Rue Saint-Honoré

voie parisienne

La rue Saint-Honoré, située dans les 1er et 8e arrondissements de Paris, est l’une des plus longues voies de la capitale. Elle permet de joindre les Halles, à l’est, au quartier de la Madeleine, à l’ouest, en passant par les quartiers du Palais-Royal et de la Place-Vendôme.

1er, 8e arrts
Rue Saint-Honoré
Voir la photo.
Rue Saint-Honoré.
Voir la plaque.
Situation
Arrondissements 1er
8e
Quartiers Halles
Palais-Royal
Place-Vendôme
Madeleine
Début 21, rue des Halles
Fin 14, rue Royale
Morphologie
Longueur 1 840 m
Largeur 20 m
Sauf en deux endroits :
17,50 m et 14,60 m
Historique
Dénomination Rue du Chastiau Festu
Rue du Château Fêtu
Rue de la Chausseterie
Rue de la Croix-du-Tirouer
Rue de la Croix-du-Tiroir
Rue du Traihoir
Rue du Traihouer
Rue du Trayoir
Rue du Trahoir
Rue du Triouer
Rue du Trioir
Rue de la Chaussée Saint-Honoré
Chemin de Clichy
Grand chemin Saint-Honoré
Chaussée Saint-Honoré
Grand chemin de la porte Saint-Honoré
Chemin Royal
Nouvelle rue Saint-Louis
Grand'rue Saint-Louis
Rue Neuve Saint-Louis
Grande rue du Faubourg Saint-Honoré
Chaussée Saint-Honoré
Rue Neuve Saint-Honoré
Ancien nom Chemin du Roule
Géocodification
Ville de Paris 8860
DGI 8635
Géolocalisation sur la carte : Paris
(Voir situation sur carte : Paris)
Rue Saint-Honoré
Images sur Wikimedia Commons Images sur Wikimedia Commons

Situation et accès

modifier

Longue de 1 840 mètres, large de 20 mètres sur la plupart de son parcours[1], elle ne commence plus de nos jours, côté impair (sud) qu’au no 33, à l’intersection avec la rue des Bourdonnais, et côté nord qu’au no 40 à l’intersection avec la rue du Pont-Neuf. Elle se termine rue Royale, sur l'axe Madeleine-Concorde[N 1]. Au-delà de la rue Royale, elle est prolongée vers le nord-ouest de la rive droite par la rue du Faubourg-Saint-Honoré, avec laquelle elle est parfois confondue.

Elle permet d'accéder à plusieurs sites culturels de renommée internationale (musée du Louvre, Comédie-Française, jardin du Palais-Royal), à des édifices publics où siègent trois des quatre plus hautes juridictions de la République française (Conseil constitutionnel, Conseil d'État, Cour des comptes), tout en étant bordée d'édifices religieux de moindre notoriété (Oratoire du Louvre, église Saint-Roch, église de l'Assomption).

Elle est desservie par le réseau ferré[2] :

Origine du nom

modifier
Panneau Histoire de Paris
« Rue Saint-Honoré ».

La rue doit son nom à la chapelle Saint-Honoré, érigée hors les murs en 1204 par les époux Cherey, boulangers[3] qui font consacrer cette chapelle à saint Honoré d'Amiens, saint patron de leur profession, et la constituent dès l'origine en collégiale[4]. Au cours des siècles, ce petit édifice religieux est progressivement entouré de plusieurs maisons destinées aux chanoines et à de simples particuliers, dont certains y tiennent commerce. L'ensemble ainsi bâti finit par former, avec ses circulations intérieures, le cloître Saint-Honoré, un enclos délimité par les rues Saint-Honoré au sud, des Bons-Enfants à l'ouest, Croix-des-Petits-Champs à l'est, et, au début du XIXe siècle, par la rue Montesquieu au nord.
En , l'îlot Saint-Honoré, considéré comme insalubre, est entièrement démoli. Son terrain est alors acheté par les Grands Magasins du Louvre pour l'édification d'un vaste bâtiment destiné au stockage de ses réserves[5]. L'immeuble réquisitionné en par le ministère des Finances est occupé depuis par la plupart des services du ministère de la Culture[6].

