareuse.
- Jean de La Tynna, Dictionnaire topographique, étymologique et historique des rues de Paris, 1817.