Rue Littré

rue de Paris, France

6e arrt
Rue Littré
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La rue Littré en 2021.
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Situation
Arrondissement 6e
Quartier Notre-Dame-des-Champs
Début 81, rue de Vaugirard
Fin 148, rue de Rennes
Morphologie
Longueur 171 m
Largeur 12 m
Historique
Dénomination 1882
Géocodification
Ville de Paris 5656
DGI 5716
Géolocalisation sur la carte : Paris
(Voir situation sur carte : Paris)
Rue Littré
Géolocalisation sur la carte : 6e arrondissement de Paris
(Voir situation sur carte : 6e arrondissement de Paris)
Rue Littré
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La rue Littré est une voie du 6e arrondissement de Paris, en France.

Situation et accès modifier

La rue Littré est une voie publique située dans le 6e arrondissement de Paris. Elle débute au 81, rue de Vaugirard et se termine au 148, rue de Rennes.

Le quartier est desservi par la ligne de métro 4 à la station Saint-Placide.

Origine du nom modifier

Émile Littré.

Elle porte le nom d'Émile Maximilien Littré (1801-1881), savant et érudit, auteur d'un grand Dictionnaire de la langue française.

Historique modifier

Cette voie est ouverte par la Société foncière lyonnaise en 1881[1]. Elle est classée dans la voirie parisienne par un décret du et prend sa dénomination actuelle par un arrêté du .

Bâtiments remarquables et lieux de mémoire modifier

No 3.
  • No 3 : immeuble dont le permis de construire date de 1882, édifié par la Société de construction de la rue Littré[2]. L’architecte André-Félix Narjoux (1867-1934) y a longtemps habité et y est décédé[3].
  • No 6 : école maternelle, école primaire de filles décorée a fresco[4], puis école primaire de garçons. Elle devient en 1926 l'École de photographie et cinématographie de la rue de Vaugirard, aujourd'hui École nationale supérieure Louis-Lumière, dont la première rentrée des élèves s'effectue en [5].
  • No 10 : Charles Merveilleux du Vignaux y a vécu dans sa jeunesse[6]. L’écrivain franco-tchèque Milan Kundera et sa femme Vera Hrabankova ont dans la rue, au début des années 1980, leur premier appartement parisien[7],[8]. Jacques-Pierre Amette, écrivain et critique littéraire, raconte s’être rendu chez Kundera, à son invitation, « dans un appartement sous les toits, rue Littré. Là encore, des étagères en bois blanc, un espace nu, des éditions de ses auteurs préférés souvent en langue allemande : Robert Musil, son cher Hermann Broch, Thomas Mann bien sûr, et Kafka. L’endroit faisait assez spartiate, sans aucune recherche, et frappait par quelque chose de provisoire comme si, pas loin, les valises étaient encore là. Il y avait de ses dessins aux murs qui me semblaient d’une inspiration assez surréaliste et joueuse »[9].

Notes et références modifier

  1. Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, Éditions de Minuit, p. 49.
  2. Demandes de permis de construire parisiens, volume 6, Archives départementales de Paris.
  3. L’Espérantiste : organe propagateur de la langue internationale Espéranto, 31 mai 1902, Gallica.
  4. Le projet décoratif initial avait pour thème « Les enfants dans la nature », neuf peintures devaient orner les murs. Les élèves de Paul Baudoüin, dont Madeleine Massonneau, exécutèrent le travail. Il ne subsiste que la fresque sur le grand mur, signée par Myrthée Baillon de Wailly (cf. Fonds des Archives de Paris (AD75), section V : administration départementale et régionale, chapitre « Affaires scolaires » : écoles et établissements d'enseignement. 3171W 1, 16, école publique de garçons, 85, rue de Vaugirard, 6e arr. puis 6, rue Littré, 6e arr. ; école publique de filles, 85, rue de Vaugirard, 6e arr. puis 6, rue Littré, 6e arr.. Scolarité et fonctionnement, 1888-2000. 3172W 1, 5 ; école publique maternelle sise 85, rue de Vaugirard puis 6, rue Littré, 6e arr. Scolarité et fonctionnement, 1895-1957.
  5. Françoise Denoyelle, « Lumières sur les archives de l'ENS Louis-Lumière », Cahiers Louis-Lumière, 2015, p.104.
  6. Charles Merveilleux du Vignaux, Souvenirs, FeniXX, (ISBN 978-2-307-32599-4, lire en ligne)
  7. Ariane Chemin, À la recherche de Milan Kundera, Éditions du sous-sol, 2021 (ISBN 978-2-36468-484-3).
  8. (it) Paolo Di Stefano, Potresti anche dirmi grazie, 2011.
  9. « Jacques-Pierre Amette : Ce qui me reste de Kundera ? Une chaleur humaine, stupéfiante, des fous rires, une grande liberté de ton », Le Monde, 12 juillet 2023

Annexes modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier