Rue des Mauvais-Garçons

rue de Paris, en France

La rue des Mauvais-Garçons est une voie, ancienne dans le Marais, du 4e arrondissement de Paris, en France.

4e arrt
Rue des Mauvais-Garçons
Voir la photo.
Rue des Mauvais-Garçons vue de la rue de la Verrerie.
Voir la plaque.
Situation
Arrondissement 4e
Quartier Saint-Gervais
Début 44, rue de Rivoli
Fin 1-7, rue de la Verrerie
Morphologie
Longueur 33 m
Largeur 10 m
Historique
Ancien nom Rue Chartron
Rue de Chartron
Rue Chartron dite des Mauvais-Garçons
Rue des Mauvais-Garçons-Saint-Jean
Géocodification
Ville de Paris 6130
DGI 6215
Géolocalisation sur la carte : Paris
(Voir situation sur carte : Paris)
Rue des Mauvais-Garçons
Géolocalisation sur la carte : 4e arrondissement de Paris
(Voir situation sur carte : 4e arrondissement de Paris)
Rue des Mauvais-Garçons

Situation et accès

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La rue en 1854. Gravure de Charles Meryon conservée au Metropolitan Museum of Art.

Actuellement, la rue des Mauvais-Garçons, d'une longueur de 33 mètres, est située dans le 4e arrondissement, quartier Saint-Gervais ; elle commence au 44, rue de Rivoli et finit aux 1-7, rue de la Verrerie[1].

Origine du nom

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Selon les frères Lazare et Edgar Mareuse, des bandits et aventuriers français et italiens qui semèrent la désolation à Paris, alors que le roi François Ier était captif de Charles Quint, lui firent donner cette dénomination[1].

L'historien de Paris Jacques Hillairet cite une autre hypothèse, selon laquelle ce nom lui serait venu de garçons bouchers résidant dans cette rue au XVe siècle et qui causaient du désordre[1].

Selon Lucien Lambeau, Pierre de Craon le Grand a caché, en 1392, les assassins du connétable de Clisson[2].

Historique

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Le premier nom connu de cette voie est « rue Chartron »[1].

Elle est citée dans Le Dit des rues de Paris de Guillot de Paris sous le nom de « rue de Chartron », qui indique, dans les rimes plates suivantes, que cette rue est alors habitée par des filles publiques :

« Et en la rue de Chartron,
Où mainte dame en chartre[3] ont
Tenu maint vit, par saint Norier[4]. »

En 1537, puis en 1539, elle se nomme « rue Chartron dite des Mauvais-Garçons ». Elle perd ensuite le nom de « Chartron » mais prend alors l'épithète Saint-Jean, devenant la « rue des Mauvais-Garçons-Saint-Jean », afin de pouvoir la différencier de la rue des Mauvais-Garçons-Saint-Germain.

Elle est citée sous le nom de « rue des Mauvais garsons » dans un manuscrit de 1636 ou le procès-verbal de visite, en date du , indique : « que nous avons trouvé la plus grande partie salle et pleine d'immundices ».

Édouard Fournier la cite comme « ruelle infecte, souvenirs immondes ». Il indique également que sous le règne de François Ier, dans ce long coupe-gorge, la population y est en progrès de crimes et les voleurs se sont joints aux filles[5],[6].

Au XIXe siècle, la « rue des Mauvais-Garçons-Saint-Jean », d'une longueur de 99 mètres, située dans l'ancien 7e arrondissement, quartier du Marché-Saint-Jean, commençait aux 65-67, rue de la Tixéranderie et finissait aux 3-5, rue de la Verrerie[7],[1].

Les numéros de la rue étaient noirs[8]. Le dernier numéro impair était le no 13 et le dernier numéro pair était le no 26.

Un décret du a amputé la « rue des Mauvais-Garçons » pour la formation de la rue de Rivoli[9]. L'arasement des terrains environnant la rue de Rivoli au cours des années 1850 pour assurer un profil régulier à cette voie explique les marches du trottoir ouest à partir de la rue de la Verrerie, restée à son niveau d'origine[10].

Bâtiments remarquables et lieux de mémoire

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Cinéma

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En 2012, Todd Verow réalise La Rue des mauvais garçons, référence à la rue du même nom[12]. On y voit notamment à l'écran le nom de la rue.

Notes et références

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  1. a b c d e et f Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, Éditions de Minuit, septième édition, 1963, t. 2 (« L-Z »), « Rue des Mauvais-Garçons », p. 114.
  2. « Communication de Lucien Lambeau ».
  3. « Chartres se prend aussi pour “prison”, carcer. Et d'autant que les prisons sont pleines de tristesses et langueurs, “chartre” signifie en outre une maladie qui fait devenir la personne en langueur, ou par faute de nutriment, ou par abondance de mauvaises humeurs. Ainsi “venir à tomber en chartre”, c'est se alangourir, flaistrir, seicher, emmaigrir jusques aux os, Tabescere, Contabescere, Extabescere, Intabescere, Laborare atrophia, prins par metaphore de ceux qui sont detenus en prison, qui au long aller deviennent tels. » (Nicot, Thresor de la langue française, 1606).
  4. Saint Norier n'existe pas. « Norier » veut dire « nourrir ».
  5. Édouard Fournier, Paris démoli, mosaïque de ruines, 1855.
  6. Édouard Fournier, Paris démoli, mosaïque de ruines, 1883.
  7. Cadastre de Paris par îlot (1810-1836), plan 27e quartier « Marché Saint-Jean », îlot no 10, F/31/85/11, îlot no 11, F/31/85/12.
  8. Jean de La Tynna, Dictionnaire topographique, étymologique et historique des rues de Paris, 1817.
  9. « Origine du nom de la rue des Mauvais-Garçons dans le Marais », www.evous.fr.
  10. Danielle Chadych, Le Marais : évolution d'un paysage urbain, Paris, Parigramme, , 638 p. (ISBN 2-84096-188-1), p. 42
  11. Le Marais Mood, « Rachel, une tragédienne dans le Marais », sur Le Marais Mood, (consulté le )
  12. Fiche Allocine du film, www.allocine.fr.

Annexes

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Bibliographie

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Articles connexes

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