Historique

modifier

Constitution

modifier

La rue Saint-Honoré est une voie de Paris très ancienne, prolongement vers l'ouest d'un decumanus gallo-romain de Lutèce. À l’origine, la rue était un chemin qui allait à Saint-Ouen, Argenteuil et Neuilly. Elle s'est développée à la fin du XIIe siècle ; sous le règne de Philippe Auguste, elle faisait partie de la croisée avec la rue Saint-Denis et la rue Saint-Jacques. Elle prolongeait la rue de la Ferronnerie.

Cette voie est citée dans Le Dit des rues de Paris de Guillot de Paris sous la forme « rue Saint-Honouré ».

Elle est citée sous le nom de « Grand rue faulxbourg Saint Honnoré », dans un manuscrit de 1636.

Elle porta les noms suivants :

  • de la rue Tirechappe (disparue) à la rue de l'Arbre-Sec : « rue du Chastiau Festu », 1300, ou « rue du Château Fêtu », en raison d'une maison nommée « Chastiau-Festu ».
    Elle est citée dans Le Dit des rues de Paris, vers 1300, sous la forme « Chastiau Festu » ;
  • de la rue de la Lingerie à la rue de la Tonnellerie : « rue de la Chausseterie », de 1300 au XVIIIe siècle.
    Cette partie est citée sous le nom de « rue de la Chausseterie » dans un manuscrit de 1636 ;
  • de la rue de l'Arbre Sec à la deuxième porte Saint-Honoré, devenue par la suite rue du Rempart (disparue) : « rue de la Croix-du-Tirouer », « rue de la Croix-du-Tiroir », « rue du Traihoir » ou « rue du Traihouer », « rue du Trayoir » ou « rue du Trahoir », « rue du Triouer » ou « rue du Trioir » entre le XIIIe siècle et le XIVe siècle ; puis « rue de la Chaussée Saint-Honoré » à partir de 1450 ;
  • entre la rue du Rempart et la rue Royale : « chemin de Clichy », 1204 ; « grand chemin Saint-Honoré », 1283 ; « chaussée Saint-Honoré », 1370 ; « grand chemin de la porte Saint-Honoré », 1392 ; « chemin Royal », 1393 ; « nouvelle rue Saint-Louis », 1407 ; « grand'rue Saint-Louis », 1421 ; « rue Neuve Saint-Louis », 1430 ; « grande rue du Faubourg Saint-Honoré », 1609 ; « chaussée Saint-Honoré », 1634 ; « rue Neuve Saint-Honoré », 1638.

Pendant les guerres de Religion, en 1590, durant le siège de Paris, la rue est bombardée par l'artillerie du roi de France Henri IV[7].

En 1702, la voie, qui fait partie du quartier du Louvre, comporte 200 maisons et 30 lanternes[8].

En 1817[9], cette rue commençait aux 1-2, rue de la Lingerie et 19-20, rue des Déchargeurs et finissait aux 17-12, rue Royale et aux 27-16, boulevard de la Madeleine.

À cette époque, les numéros de la rue étaient rouges[9] et le dernier numéro impair était le no 389 et le dernier numéro pair le no 420.

La rue faisait partie des anciens 4e, 3e, 2e et 1er arrondissements de Paris et passait dans plusieurs quartiers :

En 1854, les premiers numéros de la rue Saint-Honoré sont supprimés sur l’ordre du baron Haussmann pour en faire la rue des Halles, nouvellement percée, pour relier la place du Châtelet aux Halles de Paris construites par Victor Baltard.

La rue Saint-Honoré commence désormais au 33, juste après le 21, rue des Halles (ensemble historique de l’hôtel des Maréchaux de Villeroy et de la Crémerie de Paris).

Les numéros impairs de la rue Saint-Honoré s’arrêtent aujourd’hui au 283. Les numéros supérieurs viennent d'une ancienne numérotation pour laquelle nous n'avons pas la correspondance. Il en est peut-être de même pour certains numéros pairs de la même époque[10].

En 1966, la partie comprise entre le Palais-Royal, le Théâtre Français et la place André-Malraux a été dénommée « place Colette ».

Une rue « révolutionnaire »

modifier
Plaque de la rue Saint-Honoré.

Rue de toutes les révolutions, la « barricade » y fut en quelque sorte inventée, à l'angle de la rue de l'Arbre-Sec, lors de la journée du même nom (Journée des barricades), le . Cet épisode vit la victoire de Guise sur Henri III et la fuite de ce dernier hors de Paris.

