Ruth Durrer

astrophysicien et chercheur
Ruth Durrer
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Biographie
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KernsVoir et modifier les données sur Wikidata
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Norbert Straumann (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Distinctions

Ruth Durrer (née le à Kerns) est une physicienne suisse, professeure de cosmologie à l'Université de Genève. Elle travaille sur le fond cosmique des micro-ondes, la cosmologie branaire et la gravité massive.

Origines et famille modifier

Ruth Durrer naît le [1] à Kerns, dans le canton d'Obwald, en Suisse[2]. Ses parents sont ouvriers[3]. Elle est la quatrième de cinq sœurs[4]. Elle grandit dans le canton d'Obwald, à la ferme[4].

Elle est mariée au peintre Martin Zimmermann[3] et mère de trois enfants[2].

Formation modifier

Après son diplôme d'études secondaires, elle fait l'école normale et devient enseignante[3],[5].

Elle étudie la physique théorique de 1978 à 1983 à l'Université de Zurich[3],[5], tout en travaillant comme serveuse[6]. Elle achève son doctorat sur la théorie des perturbations avec Norbert Straumann en 1988[7].

Elle est chercheuse postdoctorale à l'université de Cambridge pendant un an, avant de rejoindre l'université de Princeton en 1989[8]. Durrer retourne à Zurich en 1991, où elle bénéficie d'une bourse postdoctorale[9].

Recherche et carrière modifier

Durrer est nommée professeure assistante à l'Université de Zurich en 1992 et professeure ordinaire à l'Université de Genève en 1995[9]. Elle est membre[Jusqu'à quand ?] de l'Institut Périmètre de physique théorique[10]. Elle travaille sur le fond cosmique des micro-ondes et la gravité massive (en). La gravité massive décrit un univers en expansion avec des gravitons massifs, qui affaiblissent la gravité à grande échelle[11]. Durrer utilise les observations cosmologiques comme test de relativité générale[12].

Durrer a largement contribué à la compréhension théorique des défauts topologiques. Elle a montré que les textures cosmiques peuvent supprimer les pics acoustiques du spectre de puissance angulaire du fond diffus cosmologique[13]. Ces résultats confirment que les textures cosmiques ne sont pas responsables de la répartition de la matière dans l'univers observé. Elle a travaillé avec Neil Turok pour démontrer qu'il est possible d'utiliser des expériences terrestres en laboratoire pour tester les transitions de phase cosmologiques (en) dans l'univers primitif[14]. Il s’agit notamment de l’utilisation de cristaux liquides pour étudier les solutions de mise à l’échelle des réseaux de chaînes[14]. Elle a également démontré que les fluctuations de densité dans l'univers primitif peuvent donner lieu à des champs magnétiques cosmologiques[15],[16],[17]. Elle a montré que les propriétés d’échelle de ces champs magnétiques primordiaux peuvent être déterminées uniquement par des arguments de causalité[18].

Durrer a étudié une zone étendue de l'espace, la divisant en 60 milliards de zones et utilisant la bibliothèque C++ LATfield2 avec un superordinateur pour étudier le mouvement des particules individuelles[19]. Elle a utilisé les équations d'Einstein pour calculer la distance dans l'espace métrique, en comparant cela avec la prédiction des méthodes de Newton[19]. Elle a étudié l'énergie sombre[20].

Prix et distinctions modifier

Durrer est lauréate en 1992 du Prix Schaefli de l'Académie suisse des sciences naturelles[8].

Durrer est élue à Academia Net par le Fonds national suisse en 2012[2]. Elle est membre du comité de la Société internationale sur la relation générale et la gravitation, au sein de l'Union internationale de physique pure et appliquée[21]. Elle a occupé des postes universitaires invités à l'université de Californie à Berkeley, à l'université de Princeton, à l'université Paris-Sud et à l'Institut Galileo Galilei[2].

