Rue de l'Allier (Toulouse)
La rue de l'Allier (en occitan : carrièra de l'Alèir) est une voie de Toulouse, chef-lieu de la région Occitanie, dans le Midi de la France.
Situation | |
---|---|
Coordonnées | 43° 37′ 50″ nord, 1° 27′ 09″ est |
Pays | France |
Région | Occitanie |
Département | Haute-Garonne |
Métropole | Toulouse Métropole |
Ville | Toulouse |
Secteur(s) | 3 - Nord |
Quartier(s) | Borderouge • Croix-Daurade |
Début | no 77 bis chemin Raynal et rue Édouard-Pailleron |
Fin | no 6 rue Pierrette-Louin et place Jeanne-Émilie-de-Villeneuve |
Morphologie | |
Longueur | 466 m |
Largeur | entre 9 et 12 m |
Odonymie | |
Nom actuel | 1956 |
Nom occitan | Carrièra de l'Alèir |
Histoire et patrimoine | |
Création | avant le XXe siècle 1963-1979 |
Lieux d'intérêt | Parc de la Maourine |
Notice | |
Archives | 315550105625 |
modifier |
Situation et accès
modifierDescription
modifierLa rue de l'Allier est une voie publique. Elle se trouve à la limite des quartiers de Borderouge et de Croix-Daurade, dans le secteur 3 - Nord.
La chaussée compte une seule voie de circulation automobile, à double-sens entre le chemin Raynal et l'entrée du parking des Jardins du Muséum, puis en sens unique jusqu'à l'entrée du parking de la place Jeanne-Émilie-de-Villeneuve, et enfin à double-sens jusqu'à la rue Pierrette-Louin. Elle appartient à une zone 30 et la vitesse y est limitée à 30 km/h. Il existe une bande cyclable pour les cyclistes circulant en contresens des automobiles.
Voies rencontrées
modifierLa rue de l'Allier rencontre les voies suivantes, dans l'ordre des numéros croissants (« g » indique que la rue se situe à gauche, « d » à droite) :
- Chemin Raynal (g)
- Rue Édouard-Pailleron (d)
- Rue de l'Alagnon (g)
- Rue de la Nièvre (g)
- Place Jeanne-Émilie-de-Villeneuve (d)
- Rue Pierrette-Louin (g)
Odonymie
modifierLa rue est nommée d'après l'Allier, rivière du Massif Central[1]. C'est l'un des principaux affluents de la Loire, qu'elle rejoint au bec d'Allier, 10 km en aval de Nevers, où la Nièvre conflue également avec la Loire. Elle a sa source sur les pentes du Moure de la Gardille, en Margeride, région naturelle voisine du Mont Lozère. Elle a comme affluent l'Alagnon, qui a sa source au puy Bataillouse, dans les monts du Cantal. Il est remarquable que l'Alagnon[2], la Lozère[3] et la Nièvre[4] aient donné leurs noms à des rues voisines.
Histoire
modifierPremière moitié du XXe siècle
modifierEn 1912, la compagnie des Chemins de fer du Sud-Ouest (CFSO) ouvre une nouvelle ligne transport ferroviaire de Toulouse à Villemur-sur-Tarn. Une nouvelle gare, la gare de Bonnefoy (emplacement au-devant de l'actuel no 14 rue de la Passerelle), est aménagée à l'ouest des vastes entrepôts des Magasins généraux (emplacement de l'actuelle résidence Le Nouveau Raisin, no 9 avenue François-Collignon et no 20-27 boulevard des Minimes). La ligne se développe, à la suite du prolongement vers un nouveau terminus, la gare de Pont-Matabiau (actuel no 89 boulevard Pierre-Semard) en 1916, puis le passage des services des Voies ferrées départementales du Midi qui exploitent une nouvelle ligne de Toulouse à Castres à partir de 1930. La voie ferrée, qui longe le chemin de Croix-Daurade (actuelle rue Pierre-Cazeneuve) passe sous le pont de Négreneys, puis après avoir dépassé le grand-chemin des Trois-Cocus (actuelle rue Ernest-Renan), rejoint en droite ligne le chemin Raynal en traversant les faubourgs agricoles de Croix-Daurade.