De 1790 à 1795, pendant la Révolution française, la Section des Gardes-Françaises se réunit dans l'église de l'Oratoire du Louvre, au 145 de la rue[11].

C'est dans cette rue, entre la rue de l'Échelle et la rue de Rohan, que se déroulèrent les premiers combats des Trois Glorieuses contre la troupe, le , et que fut dressée la première barricade. Ces combats inspirèrent à Eugène Delacroix son fameux tableau La Liberté guidant le peuple.

Pendant la révolution de 1848, le Club du Rhône se réunissait près de la chapelle de l'Assomption, le Club des Amis fraternels y avait son siège au no 19, et Étienne Cabet y tenait ses Réunions icariennes. Une foule d'autres clubs y organisaient leurs assemblées. Bakounine y fit un discours, fin 1847, pour la commémoration de la révolution polonaise de 1830.

L'abbé Morellet demeura dans cette rue. Adepte du libéralisme économique, encyclopédiste protégé de Marie-Thérèse Rodet Geoffrin, dite Mme Geoffrin, cela ne l'empêcha pas d'être embastillé le pour sa Préface de la Comédie des philosophes.

Jean-Baptiste Drouet y logea. Ce maître de poste de Sainte-Ménehould, qui avait fait arrêter Louis XVI à Varennes, était devenu député à la Convention. Il participa à la Conjuration des Égaux qui se réunit chez lui pour préparer la tentative d'insurrection contre le Directoire en .

On rencontre aussi dans les parages de nombreux personnages de romans, comme le Bossu, de Paul Féval, qui, revenu à Paris pour confondre Gonzague, s'y cache avec Aurore de Nevers[N 2].

Bâtiments remarquables et lieux de mémoire

modifier

De la rue des Halles à la rue de l'Oratoire

modifier
  • No 93 : boutique de l'apothicaire d'Henri IV dans laquelle celui-ci aurait reçu des soins après le funeste attentat du . La façade porte encore aujourd'hui l'enseigne Au Bourdon d'or, rendue célèbre par la photographie qu'en fit Eugène Atget en 1908[15]. Elle est inscrite au titre des monuments historiques[16].
    • Au premier étage, plaque MACL (Maison Assurée Contre l’Incendie). Au XIXe siècle, les compagnies d’assurance se spécialisent selon le type de sinistre. Chaque compagnie appose, sur les façades des immeubles, son signe distinctif[17].
  • No 96 (angle avec la rue Sauval) : emplacement du pavillon des Singes, maison dans laquelle naquit Molière le  ; une plaque commémorative est apposée sur la façade de l'immeuble qui l'a remplacée. À noter cependant qu'à proximité, 31 rue du Pont-Neuf, une plaque erronée affirme la même chose[18],[19].
    Demeure de Richard Wagner lors d'un séjour à Paris en 1839.
  • No 108 : demeure de Jean-Jacques Pillot, membre de l'Association internationale des travailleurs, signataire de l'Affiche Rouge, élu à la Commune en 1871.
  • No 111 : carrefour de la Croix-du-Trahoir, un des plus animés de Paris pendant des siècles. Station des chaises à porteurs, créée en 1639. Il s'y trouve une fontaine depuis 1359 [Ref nécessaire : 1529 date acceptée]. Celle que l'on voit aujourd'hui est de 1776.
    L'arrestation de Pierre Broussel, conseiller au Parlement de Paris, y eut lieu. Elle va constituer le point de départ de la Fronde, le .
  • No 115 : en 1762, Louis Claude Cadet de Gassicourt y ouvre une pharmacie[20]. Axel de Fersen y achète l'encre sympathique qu'il utilise pour correspondre avec Marie-Antoinette d'Autriche dès 1774. Jean-François Derosne et Charles Derosne y firent leur formation de pharmacien[21]. La boutique accueille toujours une pharmacie de nos jours. Le 16 octobre 2024 y est inauguré le premier des nouveaux panneaux historiques de la Ville de Paris[22].
  • No 118 : demeure de Jean-Baptiste Treilhard, membre du Comité de salut public puis directeur.
  • Nos 121 au 125 : emplacement de l'hôtel d'Aligre ou « Schomberg et d'Aligre », ancien hôtel particulier du XVIIe siècle (disparu).
    Atelier de Philipp Wilheim Mathe, dit Creutz ou Kreutz, dit Curtius, anatomiste et barbier invité en France par le prince de Conti en 1770. Il sculpta les effigies en cire des personnages en vue de l'époque ; bustes qui, pendant la Révolution, furent pour certains l'objet de manifestations triomphales, comme ceux de Necker et du duc d'Orléans, et pour d'autres l'occasion d'autodafés, comme ceux du pape et de La Fayette.
  • No 123 : emplacement de la cour d'Aligre où s'est tenue une réunion politique publique à la fin du Second Empire.
  • No 129 : maison natale de Louis Hébert, premier colon français de Nouvelle-France, né en 1575 et installé en Acadie en 1606. Une plaque lui rend hommage.

