Groupe Saur
Saur (Société d’aménagement urbain et rural) est un groupe français du secteur de l’eau. Son activité principale est la gestion déléguée de services pour les collectivités locales. Il est aussi actif sur le marché de l'ingénierie et de la construction d’ouvrages liés au traitement de l'eau. Ses clients sont des collectivités locales et des industriels.
Saur | |
Création | 1933[1] à Angoulême |
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Dates clés | 4 décembre 1986 : immatriculation de la société actuelle |
Fondateurs | Pierre Crussard |
Forme juridique | Société par actions simplifiée |
Siège social | Issy-les-Moulineaux France |
Direction | Patrick Blethon (président exécutif)[2] |
Actionnaires | Principal actionnaire : EQT Partners |
Activité | Captage, traitement et distribution d'eau |
Produits | Eau, ingénierie, travaux, services aux collectivités locales et aux industriels |
Filiales | Saur, Stereau, Cise TP, Imageau et Flower Campings |
Effectif | 5 407 en 2018, estimé à 11 700 (chiffre 2021) dans le monde |
SIREN | 339 379 984 |
Site web | www.saur.com |
Chiffre d'affaires | 1 403 939 600 € en 2018, estimé à 1,5 milliard pour l'ensemble du groupe |
Résultat net | 40 788 000 € en 2018[3] |
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Historique
modifierC'est en 1933 qu'est créée la Saur à Angoulême. Elle est alors spécialisée dans la production et de la distribution de l’eau potable et du traitement des eaux usées. En 1984, Bouygues en devient l'actionnaire majoritaire[réf. souhaitée].
Saur International voit le jour en 1994, à la suite d'un accord entre Bouygues et Électricité de France (EDF)[réf. souhaitée].
Le groupe Saur rachète la filiale Environnement de Saint-Gobain (Cise) en 1997. En 2001, EDF cède sa participation dans le capital et Bouygues devient l'unique actionnaire. En 2006, Bouygues se désengage du groupe au profit de PAI Partners et ne conserve que 10 % du capital[réf. souhaitée].
En 2006, Bouygues vend toutes les parts de capital qui lui restent. En 2007, PAI partners cède ses parts à la Caisse des dépôts et consignations (47 %), Séché Environnement (33 %) et AXA (20 %). En 2008, la Caisse des dépôts et consignations et Axa Private Equity vendent respectivement 9 % et 3 % du capital à Cube Infrastructure, fonds de Natixis[4].
Les actionnaires de Saur sont liés par une convention de conservation de leurs titres. Cette clause expirera en [5].
En 2013, face à son endettement proche de deux milliards d'euros[4], la Saur est en difficultés[6], proche de la faillite[7]. En , un plan de refinancement est approuvé et la dette de Hime, holding de Saur, est diminuée de moitié. L'actionnariat du groupe Saur est constitué de banques, majoritairement françaises, dont les deux principales sont BNP Paribas et le groupe BPCE[8]. Ce plan de refinancement entraine la suppression de plusieurs centaines de postes[9], le groupe est « passé tout près du gouffre »[8].
Pour trouver des relais de croissance[pas clair], le groupe Saur se lance fin 2013 dans la high-tech et s'engage dans un programme de transformation numérique[10].
En , Paprec annonce l'acquisition de Coved, la filiale spécialisée dans le traitement de déchets de Saur, pour entre 240 et 260 millions d’euros[11]. Le , le groupe Saur annonce la cession officielle de sa filiale propreté (Coved) à Paprec[12].
La direction de Saur annonce avoir réalisé pour l’exercice 2016 un chiffre d’affaires de 1,25 milliard d’euros, hors activité propreté[13].
En , Saur annonce sa nouvelle ambition stratégique avec l’objectif de faire croître son chiffre d’affaires de 700 millions d’euros d’ici 2022[8],[14]. En , endettée, dans l’obligation de refinancer sa dette pour 2019 et alors qu’en prendra fin la clause de conservation des titres des actionnaires de la société, la direction de Saur demande à trois banques (Natixis, Morgan Stanley et BNP Paribas) de préparer l’évolution de sa structure financière et capitalistique[15].
En , le groupe Saur annonce qu’il va vendre 70 % de ses actions et recherche de un ou de plusieurs « partenaires stables ». Plusieurs candidats se proposent dont surtout des fonds d’investissement, dont Macquarie, Kohlberg Kravis Roberts & Co., Global Infrastructure Partners, Mirova, Ardian et Antin Infrastructure) ainsi que des industriels comme Mitsubishi, Remondis et Aqualia[16],[5].
En , le fonds d’investissement suédois EQT détenu par la famille Wallenberg est choisi pour reprendre Saur, l'opération devant être finalisée avant la fin de l'année[17].
Fin , le Groupe Saur décide d'investir sur la technologie en rachetant 51 % du capital du britannique Riventa Ltd, une start-up spécialiste de l'innovation en matière de gestion d'eau[18]. Riventa c’est de capteurs ou d'algorithmes qui permettent un suivi en temps réel du rendement des pompes au sein des usines de production d'eau potable[19]. Grâce à ces innovations, la Saur affirme espérer atteindre de bien meilleurs rendements grâce à une baisse importante de la consommation d'énergie de la production[20].