Pourtant, en 1937, la ligne de Villemur-sur-Tarn est fermée. La voie ferrée est abandonnée mais, entre la rue Ernest-Renan et le chemin Raynal, subsiste un chemin agricole, passant à travers les champs et les jardins ouvriers.
Seconde moitié du XXe siècle et XXIe siècle
modifierEntre 1963 et 1964, la rue est aménagée dans le cadre de l'aménagement d'un nouveau lotissement desservi par la rue de l'Alagnon[2], la rue de l'Allier, la rue de la Lozère[3] et la rue de la Nièvre[4]. Les premières maisons sont élevées dans le même temps (actuels no 13-15 et 24, puis actuels no 9, 17-19 ; 12, 16, 18 et 22). En 1969, l'aménagement de la rue se prolonge au nord-est afin de rejoindre le chemin Raynal, au carrefour de l'impasse Édouard-Pailleron (actuelle rue Édouard-Pailleron) : de nouvelles maisons sont construites entre la rue de l'Allier et la nouvelle place de la Baïse (actuels no 1 à 10 place de la Baïse)[5].
C'est finalement en 1979 que la rue de l'Allier finit d'être aménagée au sud-ouest, rejoignant en droite ligne le passage sous les voies du chemin de fer (actuelle rue Marie-Claire-de-Catellan), coupant le chemin Pradet, mis en impasse des deux côtés de la voie (actuelles rue Pradet et impasse Gruney)[6]. Ce nouvel aménagement ne s'accompagne cependant pas de nouvelles constructions. En revanche, entre 1984 et 1986, plusieurs maisons sont construites au nord de la rue de l'Allier (actuels no 2 bis et 10 en 1984, no 2 et 6 en 1986).
En fin de compte, c'est la réalisation de la zone d'aménagement concerté de Borderouge qui donne à la rue de l'Allier son aspect actuel. En 1999, elle est amputée de son extrémité sud, absorbée par l'avenue Maurice-Bourgès-Maunoury, afin de permettre l'aménagement d'un nouveau quartier autour de la place Antonin-Froidure, achevée en 2003 et destinée à devenir la place centrale du secteur sud de Borderouge[7]. En 2001, la résidence des Jardins des Maurines (actuel no 25) est construite à l'angle de la nouvelle rue Pierrette-Louin. Enfin, en 2003, 14 hectares de terres agricoles situées derrière la rue de l'Allier sont transformés afin de permettre la réalisation du parc de la Maourine, destiné à devenir le poumon vert du quartier[8].
Patrimoine et lieux d'intérêt
modifierParc de la Maourine
modifierMaisons
modifierNotes et références
modifierNotes
modifierRéférences
modifier- Salies 1989, vol. 1, p. 32.
- Salies 1989, vol. 1, p. 28.
- Salies 1989, vol. 2, p. 115.
- Salies 1989, vol. 1, p. 213.
- Salies 1989, vol. 1, p. 98.
- Salies 1989, vol. 2, p. 309.
- Gérard Freyssenge, « À Borderouge, la place a besoin d'être réchauffée », La Dépêche du Midi, 16 mai 2011 (consulté le 25 juin 2024).
- Marion Bernard, « Le parc de la Maourine de Toulouse, un concentré de diversité », L'Opinion indépendante, 30 octobre 2022, modifié le 1er mai 2024 (consulté le 25 juin 2024).
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- Pierre Salies, Dictionnaire des rues de Toulouse, 2 vol., éd. Milan, Toulouse, 1989 (ISBN 978-2-8672-6354-5).
Articles connexes
modifierLiens externes
modifier- « Notice no 315550105625 », Au nom de la voie, sur le site Urban-Hist, Archives municipales de Toulouse, 20 septembre 2021 (consulté le ).
- Inventaire préliminaire de la ville de Toulouse, sur le site Urban-Hist, Archives municipales de Toulouse (consulté le ).
- Inventaire général du patrimoine culturel d'Occitanie, sur le site Ressources patrimoines - La médiathèque culturelle de la Région Occitanie (consulté le ).