Séminaire Notre-Dame-de-Fátima de Dili

Le séminaire mineur Notre-Dame-de-Fátima de Dili (en portugais : Seminário Menor de Nossa Senhora de Fátima), est un séminaire Catholique romain situé dans la ville de Dare dans la municipalité de Dili, à une trentaine de minutes de la capitale, au Timor oriental. Le séminaire était initialement situé dans la municipalité de Manatuto au sud de Dili. Après son déplacement à Dare en 1951, le Vatican enregistre canoniquement le séminaire en 1954[1]. Repris par les Jésuites en 1958, le séminaire est à nouveau déplacé en périphérie de Dili en 1978.

Séminaire Notre-Dame-de-Fátima de Dili

Description de cette image, également commentée ci-après
Vue de mur externe du séminaire avec le nom du séminaire
Histoire et statut
Fondation
Type Séminaire catholique
Administration
Localisation
Pays Timor oriental
Coordonnées 8° 33′ 54″ sud, 125° 35′ 04″ est

Carte

Histoire modifier

À Dare, le séminaire qui avec son emplacement sur les hautes montagnes ceinturant Dili représente l'établissement d'enseignement le plus important du Timor oriental où la vaste majorité des dirigeants timorais ont reçu leur éducation[2].

Occupation indonésienne modifier

Le , quelques jours après le début de l'invasion indonésienne du Timor oriental, le bâtiment du séminaire est bombardé. En 1978, le père José Martins et le père João Felgueiras rouvrent le séminaire dans le Externato de S. José, bâtiment situé en périphérie de Dili[3].

En 1983, le collège Saint-Joseph (en) devient une institution séparée du séminaire. Parmi les élèves du collège se trouvent environ une cinquantaine de séminaristes.

Le séminaire représente durant cette période le seul établissement rendant possible une éducation post-secondaire pour les Timorais. Parmi les étudiants ayant fréquentés le séminaire durant l'occupation indonésienne se trouve Nicolau dos Reis Lobato[Note 1], Carlos Filipe Ximenes Belo[Note 2],[4], ainsi que Xanana Gusmão qui passe quatre années au séminaire[Note 3],[5] Plusieurs combattants du Fretilin[Note 4] ont étudié au séminaire, dont José Ramos-Horta[6].

Jusqu'à l'indépendance du pays, l'enseignement dans le séminaire se faisait en langue indonésienne[4].

Indépendance modifier

En juillet 2000, le séminaire est le site de cérémonie du mariage du président timorais Xanana Gusmão avec Kirsty Sword[7]. En 2001, environ 30 candidats timorais son éligible au sacerdoce diocésain et, en 2017, le séminiaire compte 254 étudiants[8],[9]. Le , le nouvel nonce apostolique, l'archevèque Leopoldo Girelli célébre la messe dans la cathédrale de l'Immaculée-Conception avant de visiter le séminaire[10].

Le père Lopes Mouzinho, recteur du séminaire, permet l'établissement de réfugiés déplacés à la suite des violences causées par la crise timoraise de 2006 sur les terrains séminaire[11].

Opérations courantes modifier

En 2010, étant le seul séminaire mineur présent dans le pays, celui-ci devient de plus en plus contingenté quant aux nombre de candidature à la prêtrise. Ce faisant, des plans sont élaborés afin de créer un second séminaire mineur. En 2017, le séminaire Saint-Joseph (en) dans le diocèse de Maliana ouvre ses portes[12].

En 2016, le recteur de l'établissement est le père Angelo Salsinha[13]. Lors d'un entretien au séminaire le , Ionut Paul Strejac, chargé d'affaires du Vatican au Timor oriental, parle à environ 400 jeunes étudiants timorais à propos de la réconciliation, des conflits et de la violence[14].

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. Nicolau dos Reis Lobato (1946-1978), homme politique et premier ministre du Timor oriental au moment de l'invasion indonésienne. Il est considéré comme un héros national au Timor oriental.
  2. Carlos Filipe Ximenes Belo (né en 1948), religieux, évêque de Dili (1983-2002) et récipiendaire du prix Nobel de la paix avec José Ramos-Horta en 1996.
  3. Xanana Gusmão (né en 1946), homme politique à la fois premier ministre et président du Timor oriental.
  4. Front révolutionnaire pour l'indépendance du Timor oriental.

Références modifier

  1. (en) Tas Seminar UCANews 9 novembre 2004.
  2. (en) Asiaweek 1999.
  3. (pt) DN/Lusa, « Morreu o padre jesuíta José Martins, que viveu em Timor-Leste desde 1974 » [« Jesuit priest José Martins, who lived in Timor-Leste from 1974, has died »], Diário de Notícias,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  4. a et b (en) Christalis, Irena. East Timor: A nation’s bitter dawn. Zed Books, Londres, 2009.
  5. (en) « Profile: Xanana Gusmao », BBC News,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  6. (en) « Radio National 26/05/99 » [archive du ] (consulté le ).
  7. (en) Gusmão, K. S. A woman of independence. Pan 2003.
  8. (en) AD2000 décembre 2001.
  9. (en) UCANews 23 octobre 2017.
  10. CathNews 2 mars 2007.
  11. (en) « ABC 22 October 2007 » [archive du ] (consulté le ).
  12. (en) UCANews 29 septembre 2017.
  13. (en) UCANews 11 février 2016.
  14. (en) UCANews 9 mars 2016.

Articles connexes modifier