Sérézin-du-Rhône
Sérézin-du-Rhône est une commune française, située dans le département du Rhône en région Auvergne-Rhône-Alpes. Elle fait partie des communes dites de l'Est lyonnais et du pays de l'Ozon.
Sérézin-du-Rhône | |
Église de Sérézin. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Auvergne-Rhône-Alpes |
Département | Rhône |
Arrondissement | Lyon |
Intercommunalité | CC du Pays de l'Ozon |
Maire Mandat |
Mireille Bonnefoy 2020-2026 |
Code postal | 69360 |
Code commune | 69294 |
Démographie | |
Gentilé | sérézinois |
Population municipale |
2 981 hab. (2021 ) |
Densité | 751 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 45° 37′ 46″ nord, 4° 49′ 29″ est |
Altitude | Min. 155 m Max. 284 m |
Superficie | 3,97 km2 |
Type | Ceinture urbaine |
Unité urbaine | Lyon (banlieue) |
Aire d'attraction | Lyon (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Saint-Symphorien-d'Ozon |
Localisation | |
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Géographie
modifierLa commune de Sérézin, située sur la rive gauche du Rhône, est construit dans un site formé par la basse vallée de l'Ozon (affluent du Rhône), au pied de buttes marainiques et du « Pain de Sucre ». Au XVIIIe siècle, cette partie de la vallée était occupée par des marécages. Le drainage de ces marécages a permis l'établissement d'une paroisse, annexe de Ternay en 1729[1].
Communes limitrophes
modifierSolaize (métropole de Lyon) | ||||
Vernaison (métropole de Lyon) Grigny (métropole de Lyon) |
N | Saint-Symphorien-d'Ozon | ||
O Sérézin-du-Rhône E | ||||
S | ||||
Ternay | Communay |
Le , lors de la création de la métropole de Lyon, la commune n'est plus frontalière avec Millery par la création d'un corridor territorial reliant Grigny à la Métropole[2].
Climat
modifierEn 2010, le climat de la commune est de type climat du Bassin du Sud-Ouest, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est dans une zone de transition entre le climat semi-continental et le climat de montagne et est dans la région climatique Nord-est du Massif Central, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 800 à 1 200 mm, bien répartie dans l’année[4].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12,1 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 18,1 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 791 mm, avec 9,1 jours de précipitations en janvier et 6 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Saint-Genis-Laval », sur la commune de Saint-Genis-Laval à 8 km à vol d'oiseau[5], est de 12,8 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 782,6 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].
Urbanisme
modifierTypologie
modifierAu , Sérézin-du-Rhône est catégorisée ceinture urbaine, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[9]. Elle appartient à l'unité urbaine de Lyon[Note 1], une agglomération inter-départementale regroupant 123 communes, dont elle est une commune de la banlieue[Note 2],[10],[11]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lyon, dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[11]. Cette aire, qui regroupe 397 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[12],[13].
Occupation des sols
modifierL'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (39,9 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (43,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (33,9 %), zones urbanisées (23,1 %), forêts (16,4 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (14,3 %), eaux continentales[Note 4] (6,3 %), zones agricoles hétérogènes (6 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Histoire
modifierDurant l'Antiquité, entre le 1er et le 3e siècle de notre ère, une superbe villa existait rue de la Sarrazinière. Elle a été découverte lors de la construction de la gare et grâce à des fouilles réalisées par la société Archeodunum en 2019[15].
C'est l'arrivée de la voie de chemin de fer venant de Lyon et l'ouverture de la gare de Sérézin qui ont transformé les conditions de vie du village.
En 1820, une première fabrique de couvertures de laine s'est déplacée de Lyon à Sérézin qui était jusqu'alors un territoire agricole. En 1884, Sérézin est devenu un territoire industriel.
La réalisation du pont suspendu de Vernaison sur le Rhône en 1902 place le village sur une voie de communication est-ouest[16].
En 1953, un accident de train fera 11 morts dans la gare. Six des onze victimes habitaient à Sérézin.
Héraldique
modifierPolitique et administration
modifierListe des maires
modifierInitialement rattachée au département de l'Isère, la commune de Sérézin-du-Rhône est transférée, comme l'ensemble du canton de Saint-Symphorien-d'Ozon, au département du Rhône par la loi no 67-1205 du .