En juin 2020, Saur acquiert la société Nijhuis Industries, société néerlandaise spécialisée dans le traitement des eaux industrielles[pas clair][21].
Activités et filiales
modifierEau et assainissement
modifierSaur est un opérateur de gestion déléguée de services d’eau (gestion de l’eau potable et des eaux usées). Il intervient pour le compte de collectivités locales et d'industriels. Saur dessert en France 6 700 communes[22],[23],[24] et sept millions de consommateurs pour les services d'eau et d'assainissement[25]. Le groupe Saur est impliqué dans le développement de procédés de traitement, en particulier pour l'élimination des micropolluants[26].
Il a en gestion 4 600 stations d'épuration et usines de traitement d'eau potable, gère 230 000 km de réseaux, et produit 700 millions de m3 d'eau potable[27] ainsi que 500 millions de m3 d'eau assainie par an. En France, Saur est dans les années 2020, le troisième opérateur pour la distribution d'eau, après Veolia et Suez[4].
Ingénierie, construction et loisirs
modifierStereau est la filiale ingénierie du groupe Saur. Pour le compte d'entreprises industrielles ou de collectivités locales, Stereau assure « la conception[28], la construction et l'assistance à l'exploitation » de stations d’épuration et d’usines de production d’eau potable. Stereau intervient également dans la construction d’usines de traitement des eaux de process et d’équipements de traitement des odeurs, des graisses, de réduction du volume des boues[source secondaire souhaitée].
Cise TP conçoit, installe et réhabilite des réseaux de distribution d'eau, de la collecte des eaux usées à la gestion des eaux pluviales[source secondaire souhaitée].
Saur exploite pour le compte de ses clients collectivités locales et industriels des unités de production d'énergies vertes à travers la méthanisation et la valorisation du biogaz[réf. souhaitée].
Le groupe gère des parcours de golfs (Blue Green)[29].
Saur à l'étranger
modifierFondé en 1933, le groupe Saur s’est développé à l’étranger dès les années 1960, en Afrique[30] d’abord, mais aussi en Europe, en Asie et en Amérique du Sud. L’arrivée de nouveaux actionnaires en 2007 a permis au Groupe de reprendre son développement, et de rapidement se déployer en Pologne[31],[32],[33], en Espagne, en Arménie et plus récemment en Arabie Saoudite[34],[35]. En , Depuis 2010, la National Water Company (NWC) d'Arabie saoudite confie à Saur le management contract d’eau et d’assainissement des villes de La Mecque et de Taïf[réf. souhaitée]. En , Saur s’implante en Amérique latine par l’acquisition de l’entreprise colombienne Naunet[36]. Le , Saur renouvelle pour cinq ans son partenariat avec Marafiq pour l’exploitation des villes industrielles de Jubail, Yanbu et Ras Al-Khair (Arabie saoudite)[37]. En janvier 2021, Saur fait l'acquisition d'Aquapor, leader de l'eau au Portugal[38].
Lobbying
modifierSaur déclare à la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique exercer des activités de lobbying en France pour un montant qui n'excède pas 300 000 euros sur l'année 2018[39].
Le cabinet Public & Private Link[40], ainsi que la Fédération professionnelle des entreprises de l'eau[41] indiquent mener des activités de lobbying pour le compte de Saur.
Controverses
modifierCondamnations pour coupures d'eau
modifierSaur est condamné à plusieurs reprises, pour avoir coupé ou réduit l'alimentation en eau d'un client. La loi Brottes de 2013 interdit les coupures d'eau dans une résidence principale, quelle que soit la situation financière du ménage[42],[43].
Polémique autour des marges effectuées à Nîmes
modifierEn , l’émission Cash Investigation dénonce, lors d’une enquête sur le contrat liant l'agglomération de Nîmes Métropole et la Saur depuis 2002, une marge trop importante effectuée par la société Saur. L'expert-comptable Patrick du Fau de Lamothe annonce dans l'émission que les Nîmois paient entre 30 et 40 % leur eau trop chère. Il a également signalé que la marge effectuée par Saur à Nîmes était « deux à trois fois plus importante que celle réalisée par les opérateurs de l'eau à Cergy, Dunkerque ou Toulouse »[44],[45]. Le groupe Saur a démenti ces informations dans un communiqué en date du [46].
Identité visuelle
modifier-
Logo (-2022)
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Logo (Avril 2022-)
Notes et références
modifier- « Historique », Saur, consulté le 9 novembre 2008.
- Le Figaro avec AFP, « Saur se choisit un nouveau président exécutif, Patrick Blethon », Le Figaro, (lire en ligne , consulté le ).
- https://www.societe.com/societe/saur-339379984.html
- Alice Mérieux, « La vérité sur… le naufrage de Saur », Challenges, no 336, , p. 58–59 (ISSN 0751-4417).
- « Le processus de vente de Saur a débuté-presse », sur reuters.com, Reuters, (consulté le ).
