Rue de Lanneau
La rue de Lanneau est une voie située dans le quartier de la Sorbonne du 5e arrondissement de Paris.
5e arrt Rue de Lanneau
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Situation | |||
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Arrondissement | 5e | ||
Quartier | Sorbonne | ||
Début | 2, rue Valette | ||
Fin | 29, rue Jean-de-Beauvais | ||
Morphologie | |||
Longueur | 70 m | ||
Largeur | 3,8 m | ||
Historique | |||
Création | Vers 1185 | ||
Dénomination | |||
Ancien nom | Rue du Puits-Certain Rue Saint-Hilaire Rue Fromentel |
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Géocodification | |||
Ville de Paris | 5251 | ||
DGI | 5325 | ||
Géolocalisation sur la carte : Paris
Géolocalisation sur la carte : 5e arrondissement de Paris
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Images sur Wikimedia Commons | |||
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Situation et accès
modifierLa rue de Lanneau est desservie à proximité par la station de métro de la ligne 10 Maubert-Mutualité.
Origine du nom
modifierCette rue rend hommage à Pierre Antoine Victor de Lanneau (1758-1830), qui fut le refondateur du collège Sainte-Barbe voisin[1].
Historique
modifierPercée vers 1185 dans le clos Bruneau, elle est dénommée « rue Saint-Hilaire » en référence à l'église Saint-Hilaire-du-Mont[2]. Elle est citée dans Le Dit des rues de Paris, de Guillot de Paris, sous la forme « rue Saint-Ylaire ».
Sur les plans de Gomboust et de Pierre Bullet, elle est confondue dans la rue Fromentel située dans son prolongement[2] et supprimée en 1855.
Au XVIe siècle, elle apparait sous le nom de « rue du Puits-Certain[2],[3] », du nom du puits percé en 1572 par un dénommé Robert Certain, visible sur les plans anciens[4] et redécouvert à la suite de travaux d'égouts en 1894[5]. Elle reprend ensuite le nom de « rue Saint-Hilaire[2] ».
En 1855, un décret prévoit la suppression de la rue Saint-Hilaire afin de prolonger la rue du Cimetière-Saint-Benoist jusqu'à la rue des Carmes[6]. Le projet n'est pas réalisé et ces dispositions sont annulées par un second décret de 1880[7]. La voie prend son nom actuel le .
Cette rue a longtemps été célèbre, dès le XVIe siècle, pour ses libraires qui y furent jusqu'à 14[8], en raison de la proximité des différents collèges de Paris, dont le collège de Coqueret dans l'impasse Chartière voisine, qui accueillit les membres du groupe de la Pléiade.
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La rue en 1913.
Bâtiments remarquables et lieux de mémoire
modifier- Au no 1 bis de la rue subsistent des vestiges[9] de l'ancienne chapelle Saint-Hilaire-du-Mont, attestée en 1158[10], puis rebâtie en 1300 et 1470[11], et finalement détruite en 1795[11] ou 1807[12]. Cet immeuble fut également une cache d'explosifs des FTP-MOI de Joseph Boczov durant la Seconde Guerre mondiale[13].
- Au no 5, maison de l'abbé Jean Brunet, construite en 1766-1767 par l'architecte Jean-Charles Caron. Les appuis de fenêtre en fer forgé dessinent un « B » qui rappelle le nom du propriétaire[14].
- Au no 7, maison probablement construite au XVIe siècle et dont la façade présente une inclinaison importante. Tour carrée remarquable dans la cour[14].
- Entre le no 8 et le no 10, venelle d’origine médiévale dit « cul-de-sac Bouvard »[15].
- Aux no 9 et no 11, la cave circulaire sous le restaurant serait un vestige des thermes romains dits thermes de l'Est ou « thermes du Collège de France »[16].
- Au no 11, maison dite « de la Tournelle[17] » qui deviendra la maison à l'enseigne du Puits-Certain[14]. Cette maison, dont la façade est faite de pans de bois, repose sur des caves très anciennes.
- Au no 14, maison à l'enseigne de la Corne-de-Cerf au XVIIIe siècle, appartenant à la fabrique Saint-Hilaire. Une tour d'escalier en bois et brique, unique à Paris, subsiste dans la cour[14].
- Au no 16, maison à l'enseigne de l'image Saint-Claude[14].
- De nombreuses maisons de la rue datent du XVIe siècle.
- La proximité du Collège de France.
Notes et références
modifier- Adolpe Alphand, op. cit., p. 447, [lire en ligne].
- Félix et Louis Lazare, Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments, édition de 1844, p. 283 [lire en ligne].
- Le nom était conservé dans une enseigne de pâtisserie fondée en 1669.
- Voir le plan du quartier du collège royal et du collège de Cambrai.
- Jacques Hillairet, Connaissance du vieux Paris. Rive gauche et les îles, éditions Gonthier, 1954, p. 31.
- Adolphe Alphand (dir.), Adrien Deville et Émile Hochereau, Ville de Paris : recueil des lettres patentes, ordonnances royales, décrets et arrêtés préfectoraux concernant les voies publiques, Paris, Imprimerie nouvelle (association ouvrière), (lire en ligne), « Décret du 11 août 1855 », p. 291-292.
- Adolpe Alphand, op. cit., p. 445, [lire en ligne].
- Michel Genin, Promenades dans le Quartier latin, Éditions Christine Bonneton, 2007 (ISBN 9782862534015), p. 32.
- Michel Fleury, Bernard Billaud et Geneviève Dormann, Si le roi m'avait donné Paris sa grand'ville…, Éditions Maisonneuve & Larose, 1994 (ISBN 9782706811418), p. 455.
- Bernard Plongeron et Luce Pietri, Le Diocèse de Paris, Éditions Beauchesne, 1987, vol. 1 (ISBN 9782701011325), p. 122.
- Jean de La Tynna, Dictionnaire topographique, historique et étymologique des rues de Paris, , p. 272.
- Michel Le Moël, Vie et histoire du Ve arrondissement, Éditions Hervas, 1987 (ISBN 9782903118303), p. 98.
- Anne Thoraval, Paris, les lieux de la Résistance. La vie quotidienne de l'armée des ombres dans la capitale, Éditions Parigramme, 2007 (ISBN 9782840964315), p. 54.
- Annexe 6 du règlement PLU Protections patrimoniales, 5e arrondissement (lire en ligne).
- Alexandre Gady et Sylvain Pelly, La Montagne Sainte-Geneviève et le Quartier latin, Hoëbeke, (ISBN 978-2-84230-067-8).
- Didier Buisson, Paris Ville antique, Paris, éditions du patrimoine, , 161 p. (ISBN 2 85822 368 8), p. 104
- Philippe Renouard, Documents sur les imprimeurs, libraires, cartiers, graveurs, fondeurs de lettres, relieurs, doreurs de livres, faiseurs de fermoirs, enlumineurs, parcheminiers et papetiers ayant exercé à Paris de 1450 à 1600, Slatkinem, , 365 p.