Publications modifier

Bibliographie modifier

Références modifier

(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Ruth Durrer » (voir la liste des auteurs).
  1. « Durrer, Ruth », sur Base de données des élites suisses (consulté le )
  2. a b c et d « Prof. Ruth Durrer - AcademiaNet », www.academia-net.org (consulté le )
  3. a b c et d (de) Romano Cruonz, « Ruth Durrer: Physikprofessorin und Familienfrau », Neue Luzerner Zeitung,‎
  4. a et b (de) « Astrophysikerin Ruth Durrer und Extrem-Bergsteiger Daniel Arnold », sur Schweizer Radio und Fernsehen, (consulté le )
  5. a et b (de) hir, « In der Sprache der Mathematik », Neue Zürcher Zeitung,‎ (ISSN 0376-6829, lire en ligne, consulté le )
  6. (de) « Aeschbacher - Ruth Durrer » ((gsw) vidéo, 13 min 53), sur Schweizer Radio und Fernsehen, (consulté le )
  7. (en) « Ruth Durrer - The Mathematics Genealogy Project », www.genealogy.ams.org (consulté le )
  8. a et b (en) « Ruth Durrer », Institute for Advanced Study (consulté le )
  9. a et b (en) « Ruth Durrer | Cosmology and Astroparticle Physics - University of Geneva », cosmology.unige.ch (consulté le )
  10. « Ruth Durrer | Perimeter Institute », perimeterinstitute.ca (consulté le )
  11. (en) « Ruth Durrer », www.colloquium.phys.ethz.ch (consulté le )
  12. (en) « Testing General Relativity with Cosmological observations - Ruth Durrer », Media Hopper Create - The University of Edinburgh Media Platform (consulté le )
  13. (en) Durrer, Gangui et Sakellariadou, « Doppler Peaks in the Angular Power Spectrum of the Cosmic Microwave Background: A Fingerprint of Topological Defects », Physical Review Letters, vol. 76, no 4,‎ , p. 579–582 (PMID 10061495, DOI 10.1103/PhysRevLett.76.579, Bibcode 1996PhRvL..76..579D, arXiv astro-ph/9507035, S2CID 16031907)
  14. a et b (en) Yurke, Turok, Durrer et Chuang, « Cosmology in the Laboratory: Defect Dynamics in Liquid Crystals », Science, vol. 251, no 4999,‎ , p. 1336–1342 (ISSN 0036-8075, PMID 17816188, DOI 10.1126/science.251.4999.1336, Bibcode 1991Sci...251.1336C, S2CID 33894124)
  15. (en) Durrer, « Is the Mystery of Cosmic Magnetic Fields Solved? », Science, vol. 311, no 5762,‎ , p. 787–788 (ISSN 0036-8075, PMID 16469908, DOI 10.1126/science.1122395, S2CID 1522770, lire en ligne)
  16. (en) Anil Ananthaswamy, « North of the Big Bang », sur New Scientist, (consulté le )
  17. (en) « Members in the Media », www.aps.org (consulté le )
  18. (en) Durrer et Caprini, « Primordial magnetic fields and causality », Journal of Cosmology and Astroparticle Physics, vol. 2003, no 11,‎ , p. 010 (ISSN 1475-7516, DOI 10.1088/1475-7516/2003/11/010, Bibcode 2003JCAP...11..010D, arXiv astro-ph/0305059, S2CID 53768021)
  19. a et b (en-US) « Spacetime and Gravitational Waves Yield a New View of the Universe », The Daily Galaxy, (consulté le )
  20. (en) Ruth Durrer, « What do we really know about dark energy? », Philosophical Transactions of the Royal Society A: Mathematical, Physical and Engineering Sciences, vol. 369, no 1957,‎ , p. 5102–5114 (PMID 22084297, DOI 10.1098/rsta.2011.0285, Bibcode 2011RSPTA.369.5102D, arXiv 1103.5331)
  21. (en) « AC2: Members », sur The International Union of Pure and Applied Physics (consulté le )
  22. Recensions de The Cosmic Microwave Background:
    • (en) Anže Slosar, « The Cosmic Microwave Background; A Primer on the Physics of the Cosmic Microwave Background », Physics Today, vol. 62, no 8,‎ , p. 44 (DOI 10.1063/1.3206096).
    • (en) Matthias Bartelmann, « Ruth Durrer: The cosmic microwave background », General Relativity and Gravitation, vol. 41, no 7,‎ , p. 1671–1673 (DOI 10.1007/s10714-009-0791-0).
    • (en) Peter Coles, « BOOK REVIEW: The Cosmic Microwave Background », Classical and Quantum Gravity, vol. 26, no 16,‎ , p. 169002 (DOI 10.1088/0264-9381/26/16/169002).

Liens externes modifier