De la rue de l'Oratoire à la place André-Malraux

modifier

L’actuelle rue de l’Oratoire occupe l’emplacement du chemin de ronde intra-muros de l’ancienne enceinte de Philippe Auguste (voir ancienne rue d’Autriche), bâtie à la fin du XIIe siècle. Légèrement à l’ouest de son croisement avec la rue Saint-Honoré, une porte de ville fortifiée permettait le franchissement de la muraille.

  • Entre les nos 146, 148 et 152 : emplacement de la première porte Saint-Honoré, bâtie à la fin du XIIe siècle et détruite avant le milieu du XVIe siècle. Entre les nos 148 et 150, un très ancien puits traverse plusieurs niveaux de cave.
L'hôtel du Louvre à l'angle de la place du Palais-Royal et de la rue Saint-Honoré.
  • No 155 : hôtel du Louvre. À l'entrée des Versaillais dans Paris, le , le grand hôtel du Louvre est réquisitionné par le bataillon des tirailleurs de Belleville et les vengeurs de Flourens. Napoléon Gaillard père, directeur des barricades sous la Commune, y installe son quartier général dans son grand salon.
    La librairie Delamain, fondée en 1700 sous les arcades de la Comédie Française, transférée ici en 1906, est la plus ancienne des librairies parisiennes en activité.
  • No 157 : ouvert en 1716, le débit de tabac À la civette est le plus ancien en activité de Paris[24].
  • No 161 : Office national marocain du tourisme. Il occupe l'ancien Café de la Régence, fermé en 1910. Dans le premier Café de la Régence, situé place du Palais-Royal, se tinrent vers 1750 des réunions de mise au point de l'Encyclopédie ; il était fréquenté notamment par Voltaire, Diderot, d'Alembert, Rousseau, Marmontel, Benjamin Franklin et Le Sage. Il s'y disputait depuis 1715 de mémorables tournois d'échecs. Diderot situe dans ce café le début de son Neveu de Rameau, écrit en 1762.
    Ce café était situé sur le trajet des charrettes qui emmenaient les condamnés de la Conciergerie à la place de la Concorde, lorsque la guillotine y était installée. De sa terrasse, Jacques-Louis David dessina Danton partant vers l'échafaud.
    Il fut le théâtre, en 1815, au début de la Restauration, de nombreux affrontements entre officiers napoléoniens démobilisés et officiers royalistes.
    Friedrich Engels retrouve Karl Marx au Café de la Régence le . Ils ne s'étaient jusqu'alors croisés qu'une fois à Cologne en 1842. Ils sont venus à Paris pour créer la revue Les Annales franco-allemandes qui ne connaîtra, devant les réticences des « socialistes » français (le mot venait d'être inventé), qu'un seul numéro double. Ils écrivent ensemble à cette époque La Sainte Famille. Détruit dans le cadre des travaux haussmanniens dans les années 1850, il rouvre en 1864 au no 161.
  • No 176 : en 1831, emplacement de la boutique À la levrette, ustensiles de chasse, de pêche et d'écurie Longuemare Jeune. Ancien débit de poudre des princes[25].
  • Nos 182 à 192 : immeuble des Bons-Enfants, antenne du ministère de la Culture. L'immeuble sur la rue Saint-Honoré est construit en 1919 par Georges Vaudoyer afin d'abriter les réserves des Grands Magasins du Louvre. Il est occupé par le ministère des Finances entre 1941 et 1989[26]. En 2000 et 2004, l'ensemble de l'îlot compris entre la rue Saint-Honoré, les rues des Bons-Enfants, Croix-des-Petits-Champs et Montesquieu fait l'objet d'une vaste opération de restructuration afin d'accueillir le ministère de la Culture. Les façades sur rue sont habillées d'une résille métallique par les architectes Francis Soler et Frédéric Druot. Cet ensemble immobilier occupe l'emplacement de l'ancienne collégiale Saint-Honoré[27],[28].
  • No 194 : demeure de Paul Barras en 1789.
  • No 198 : café du Garde-Meuble. Demeure de l'abbé Barbotin, député du clergé aux États généraux ; un des plus violents opposants au vote par tête qui provoquera la rupture entre le roi et l'Assemblée.
  • No 202 : une des premières salles de l'Opéra de Paris. Les Italiens, qui avaient été chassés par Louis XIV, y firent un retour triomphal avec la troupe de Luigi Riccoboni, dit « Lélio », sous la régence de Philippe d'Orléans le . Le théâtre du Palais-Royal subit ensuite plusieurs incendies et fut finalement remplacé par la salle du théâtre de la Porte-Saint-Martin.
Emplacement de l'ancienne salle de spectacle du Palais Cardinal
À gauche, l'incendie de l'Académie royale de musique en 1763 ; au milieu, une vue des bâtiments actuels (Palais-Royal) avec, à droite, la plaque commémorative retraçant les événements survenus en ce lieu. À gauche, l'incendie de l'Académie royale de musique en 1763 ; au milieu, une vue des bâtiments actuels (Palais-Royal) avec, à droite, la plaque commémorative retraçant les événements survenus en ce lieu. À gauche, l'incendie de l'Académie royale de musique en 1763 ; au milieu, une vue des bâtiments actuels (Palais-Royal) avec, à droite, la plaque commémorative retraçant les événements survenus en ce lieu.
À gauche, l'incendie de l'Académie royale de musique en 1763 ; au milieu, une vue des bâtiments actuels (Palais-Royal) avec, à droite, la plaque commémorative retraçant les événements survenus en ce lieu.