- « Jean-Pierre Rodier : « Une liquidation judiciaire de la Saur est invraisemblable », Les Échos, (lire en ligne, consulté le ).
- Cédric Pietralunga, « Saur : toujours pas d'accord entre les banques et les actionnaires », Le Monde, (lire en ligne, consulté le )
« l'entreprise de 13 000 salariés est plombée par une dette de plus de 1,6 milliard d'euros, dont elle ne parvient plus à payer les intérêts, et a jusqu'au 30 juin pour trouver une solution et éviter la banqueroute. »
- Grégoire Pinson, « Comment la Saur veut marcher sur l'eau en Arabie saoudite face à Suez et Veolia », sur challenges.com, Challenges,
- « La reprise de la SAUR par trois banques approuvée », Le Monde, (lire en ligne, consulté le )
« Le tribunal de commerce de Versailles a approuvé, vendredi 26 juillet, la reprise et le refinancement de la Société d'aménagement urbain et rural (SAUR) par ses banques créancières […] En l'échange du capital de Hime, le protocole signé début juillet prévoit de ramener la dette à 900 millions d'euros (contre plus de 1,7 milliard auparavant), »
- Bertille Bayart, « Pour Saur, l'eau aussi devient connectée. », Le Figaro, (lire en ligne, consulté le ).
- Denis Cosnard, « Paprec casse sa tirelire pour devenir un grand des déchets », Le Monde, (lire en ligne, consulté le ).
- Boursorama, « Saur a cédé son activité propreté Coved à Paprec », sur Boursorama, (consulté le )
- « Saur repart à l'assaut du marché de l'eau à l'international - Les Echos », sur lesechos.fr (consulté le )
- Antoine Boudet, « Saur repart à l'assaut du marché de l'eau à l'international », Les Échos, (lire en ligne, consulté le ).
- « Saur fait appel à 3 banques pour préparer l'évolution de son capital », Reuters (consulté le ).
- Jean-Baptiste André, « Les candidats à la reprise du groupe Saur seraient nombreux », sur boursier.com (consulté le ).
- « EQT en négociations exclusives pour le rachat de Saur », Le Figaro, (lire en ligne, consulté le ).
- « Saur acquiert 51% de la start-up britannique Riventa », sur Revue EIN, (consulté le )
- « La Saur prend le contrôle du britannique Riventa », sur Capital Finance, (consulté le )
- Jean-Michel Bezat, « Le groupe Saur mise sur l’eau high-tech », Le Monde, 2019-11-25 consulté le=2019-11-26 (lire en ligne).
- « Saur acquiert le néerlandais Nijhuis Industries », sur environnement-magazine.fr (consulté le )
- « La Saur surveille l'eau bretonne à la source », sur maville.com via Internet Archive (consulté le ).
- http://www.laviedesreseaux.fr/Consultez-nos-themes-reseaux/Eau/Saur-ameliore-son-service-grace-a-la-technologie
- Centre opérationnel de pilotage
- Modernisation des techniques d'exploitation
- Carboplus, pour l'élimination des micropolluants [PDF]
- Centre de pilotage opérationnel
- « Pré-réception de travaux à l'usine d'eau de Poraon », sur ouest-france.fr, Ouest-France, (consulté le ).
- « Blue Green vers de nouveaux horizons : les franchises BG », sur lefigaro.fr, Le Figaro, (consulté le ).
- « Station de Cambérène au Sénégal », (consulté le ).
- SNG, sur ccifp.pl
- SNG, sur waternunc.com
- SNG, sur lesechos.fr
- Saur en Arabie Saoudite
- Armelle Bohineust, « Séché Environnement s'installe au Moyen-Orient », Le Figaro, (lire en ligne, consulté le ).
- Le Figaro avec AFP, « Eau: Saur s'implante en Amérique latine en acquérant une entreprise colombienne », sur Le Figaro.fr, (consulté le )
- Emmanuel Egloff, « La Saur accélère au Moyen-Orient », sur Le Figaro.fr, (consulté le )
- « Saur acquiert un leader de l'eau au Portugal », sur LEFIGARO (consulté le )
- « Fiche Organisation « Haute Autorité pour la transparence de la vie publique », sur www.hatvp.fr (consulté le )
- « Fiche Public & Private Link » (consulté le )
- « Fiche Federation Professionnelle Des Entreprises De L Eau » (consulté le )
- Philippe Lavieille, « Saur et Veolia condamnés pour des réductions de débit d'eau », leparisien.fr, (lire en ligne, consulté le )
- Lucile Metout, « Coupure d’eau : nouvelles condamnations pour Saur et Veolia », leparisien.fr, (lire en ligne, consulté le ).
- Jean-pierre Souche, « Nîmes : l'Agglo et la Saur douchés par Cash Investigation », Midi Libre, (lire en ligne, consulté le )
- « Cash Investigation L'eau : scandale dans nos tuyaux », (consulté le ).
- « Émission Cash Investigation du mardi 13 mars – Contrat de Nîmes : la réalité des faits », sur saur.com/, (consulté le ).