Rue d'Argout
La rue d’Argout est une voie du quartier du Mail du 2e arrondissement de Paris.
2e arrt Rue d’Argout
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Situation | |||
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Arrondissement | 2e | ||
Quartier | |||
Début | 46, rue Étienne-Marcel | ||
Fin | 63, rue Montmartre | ||
Morphologie | |||
Longueur | 161 m | ||
Largeur | 10 m | ||
Historique | |||
Création | 1285 | ||
Ancien nom | Rue des Augustins Rue des Vieux-Augustins |
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Géocodification | |||
Ville de Paris | 0413 | ||
DGI | 0440 | ||
Géolocalisation sur la carte : Paris
Géolocalisation sur la carte : 2e arrondissement de Paris
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Images sur Wikimedia Commons | |||
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Situation et accès
modifierLongue de 161 mètres, elle commence 46, rue Étienne-Marcel et finit 63, rue Montmartre.
Le quartier est desservi par la ligne 3 à la station Sentier.
Origine du nom
modifierElle porte depuis 1867 le nom de Antoine Maurice Apollinaire d'Argout (1782-1858), ministre de la Marine de Louis-Philippe et gouverneur de la Banque de France sous Napoléon III.
Historique
modifierLa rue des Augustins et l'ancienne rue Pagevin
modifierSous le règne de Louis IX, roi de France connu pour accorder sa protection à tous les religieux, quelques moines augustins partis d'Italie s'établirent en France, hors de la ville de Paris dans un lieu environné de bois[1] situé au-delà de la porte Montmartre de l'enceinte de Philippe Auguste, en bordure de la grande rue Montmartre et au nord de la chapelle de Sainte-Marie-l'Égyptienne[2] (reconstruite au XIVe siècle, détruite en 1792, voir rue de la Jussienne.)
Jean de Joinville (1224?-1317), conseiller et confident du roi, relate dans son ouvrage achevé en 1309, aujourd'hui désigné comme Vie de saint Louis, qu'après avoir fait bâtir et donné aux « Frères du Carme » une maison « sur Seinne devers Charenton », Louis IX « pourveut les Frères de saint Augustin, & leur acheta la granche à un bourjois de Paris et toutes les appartenances et leur fit faire un moustier dehors la porte de Monmartre [sic]. »[3]
La chapelle Sainte-Marie-l'Égyptienne était située entre la rue Montmartre et la rue de la Jussienne, et servait à la Confrérie des drapiers de Paris. Elle existait sous le règne de saint Louis. On y remarquait la peinture d’un de ses vitraux consacrée à sainte Marie l’Égyptienne qui lui donna son nom. La chapelle a été détruite en 1792.
Vers l'année 1285 ces religieux quittèrent cet endroit pour aller s'établir dans le clos du Chardonnet. Peu de temps après le départ de ces religieux, une rue fut ouverte à côté de leur ancienne demeure.
On donna à cette voie publique deux dénominations[4] :
- « rue des Augustins » à la partie comprise entre les rues Montmartre et la Rue Pagevin (disparue en 1880, avait été formée en 1851 par les trois rues : Verderet, Pagevin et du Petit-Reposoir[5].
- « rue Pagevin » pour la partie du surplus, jusqu'à la rue Coquillière.
Elle est citée dans un manuscrit de l'abbaye Sainte-Geneviève de 1450 sous le nom de « rue des Augustins ».
Au XVIIIe siècle, la rue prend le nom de « rue des Vieux-Augustins[6] ».
C'est dans cette rue qu'est né le le célèbre chanteur des rues de Paris, Aubert[7].
Une décision ministérielle du 3 thermidor an IX (), signée Chaptal, fixe la largeur de cette voie publique à 9 mètres. Cette largeur est portée à 10 mètres, en vertu d'une ordonnance royale du .
Les rues d'Argout et Herold
modifierLa rue prend son nom actuel le .
Après le percement de la rue Étienne-Marcel, la partie de la rue d’Argout entre les rues Coquillière et Étienne-Marcel est dénommée « rue Herold » par décret du .
En 1886, l'immeuble portant le no 39 étant situé hors alignement, est démoli.
Bâtiments remarquables et lieux de mémoire
modifier- Au no 32, un immeuble de forme triangulaire confronte trois rues, celles d'Argout, Étienne-Marcel et du Louvre.
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La rue d'Argout se trouve à gauche.
Notes et références
modifier- Félix et Louis Lazare : Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments, 1844, p. 38 (voir en ligne).
- Voir le plan de Truschet et Hoyau, relevé vers 1550
- Histoire de Saint Louis, par Jehan Sire de Joinville. Les Annales de son Règne, par Guillaume de Nangis. Sa Vie et ses Miracles par le confesseur de la Reine Marguerite, le tout publié d'après les manuscrits de la Bibliothèque du Roi ..., Paris, Imprimerie royale, 1761, p. 152 (voir en ligne).
- Félix et Louis Lazare, Dictionnaire historique des rues et monuments de Paris, 1855, p. 179.
- « La rue Étienne-Marcel », www.parisrues.com.
- Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, p. 108.
- J.-P. Aubry, Chansonnier nouveau, Le père Aubert est encor là !, édité chez le sieur Aubert, Paris, 1843c cote BNF YE-56095, 1, recueil de pièces.