De la place André-Malraux à la rue Saint-Roch

modifier

Au niveau de la place André-Malraux s'élevait l'ancienne enceinte de Charles V, construite de 1356 à 1383 et détruite à partir des années 1670.

  • No 161 : emplacement en 1380 de la porte Saint-Honoré de l'enceinte de Charles V ; deuxième porte de ce nom, dite aussi porte des Aveugles. Elle fut démolie en 1636. Jeanne d'Arc y est blessée le en tentant de la prendre d'assaut. Un bas-relief plaqué contre la façade lui rend aujourd'hui hommage. Étant l'une des principales issues du Paris fortifié, la porte Saint-Honoré fut le théâtre de nombreux événements, dont l'entrée des troupes du roi Henri III dans Paris contre la Ligue, le , et la Journée des farines : attaque de soldats d'Henri IV déguisés en âniers, le , pour tenter de prendre la ville dont il faisait le siège et qui lui résistait.
    Le marché aux chevaux, contraint de quitter son ancien emplacement pour l'aménagement de la place Royale (place des Vosges), s'implanta vers 1605 hors de la porte Sainte-Honoré, côté nord, où se tenait aussi le marché aux pourceaux. Il était séparé de l'enceinte de Charles V par un terrain de jeu de mail. Il quitta les lieux en 1633 pour occuper le bastion de Gramont de la nouvelle enceinte de Louis XIII.
  • No 177 : issue nord de l'ancienne galerie Delorme (issue sud au no 188, rue de Rivoli)[30] construite par l'architecte Vestier
Vestiges du chevet de l'église du couvent des Feuillants.
Plaque au no 251 en hommage au clown Chocolat, artiste au Nouveau Cirque.
Panneau au no 263 devant l'église Notre-Dame-de-l'Assomption.
Menu du
Café Voisin, 261, rue Saint-Honoré.