Le , la liste conduite par Jean Louis Grégoire remporte 56,96 % des suffrages face à la liste sortante de Joseph Colletta. Celui-ci sauve tout de même cinq sièges au conseil municipal et à la communauté de communes. Le , Jean Louis Grégoire annonce sa démission au maire sortant pour raisons personnelles[21]. Lors de la séance du conseil municipal du , deux candidats se présentent au poste de maire : Jacques Bleuzé (conseiller sortant ayant rallié la liste de Jean-Louis Grégoire) et Joseph Colletta. Jacques Bleuzé remporte 17 voix contre 5 pour le maire sortant (un vote blanc)[22]. L’élection du nouveau maire est donc actée sous tensions entre les supporters des listes Colletta et Grégoire. Un recours au tribunal administratif est déposé par le maire sortant avec pour motif : « altération de la sincérité du vote et tromperie sur les électeurs »[23].
Jumelage
modifierDémographie
modifierL'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1800. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[24]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[25].
En 2021, la commune comptait 2 981 habitants[Note 5], en évolution de +15,19 % par rapport à 2015 (Rhône : +3,94 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Économie
modifierRevenus de la population et fiscalité
modifierEn 2010, le revenu fiscal médian par ménage était de 38 163 €[28].
Emploi
modifierEntreprises et commerces
modifierIl a existé un site de fabrication d'huiles de moteur de la société IGOL de 1970 à 2020 à Sérézin[29].
Lieux et monuments
modifierPersonnalités liées à la commune
modifierBibliographie
modifier- Communes et anciennes paroisses du Rhône : 69, Paris, Editions généalogiques de la Voûte, coll. « Noms des communes & anciennes paroisses de France », (ISBN 9782847661101), (ISBN 2-84766-110-0) édité erroné
- Maurice Garden, Christine Bronnert et Brigitte Chappé, Paroisses et communes de France : Dictionnaire d'histoire administrative et démographique, vol. 5 : Rhône, CNRS, , 384 p. (BNF 36598217)
- Guigue Georges, Archives des communes du Rhône antérieures à 1790 : inventaire sommaire, Archives départementales du Rhône ; H. Georg, 1902-1906, 3 volumes (BNF 34017317)
- E. de Rolland et Denys Clouzet, Dictionnaire illustré des communes du département du Rhône, Dizain & Storck, 1901-1902, 2 volumes (BNF 34107275)
- François-André Varnet, Département du Rhône, dictionnaire des communes, Res Universis, (réimpr. Reprod. en fac-sim. de "Géographie du département du Rhône") (1re éd. 1897)
Voir aussi
modifierLiens externes
modifier- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Site de Sérézin-du-Rhône
- Archives de la commune de Sérézin-du-Rhône déposées aux Archives du département du Rhône et de la métropole de Lyon (1617-1944)
Notes et références
modifierNotes
modifier- Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
- Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l’agglomération ou de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Lyon comprend une ville-centre et 122 communes de banlieue.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
modifier- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
modifier- J. Hours, « Sérézin du Rhône – Notes sur le développement d'une banlieue », Les Études rhodaniennes, 1933, vol. 9, no 9-1, p. 71-75 [lire en ligne, sur le site persee.fr].
- [ ]« DÉCRYPTAGE », sur francebleu.fr, vendredi 02 janvier 2015 à 16h34 (consulté le ).
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Sérézin-du-Rhône et Saint-Genis-Laval », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Saint-Genis-Laval », sur la commune de Saint-Genis-Laval - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Saint-Genis-Laval », sur la commune de Saint-Genis-Laval - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 de Lyon », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune de Sérézin-du-Rhône ».
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Lyon », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- « Sous les arbres, une très belle villa gallo-romaine », sur Archeodunum, (consulté le ).
- Marius Bordel, Historique de Sérézin-du-Rhône, site calameo.com.
- [PDF] Liste des maires et adjoints de Sérézin-du-Rhône entre 1799 et 1983
- Fiche SIPPAF Giroud, Jacques, sur patronsdefrance.fr
- « Sérézin-du-Rhône : Mireille Bonnefoy succède à Jacques Bleuzé », Le Progrès, (lire en ligne)
« Mireille Bonnefoy est devenue la première femme maire du village de Sérézin lors d'un conseil municipal d'investiture qui s'est déroulé à huis clos ce mercredi 27 mai. ». - [1]
- S. M.-T et P. U, « Sérézin-du-Rhône. Jean-Louis Grégoire ne sera pas maire, il démissionne avant son élection », sur leprogres.fr, Le Progrès, (consulté le ).
- Patrick Urban, « Sérézin-du-Rhône. Jacques Bleuzé élu maire lors d’une passation sous haute tension », sur leprogres.fr, Le Progrès, (consulté le ).
- « Joseph Colletta dépose un recours au tribunal administratif », sur leprogres.fr, Le Progrès, (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- « Indicateurs de structure et de distribution des revenus en 2010 | Insee », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- « Sérézin-du-Rhône / Industrie. Société IGOL : le site de Sérézin définitivement fermé », Le Progrès, (lire en ligne, consulté le ).