Rue de Béarn

rue de Paris, France

3e arrt
Rue de Béarn
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Vue vers la place des Vosges.
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Situation
Arrondissement 3e
Quartier Archives
Début Place des Vosges
Fin Rue Saint-Gilles
Morphologie
Longueur 181 m
Largeur 13,40 m
Historique
Création 1605-1805
Géocodification
Ville de Paris 0752
DGI 0756
Géolocalisation sur la carte : Paris
(Voir situation sur carte : Paris)
Rue de Béarn
Géolocalisation sur la carte : 3e arrondissement de Paris
(Voir situation sur carte : 3e arrondissement de Paris)
Rue de Béarn
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La rue de Béarn se situe dans le quartier du Marais à Paris dans le 3e arrondissement.

Situation et accès modifier

Longue de 181 mètres, elle commence place des Vosges et se termine rue Saint-Gilles.

Ce site est desservi par la station de métro Chemin Vert.

Origine du nom modifier

Elle est ainsi nommée en l'honneur d'Henri IV, fondateur de la place Royale, future place des Vosges, né à Pau, alors capitale de la vicomté souveraine du Béarn.

Historique modifier

Façade du no 1 bis.

La rue est créée en 1607 entre la place des Vosges à la rue des Minimes[1]. Elle est tracée sur les terrains appartenant à Louis Gallucio de L'Hospital[2], seigneur de Vitry[1]. Cette propriété faisait autrefois partie du parc de l'hôtel des Tournelles ; c'est pourquoi cette nouvelle voie est d'abord baptisée « rue du Parc-Royal » ou « du Parc-des-Tournelles[1] ». Elle est également appelée « rue du Pavillon-du-Roi ». À partir de 1650, elle prend le nom de « rue de la Chaussée-des-Minimes » en référence au couvent des Minimes de la place Royale[1]. En 1792, elle est renommée « rue des Fédérés », puis « Nationale » avant de reprendre son nom de « rue de la Chaussée-des-Minimes ».

La rue est prolongée en 1805 jusqu'à la rue Saint-Gilles à l'emplacement de l'ancienne église du couvent des Minimes[1],[3]. Son « cloître et sa bibliothèque se trouvaient approximativement à l'emplacement de la caserne de gendarmerie des Minimes. Certains éléments extérieurs de la caserne et une rampe d'escalier XVIIe siècle proviennent de ce couvent. Elle prend son nom actuel en 1867 ».

En août 1896, des travaux de voirie réalisés sur l’emplacement autrefois occupé par la chapelle du couvent mettent au jour deux cercueils en plomb datant de 1630, qui sont ensuite transportés au musée Carnavalet[4].

Bâtiments remarquables et lieux de mémoire modifier

  • No 2 (et 28, place des Vosges) : ancien hôtel d’Espinoy et Pavillon de la Reine[5].
  • No 3 : ancienne potence pour ligne électrique de la fin du XIXe siècle[6].
  • No 10 : à cette adresse se trouvait en 1887 une « maison de secours »[7]. En 1895, 134 tuberculeux y reçoivent 783 consultations[8].
  • No 12 : ancienne caserne de gendarmerie des Minimes, acquise par la ville de Paris en 1823, qui se trouvait sur l’emplacement du couvent des Mimines et de son église, cette dernière ayant été selon certaines sources en partie détruite en 1798[9]. En 1904 est signalée la présence sur l’un de ses murs d’une statue de la Vierge protégée par un grillage « en parfait état de conservation »[10]. La caserne est reconstruite dans les années 1910, ce qui entraîne la démolition d’un cloître du XVIIe siècle, « dont les trois côtés formaient la cour centrale », et de l’aile droite de l’ancienne église des Minimes[9]. 2020 voit l’achèvement de travaux destinés transformer la caserne en un ensemble immobilier de 70 logements sociaux ; l’ancien parking de la gendarmerie, jusque-là réservé aux militaires, devient un jardin public, le jardin Arnaud-Beltrame[11],[12]


Références modifier

  1. a b c d et e Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments, édition de 1844, p. 451 [lire en ligne].
  2. Jean-Pierre Babelon, « Histoire de l'architecture au XVIe siècle » dans École pratique des hautes études. 4e section, Sciences historiques et philologiques. Annuaire 1975-1976, 1976, p. 695-714 [lire en ligne].
  3. « Plateforme de webmapping ALPAGE », sur Analyse diachronique de l'espace urbain parisien : approche géomatique (ALPAGE) (consulté le ).
  4. Comptes-rendus hebdomadaires des séances de l’Académie des sciences, janvier 1897, sur Gallica.
  5. Sites et monuments, Paris, 1er janvier 1985, sur Gallica.
  6. Dominique Lesbros, 100 Paris en un, Parigramme, (ISBN 978-2-37395-003-8).
  7. « Bureaux de bienfaisance », Recueil des lois, etc., applicable à l’administration générale de l’assistance publique à Paris, 1887, sur Gallica.
  8. La France médicale et Paris médical, Paris, 1er janvier 1897, sur Gallica.
  9. a et b Procès-verbaux de la Commission municipale du Vieux-Paris, Paris, 7 décembre 1912, sur Gallica.
  10. Gustave Pessard, Nouveau dictionnaire historique de Paris, Paris, 1904, sur Gallica.
  11. Jean-Bernard Litzler, « À Paris, une autre caserne transformée en logements sociaux », Le Figaro, 27 février 2020.
  12. « Jardin Arnaud-Beltrame », paris.fr, consulté le 25 février 2022.

Annexes modifier

Liens externes modifier

Sources modifier