De la rue Saint-Roch à la rue Royale

modifier
No 306.
  • No 306 (et 2, de la rue de La Sourdière) : immeuble construit en 1892 par l’architecte A.-J. Sellerier, signé en façade. L’immeuble est remarquable par sa façade en briques décoratives et, à l’angle, par son bow-window métallique sur quatre étages[43].
  • No 308 : maison louée par Mme de La Sablière à Jean de La Fontaine en 1685.
Plaque au no 314.
Couvent de la Conception.
  1. Consulter en ligne le cadastre du 1er arrondissement. Dans la fenêtre de recherche il faut indiquer un numéro de parcelle (exemple : 33), un nom de rue normalisé (ici : RUE SAINT-HONORE), l'arrondissement normalisé (ici : PARIS 01), le code postal normalisé (ici : 75001), le département normalisé (ici : 75 -PARIS).
  2. Paul Féval situe la maison où loge Aurore, « qui tient la maison de maître Louis », à l'angle de la rue Saint-Honoré et de la rue du Chantre (Paul Féval, « Les mémoires d'Aurore », Le Bossu, troisième partie, chapitre 1).
  3. En 1783, durant la troisième grossesse de la marquise de La Fayette, son époux fit l'acquisition, pour 200 000 livres, d'un hôtel particulier prestigieux situé rue de Bourbon (actuelle rue de Lille), presque au coin de la rue de Bourgogne. Il investit 100 000 livres supplémentaires dans des travaux de restauration et de réaménagement et dépensa 50 000 livres pour meubler et décorer cette maison, désormais appelée « hôtel de La Fayette ». Le couple quittait ainsi l'hôtel de Noailles, maison paternelle de la marquise (Harlow G. Unger, Lafayette, Hoboken, NJ, John Wiley & Sons, 2002, p. 169).
  4. Plaque sur la façade subsistante de l'hôtel de Noailles avec l'inscription « Dans cet hôtel eut lieu le l'entrevue du Général de La Fayette à son retour d'Amérique avec la reine Marie-Antoinette. »

