Rumoridus, est un officier et un homme politique romain de la fin du IVe siècle et du début du Ve siècle. Il fut nommé consul en 403 pour la partie occidentale.

Rumoridus
Fonction
Sénateur romain
Biographie
Époque
Activités
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Ve siècleVoir et modifier les données sur Wikidata
Gens

Biographie modifier

Origines modifier

Rumoridus est d'origine franque comme les généraux Arbogast et Bauto[1]. Son nom est latinisé et pourrait provenir du mot germanique rum, signifiant « la gloire »[2]. Les inscriptions relatives à son orthographe présentent plusieurs variations, comme Romodorus[3].

Ambroise, évêque de Milan, décrit Rumoridus dans une lettre à Eugène comme ayant conservé la pratique du paganisme depuis son enfance[4].

Carrière politique modifier

Rumoridus commencé sa carrière comme officier. Une inscription de son nom retrouvée sur une brique en Thrace pourrait indiquer qu'il fut affecté à un moment donné dans cette région, peut-être au début de sa carrière[2].

Selon un extrait d'une lettre d'Ambroise de Milan, Rumoridus serait devenu magister militum sous le règne de l'empereur Valentinien II en 384[2]. Comme Bauto, autre officier d'origine franque et de religion païenne, il reste fidèle à l'empereur Valentinien II et à sa mère, l'impératrice Justine, durant l'usurpation de Maxime de 384 à 388[5]. Les deux généraux sont chargés par la régente de garder le passage des Alpes d'une éventuelle invasion de l'Italie par les armées de Maxime[6].

Ambroise de Milan indique que Rumoridus aurait assisté avec Bauto à la lecture d'une pétition demandant la restauration de l'autel de la Victoire dans l'enceinte de la Curie Julia en assistant au consistoire. Comme Bauto, Rumoridus se serait prononcé en faveur de son rétablissement[7].

L'historien Bernard Pyne Grenfell émet l'hypothèse que Rumoridus aurait pu être rappelé pendant la première invasion de l'Italie par Alaric en 400, et aurait joué un rôle dans la défaite du roi Wisigoth en 402[8],[9]. Rumoridus n'est cependant pas mentionné par Claudien, le panégyriste de Stilicon, ce qui pourrait indiquer une inimitié entre les deux généraux[2].

L'année suivante, en 403, Rumoridus est nommé consul pour la partie occidentale en même temps que Théodose II, alors âgé de 7 ans, pour la partie orientale[10],[11].

Références modifier

  1. Guillaume Sartor, « L’Empire et les groupes francs et alamans en Gaule septentrionale de la fin du iiie siecle au début du ve siècle : pour une approche plurielle du phénomène des foederati », dans L’Antiquité tardive dans l’Est de la Gaule, I : La vallée du Rhin supérieur et les provinces gauloises limitrophes : actualité de la recherche, ARTEHIS Éditions, coll. « Suppléments à la Revue archéologique de l’Est », (ISBN 978-2-915544-69-5, DOI 10.4000/books.artehis.8727, lire en ligne), p. 247–304
  2. a b c et d Héloïse Harmoy-Durofil, « Chefs et officiers barbares dans la militia armata (IVe- VIe siècle) » Accès libre [PDF], sur Université François Rabelais de Tours (consulté le )
  3. Epigraphy in the Digital Age: Opportunities and Challenges in the Recording, Analysis and Dissemination of Inscriptions, Archaeopress, (lire en ligne)
  4. Camille Gerzaguet et Paul Mattei, « Les lettres d’Ambroise extra collectionem. Présentation philologique du dossier. Approche historique et doctrinale », Revue des Études Tardo-antiques,‎ , p. 61-85 (lire en ligne)
  5. (en) Mattias Philip Gassman, Worshippers of the gods : debating paganism in the fourth century Roman West, (ISBN 978-0-19-008245-1, 0-19-008245-3 et 978-0-19-008247-5, OCLC 1137183458, lire en ligne)
  6. André Chastagnol, L'empire chrétien (325-395), P.U.F, (ISBN 978-2-13-032125-5, 2-13-032125-9 et 978-2-13-080579-3, OCLC 1225126391, lire en ligne), p. 270
  7. Ethan Gannaway et Robert L. Grant, Ambrose of Milan and community formation in Late Antiquity, (ISBN 1-5275-6463-0 et 978-1-5275-6463-3, OCLC 1231955869, lire en ligne)
  8. P. Grenfell II, 81
  9. J. R. Martindale et John Morris, The prosopography of the later Roman Empire, University Press, 1971-1992 (ISBN 0-521-20160-8, 978-0-521-20160-5 et 0-521-07233-6, OCLC 125134, lire en ligne)
  10. Jean Doise, « Les fonctionnaires dans l'empire d'Occident au début du règne d'Honorius (395-408). Listes commentées », Revue des Études Anciennes, vol. 51, no 3,‎ , p. 322–323 (DOI 10.3406/rea.1949.5637, lire en ligne, consulté le )
  11. Klaas A. Worp, « Année Épigraphique 1996, 659: Evidence for an Unknown Consul? », Zeitschrift für Papyrologie und Epigraphik, vol. 133,‎ , p. 191–192 (ISSN 0084-5388, lire en ligne, consulté le )

Voir aussi modifier