Rue du Maure
La rue du Maure est une ancienne rue qui était située dans le 3e arrondissement (ancien 7e arrondissement de Paris ). Elle a disparu lors la résorption de l'îlot insalubre no 1 et de l'aménagement du quartier de l'Horloge[1].
3e arrt Rue du Maure
(disparue en 1974) | |||
Situation | |||
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Arrondissement | 3e | ||
Quartier | Sainte-Avoye | ||
Début | Rue Beaubourg | ||
Fin | Rue Saint-Martin | ||
Morphologie | |||
Longueur | 131 m | ||
Largeur | 1,50 à 9 m | ||
Historique | |||
Création | Avant 1313 | ||
Ancien nom | Rue Jehan-Palée Rue Palée Rue Saint-Julien Rue de la Poterne Rue de la Fausse-Poterne Cour du Maure Cour des Morts Rue du Maure Cour du More Cour des Anglais |
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Géolocalisation sur la carte : Paris
Géolocalisation sur la carte : 3e arrondissement de Paris
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Origine du nom
modifierSon nom lui vient d'une enseigne représentant une tête de Maure[2].
Situation
modifierAvant l'extension de Paris en 1860, la voie d'une longueur de 125 mètres, était située dans l'ancien 7e arrondissement, quartier Sainte-Avoye, commençait aux nos 33-35, rue Beaubourg et finissait aux nos 168-170, rue Saint-Martin[3].
Les numéros de la rue étaient rouges[4]. Le dernier numéro impair était le no 5 et le dernier numéro pair était le no 12.
À la fin du XIXe siècle, la rue du Maure, située dans le 3e arrondissement, quartier Sainte-Avoye, débutait aux nos 33-35, rue Beaubourg et finissait aux nos 168-170, rue Saint-Martin[5].
Historique
modifierLe poète Guillot de Paris, qui écrivait en 1300, ne fait pas mention de cette rue, dénommée « rue Jehan-Palée », en 1313, puis « rue Palée » du nom du fondateur de l'hôpital de la Trinité.
Elle devient ensuite « rue Saint-Julien » en raison du voisinage de l'hospice de Saint-Julien-des-Ménétriers qu'elle longeait le long de la rue Saint-Martin puis « rue de la Poterne » et « rue de la Fausse-Poterne », vers 1450, à cause de la poterne Nicolas-Hydrelon de l'enceinte de Philippe Auguste qui était située à proximité[6].
En 1559, la rue étant devenue un repaire de brigands elle est fermée par des grilles à chacune de ses extrémités, par ordre du prévôt de Paris[7].
En 1606 on la désignait sous le nom de « cour du Maure », « rue du Maure » et « cour des Morts »[4] puis en 1640 c'était la « cour du More » dite aussi « cour des Anglais » avant de prendre le nom de « rue du Maure »[8],[9].
Elle est citée sous le nom de « rue de la Court du More » dans un manuscrit de 1636.
La rue a disparu en 1974 lors de la résorption de l'îlot insalubre no 1 et de l'aménagement du quartier de l'Horloge. La majeure partie de l'actuel passage du Maure est située à l'emplacement de la partie orientale de la rue.
Notes et références
modifier- « La rue Beaubourg et ses alentours », www.carnavalet.paris.fr.
- Gustave Pessard (préf. Charles Normand), Nouveau dictionnaire historique de Paris, Paris, Eugène Rey, , 1693 p. (lire en ligne)
- Cadastre de Paris par îlot (1810-1836), plan 25e quartier « Sainte-Avoye », îlot no 11, [1], îlot no 10, [2].
- Jean de La Tynna, Dictionnaire topographique, étymologique et historique des rues de Paris
- Plan parcellaire municipal de Paris (fin du XIXe siècle)., plan 12e quartier « Sainte-Avoye », 6e feuille PP/11853/B partie droite, [3], 6e feuille PP/11853/A partie gauche, [4].
- la poterne Nicolas-Hydrelon était également appelée poterne Beaubourg ou porte Hydron
- Rue du Maure, entrée du passage de la Réunion, 3e arrondissement, Paris
- Rue du Maure, photographie, Eugène Atget
- Photographie du Passage du Maure, depuis la rue Beaubourg (entre 1927 et 1935)
Bibliographie
modifier- Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, Éditions de Minuit.
- Félix et Louis Lazare, Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments, 1844.
- Jean de La Tynna, Dictionnaire topographique, étymologique et historique des rues de Paris, 1817.
- Gustave Pessard (préf. Charles Normand), Nouveau dictionnaire historique de Paris, Paris, Eugène Rey, , 1693 p. (lire en ligne)