Rue de Marignan

rue de Paris, France

8e arrt
Rue de Marignan
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Situation
Arrondissement 8e
Quartier Champs-Élysées
Début 22, bis rue François-Ier et 41, avenue Montaigne
Fin 33, avenue des Champs-Élysées
Morphologie
Longueur 270 m
Largeur 16 m
Historique
Création 1858
Dénomination 1858
Géocodification
Ville de Paris 6007
DGI 6086
Géolocalisation sur la carte : Paris
(Voir situation sur carte : Paris)
Rue de Marignan
Géolocalisation sur la carte : 8e arrondissement de Paris
(Voir situation sur carte : 8e arrondissement de Paris)
Rue de Marignan

La rue de Marignan est une voie du 8e arrondissement de Paris.

Situation et accès modifier

Elle commence au 22 bis, rue François-Ier et 41, avenue Montaigne et se termine au 33, avenue des Champs-Élysées.

Au no 24 s'ouvre le passage Marignan.

Origine du nom modifier

Dans le cadre de l'aménagement du quartier dit François Ier, la rue a reçu sa dénomination en commémoration de la bataille de Marignan de 1515.

Historique modifier

La rue de Marignan a été ouverte en 1858 sur les terrains de l'ancien Jardin d'hiver, vaste serre remplie de plantes et d'arbres tropicaux, qui s'étendait entre l'avenue Montaigne et la rue Marbeuf et ouvrait sur l'avenue des Champs-Élysées.

Le 27 septembre 1914, durant la Première Guerre mondiale, la rue de Marignan est bombardée par un raid effectué par des avions allemands[1].

André Becq de Fouquières écrit en 1953 : « La rue Marignan n'a guère changé, quant aux pierres, depuis cinquante ans. J'y puis d'ailleurs citer deux noms d'habitants qui lui sont restés fidèles : celui de M. de Talhouët-Roy, au 17, celui de la comtesse d'Assailly, au 16[2]. »

Bâtiments remarquables et lieux de mémoire modifier

Immeuble du no 10 où demeura Mary Cassatt en 1887-1926.
  • No 2 bis : anciennement boutique du couturier Mariano Fortuny y Madrazo (1912-1922).
  • No 4 : en 1850 cet hôtel particulier appartenu au banquier Mosselman. En 2018, lors de la rénovation pour Oscar de la Renta boutique, est découvert un tableau de 1674 par Arnould de Vuez Arrivée du Marquis de Nointel à Jérusalem. Il y avait quatre grandes toiles relatant de voyage de marquis au Moyen-Orient en 1673. Elles ont été installées sur les murs de son salon d'apparat à Constantinople. Retournant en France Nointel a remporté toutes ses collections (certaines pièces sont actuellement au Louvre). L'une de ce quatre toiles est actuellement au musée d'Athènes, alors que deux autres ont disparu[3],[4].
  • No 6 : le président Valéry Giscard d'Estaing y installa un temps son bureau après sa sortie de l'Élysée [5]. Il y avait établi son QG de campagne lors des Présidentielles de 1981[6].
  • No 9 : « Au 9, le comte de Charnacé a succédé à la comtesse Murat, née Thérèse Bianchi, la sœur de la marquise de Ludre. Cette dogmatique personne, qui fut à la fois très maurrassienne et très bergsonienne, était une grande amie d'Abel Bonnard, et on prétendit que, en 1938, l'élection à l'Académie française de M. André Maurois fut décidée dans son salon[2]. » Le portrait de Thérèse Bianchi, comtesse Joachim Murat, a été peint par Jean-Jacques Henner en 1889[7].
  • No 10 : immeuble où demeura une peintre Mary Cassatt (1844-1926), de 1887 à sa mort en 1926.
  • No 11 : le maréchal Canrobert y est mort en 1895.
  • No 15 bis : entre 1895 et 1918, siège de la légation de Suisse[8].

Bâtiments détruits modifier

  • No 12 : hôtel de la Vénerie impériale, dit aussi de Choiseul-Gouffier. Habité sous le Second Empire par Edgar Ney (1812-1882), prince de la Moskowa, quatrième fils du maréchal Ney, chargé par Napoléon III de l'organisation de la vénerie impériale. Après la chute de l'Empire, l'hôtel fut la résidence de la princesse Charles Marie de Maison de Faucigny-Lucinge, née Alix de Choiseul-Gouffier (1832-1915), veuve en premières noces du vicomte Frédéric de Janzé, qui y présenta ses importantes collections d'art[9]: « L'hôtel du comte A. de Choiseul, au 12, est devenu un palace[2]. » Aujourd'hui Hôtel Marignan Champs-Élysées.

Habitants célèbres modifier

Plaque sur la façade du no 10.

Notes et références modifier

  1. Exelsior du 8 janvier 1919 : Carte et liste officielles des bombes d'avions et de zeppelins lancées sur Paris et la banlieue et numérotées suivant leur ordre et leur date de chute
  2. a b c et d Becq de Fouquières, op. cit., p. 101.
  3. (en-US) Vanessa Friedman, « The Treasure Behind the Wall », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le ).
  4. Eric Le Mitouard. A Paris, l’incroyable histoire d’une œuvre d’art retrouvée par hasard // Le Parisien, 2 février 2019
  5. Archives de Philippe Sauzay, Archives Nationales, www.siv.archives-nationales.culture.gouv.fr.
  6. « La soirée électorale du 10 mai 1981 en vidéos », www.sudouest.fr, le 10 mai 2011.
  7. Paris, musée national Jean-Jacques Henner.
  8. Annuaire diplomatique et consulaire de la République française, Berger-Levrault, 1907, p. 486.
  9. a b c et d Rochegude, op. cit., p. 84.
  10. « Cote LH/1645/48 », base Léonore, ministère français de la Culture.
  11. « Registre des décès 1926 », sur Rouen, .
  12. « Mais qui était Madame Claude ? », L'Avenir Magazine, 7 octobre 2011.
  13. Éric Neuhoff, « "Madame Claude", une légende qui sent le soufre », Le Figaro, encart « Le Figaro et vous », 3-4 avril 2021, p. 38.

Sources modifier

  • André Becq de Fouquières, Mon Paris et ses Parisiens, Paris, Pierre Horay, 1953, vol. I.
  • Félix de Rochegude, Promenades dans toutes les rues de Paris. VIIIe arrondissement, Paris, Hachette, 1910.