Notes et références

modifier
  1. Mairie de Paris, Nomenclature officielle des voies, cartouche « rue Saint-Honoré », accessible par l'instrument de recherche (Consulter en ligne).
  2. Voir le plan du métro/RER.
  3. Hoche, p. 38.
  4. Prévost, p. 48-49, seconde partie.
  5. Commission du Vieux-Paris, Compte-rendu de la réunion du 5 décembre 1913, Bibliothèque Historique de la Ville de Paris (BHVP), Éphémères, adjudications (Lire en ligne)
  6. Voir ministère des Finances, Historique de l'ilot Saint-Honoré, 1919-2005 (Lire en ligne.
  7. Adolphe Dufour : Histoire du siège de Paris par Henri IV
  8. Jean de la Caille : Description de la ville et des fauxbourgs de Paris en vingt planches.
  9. a et b Jean de La Tynna, Dictionnaire topographique, étymologique et historique des rues de Paris, 1817.
  10. La plupart de ces indications sont issues des Pavés de Paris, de Guy de La Batut.
  11. Procès-verbal de l’Assemblée nationale, t. 22, Paris, Baudouin, 1789, pp. 53-54.
  12. Jean-Baptiste Duroselle, Clemenceau, Fayard 1988 pp. 385
  13. « Ranavalona III, symbole de la nationalité malgache », gasikar-histo.e-monsite.com.
  14. Georges Hillere, « Parce qu'il ne joue plus assez, Jean Marais ouvre, à Paris, un magasin de poteries », Télé 7 Jours, no 838, 5 au , p. 52 et 53.
  15. Voir la photo dans Commons.
  16. Notice no PA00085951, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  17. Hélène Hatte et Valérie Rialland-Addach, Patrimoine insolite du Paris d'autrefois, Christine Bonneton, coll. « Guide insolite », (ISBN 978-2-86253-669-9).
  18. Mathieu Gruel, « Comment Paris plaque l’histoire sur ses murs », sur 20 Minutes, (consulté le ).
  19. paris-autrement.paris, page sur la maison de Molière, Paris.
  20. Simone Saint-Girons, Les Halles : guide historique et pratique, vol. 16, Paris, Librairie Hachette, coll. « Guides Bleus », , 336 p. (lire en ligne), p. 125-126.
  21. Jean Flahaut, « Les Derosne, pharmaciens parisiens, de 1779 à 1855 », Revue d'histoire de la pharmacie, vol. 93, no 346,‎ , p. 221-234 (lire en ligne, consulté le ).
  22. Comité d'histoire de la Ville de Paris, 17 octobre 2024.
  23. Gilles Castelnau France, « Abraham dans le Nouveau Testament », sur protestantsdanslaville.org (consulté le ).
  24. « Le plus vieux bureau de tabac parisien », pariszigzag.fr, (consulté le ).
  25. Archives de la famille Dumangin.
  26. « L’installation des services financiers dans le quartier Saint-Honoré. « L’îlot C » (1961-1989) », sur www.economie.gouv.fr/directions_services/caef/Documents/Expositions_virtuelles/ministere_ville/ (consulté le ).
  27. Analyse diachronique de l'espace urbain parisien : approche géomatique (ALPAGE).
  28. Plan parcellaire municipal de Paris (fin XIXe), plan 3e quartier « Palais Royal », 2e feuille, cote PP/11860/D.
  29. Aude Dassonville, « Au Canard enchaîné, une cellule syndicale jette un pavé dans la mare », Le Monde, 26 avril 2022.
  30. Plan parcellaire municipal de Paris (fin XIXe), plan 4e quartier / 3e quartier, Place Vendôme / Palais Royal, 2e feuille, échelle 1/500, cote PP/11860/C
  31. Mathilde Dion, « Louis Süe », Notices biographiques d'architectes français, Paris, Ifa/Archives d'architecture du XXe siècle, 1991, vol.
  32. La ville lumière : anecdotes et documents historiques, ethnographiques, littéraires, artistiques, commerciaux et encyclopédiques, 1909, pp. 39-40.
  33. a b et c Isabelle Calabre, « Tout près de la mort », p. 21, in « Votre quartier sous la Révolution », Le Nouvel Obs Paris - Île-de-France, no 2213, semaine du 5 au , p. 12-21.
  34. Cf. l'acte du relatif à la vente de l'hôtel d'Armenonville par les héritiers de Pierre-Vincent Bertin à la duchesse douairière de Noailles, née Marie-Françoise de Bournonville (1656-1748), conservé aux Archives nationales (AN, MC, étude CXIII, liasse 241). Il comprend une description détaillé du bâtiment (AN, MC, étue CXIII, liasse 241) tel qu'il apparut avant d'être entièrement remanié.
  35. Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, vol. 2, p. 428.
  36. Une plaque apposée au-dessus du portail sur la façade de le rue Saint-Honoré rappelle l’événement. Elle porte l'inscription « Marie Françoise de Noailles épousa ici Gilbert Motier de La Fayette le  ».
  37. J.-F. et L.-G. Michaud, Biographie universelle, ancienne et moderne, Paris, A.-T. Desplaces, .
  38. Jacques Hillairet, Évocation du Vieux Paris, les faubourgs, Paris, Édition de Minuit, , page 57..
  39. P.-A. Aubert, Traité raisonné d'équitation, d'après les principes de l'école française, Paris, Anselin et Gaultier-Laguionie, 1836, p. 164 (voir en ligne).
  40. Les femmes de la Commune
  41. [1], librairie.immateriel.fr.
  42. Clémentine Portier-Kaltenbach, Les secrets de Paris, Vuibert, coll. « Collection dirigée par Guillaume Dervieux et Guy Stavridès », (ISBN 978-2-311-00255-3).
  43. Protections patrimoniales, 1er arrondissement, Ville de Paris, Règlement du PLU, tome 2, annexe VI, p. 97 à 123.
  44. Annonce publicitaire parue dans le journal satirique Le Rire du avec celles d'autres maisons de rendez-vous.
  45. Réalités Nouvelles, catalogue du 26e salon 1972, exposant n°43 dans la section Peintures.
  46. History of Paris, Paris et Londres, 1825, vol. II.
  47. Isabelle Spaak, « Le chambertin de l'empereur », Le Figaro, encart « Le Figaro et vous »,‎ 24-25 avril 2021, p. 28 (lire en ligne).
  48. Archives Nationales Police F/7/4661 dos 3 3p Darlincourt.
  49. Olivier Blanc, « Enquête sur le vol des diamants de la couronne », L'Histoire, no 75,‎ .
  50. (en + fr) J. F. Marshall, Victor Jacquemont: Letters to Achille Chaper, Philadelphie, American Philosophical Society, .

Bibliographie

modifier

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.