Rue du Château (Nantes)
La rue du Château (en breton : Straed ar C'hastell[1]) est une voie de Nantes, en France.
Rue du Château | ||||
Vue de la rue du Château. | ||||
Situation | ||||
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Coordonnées | 47° 12′ 59″ nord, 1° 33′ 06″ ouest | |||
Pays | France | |||
Région | Pays de la Loire | |||
Ville | Nantes | |||
Quartier(s) | Centre-ville | |||
Début | Rue des Chapeliers | |||
Fin | Place Marc-Elder | |||
Morphologie | ||||
Type | Rue | |||
Forme | Rectiligne | |||
Histoire | ||||
Création | Moyen Âge | |||
Anciens noms | Basse-Rue-du-Château Rue Girardon |
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Géolocalisation sur la carte : Nantes
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Loire-Atlantique
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Situation et accès
modifierSituée dans le centre-ville de Nantes, la rue du Château est une voie pavée et piétonnière qui va de la place du Pilori, au niveau de la rue des Chapeliers, à la jonction de la rue des États et de la place Marc-Elder[2], face au pont-levis du château des ducs de Bretagne. Elle ne croise que la rue de Strasbourg, à l'extrémité sud de la place Tirant-Lo-Blanc.
Origine du nom
modifierLe nom de la rue vient du château des ducs de Bretagne auquel elle mène.
Historique
modifierCette rue, très ancienne, est bordée de luxueuses demeures, les plus anciennes datant du XVIIe siècle[3].
Lors de la guerre de Vendée, les généraux républicains Louis Antoine Vimeux, Jean Baptiste Camille de Canclaux et Simon Camille Dufresse logent, entre 1793 et 1795, dans l'hôtel particulier sis au no 3 de la rue[3].
Le , la poudrière située dans la tour des Espagnols, au nord-ouest des remparts du château, explose. Dans la rue (alors appelée « rue Girdardon »), deux personnes sont tuées et onze maisons sont endommagées[4].
Auparavant, elle était nommée « rue Basse-du-Château » puis, pendant la Révolution, elle prend brièvement le nom de « rue Girardon ». En 1899, la « rue Haute-du-Château » prend le nom de rue Mathelin-Rodier, pour éviter les confusions, et le nom de rue du Château est attribuée à l'ancienne rue « basse »[5].
C'est dans cette rue du Château qu'est né Athanase de Charette de La Contrie (1832-1911), général de brigade s'étant distingué à la tête des zouaves pontificaux, en 1870. Officiellement, son lieu de naissance est Sainte-Reine-de-Bretagne car, enfant, il est caché durant quatorze jours alors que son père, Charles Athanase Marie de Charette de La Contrie (1796-1848), couramment appelé Charette, était recherché pour sa participation à l'insurrection légitimiste de 1832[3].
En 1867, une partie de la rue est rasée pour permettre l'ouverture de la rue de Strasbourg[3].
La voie est touchée par les bombardements alliés de 1943 ; les hôtels Boulonnais, au no 2, et de Montbert, ancien hôtel de Goulaine, sont détruits[3].
Depuis le , les plaques de rue mentionnant le nom de l'artère en français sont devenues bilingues avec l'ajout de sa dénomination en breton : Straed ar C'hastell. L'objectif, à terme, pour la municipalité, est de multiplier de ce type d'initiative pour toutes les voies du quartier historique du Bouffay, ainsi que pour les rues situées à proximité des écoles bilingues français-breton comme Diwan[1],[6].
Bâtiments remarquables et lieux de mémoire
modifierL'hôtel de l'Isle du Fief, construit à partir de 1654, situé au no 3, a également porté les noms de Rosily et de la Turmelière. Sa façade donne sur une cour précédée d'un porche. Les bâtiments d'origine ont en partie disparu (la façade sud donnait sur un jardin)[3].
L'hôtel de Goulaine de Harrouys, au no 14[3], est inscrit à l'inventaire des monuments historiques par arrêté du [7]. Son portail est encadré par des pilastres, et surmonté d'une frise ornée ; tout en haut se trouve un mascaron[3].
Références
modifier- Pascal Roche, « Une plaque de rue en breton : une première à Nantes », sur francebleu.fr, (consulté le )
- « Rue du Château », sur catalogue.archives.nantes.fr, archives municipales de Nantes (consulté le )
- de Berranger 1975, p. 79
- Jean-Charles Renoul, Explosion de la poudrière au château de Nantes, Nantes, Mme veuve Mellinet, (BNF 31199344, lire en ligne)
- Pied 1906, p. 63.
- Pascal Roche, « Nantes. La première plaque de rue bilingue français-breton dévoilée ce jeudi », sur lepeuplebreton.bzh, (consulté le )
- « Inscription de l'« ancien hôtel de Harrouys » », notice no PA00108846, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture. Consulté le 24 avril 2013
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- Henri de Berranger, Évocation du vieux Nantes, Paris, Les Éditions de Minuit, (réimpr. 1994), 2e éd. (1re éd. 1960), 300 p. (ISBN 2-7073-0061-6, OCLC 312748431)
- Collectif, Iconographie de Nantes, Nantes, musée Dobrée, , 224 p. (BNF 34612558), p. 20
- Édouard Pied, Notices sur les rues de Nantes, A. Dugas, , 331 p., p. 63-64