SIPA S.200
Le SIPA S.200 Minijet[5] est un biplace d'entraînement doté d'un turboréacteur Turbomeca Palas construit par la SIPA (Société industrielle pour l'aéronautique). C'était, en 1952, le plus petit biplace à réaction au monde[6].
SIPA S.200 Minijet | |
Constructeur | Société industrielle pour l'aéronautique |
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Type | Biplace à réaction |
Premier vol | |
Motorisation | |
Moteur | Turbomeca Palas de 150 kgp[1] |
Dimensions | |
Envergure | 8,00[1] m |
Longueur | 5,12[1] m |
Hauteur | 1,78[1] m |
Surface alaire | 9,57[1] m2 |
Nombre de places | 2 |
Réservoirs | 210[2] L |
Masses | |
Masse à vide | 450[1] kg |
Masse maximum | 779[1] kg |
Performances | |
Décollage | 300[2] m |
Vitesse de croisière | 360[1] km/h |
Vitesse maximale (VNE) | 400[1] km/h |
Vitesse de décrochage | 148[2] km/h |
Plafond | 8 000[3] m |
Vitesse ascensionnelle | 5,75[4] m/s |
Distance franchissable | 550[1] km |
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Histoire
modifierL'appareil a été conçu par Yves Gardan dans le cadre d'un appel d'offres émis par le service de l'aviation légère et sportive (SALS), visant à relancer l'aviation générale au sortir de la Seconde Guerre mondiale. Il était destiné à l'entraînement, à la voltige et aux liaisons. En , il fut présenté au sol au salon aéronautique du Bourget[4]. Il effectua son premier vol le [1] sur l'aérodrome de Villacoublay aux mains de Roger Launay. Lors de ce vol, le pilote échappa de peu à un drame : en effet, alors qu'il effectuait un passage à vitesse élevée l'avion devint incontrôlable, effectuant une sorte de sinusoïde dans le ciel. Ce n'est qu'en coupant le réacteur alors qu'il était proche du sol qu'il parvint à se poser, brutalement mais sans dommage. Les analyses démontrèrent que les poutres reliant l'empennage étaient entrées en vibration, rendant impossible le contrôle de l'appareil. Par la suite celles-ci furent renforcées et l'appareil put continuer ses vols d'essais[6]. Cependant, les premiers essais en vol révélèrent que l'avion était largement sous-motorisé et il fut incapable de concurrencer les autres jets de l'époque, tel le Fouga Magister. Seuls 7 exemplaires furent construits[3].
Description
modifierLe SIPA S.200 est caractérisé par son empennage bi-poutre et son fuselage court accueillant le turboréacteur et un train d'atterrissage tricycle rétractable. Ses ailes en position médiane ont un dièdre de 3°[2] et sont équipées de volets de courbure[2]. Les sièges sont placés côte à côte.
L'appareil est propulsé par un turboréacteur à compresseur centrifuge Turbomeca Palas de 150 kgp fonctionnant au kérosène. Celui-ci est réparti en cinq réservoirs dont quatre dans les ailes[2].
Voir aussi
modifierNotes et références
modifier- Luc van Bavel, « SIPA S - 200 », (consulté le )
- (en) [PDF] « SIPA 200 : Flight manual » (consulté le )
- (en) « SIPA S.200 Minijet », aviastar.org (consulté le )
- (ru) « S.200 Minijet », airwar.ru (consulté le )
- (fr) « S.200 Minijet », minijets.org
- Jacques Noetinger, Drames et frayeurs aux essais en vol : et autres, Paris, Nouvelles Editions Latines, , 191 p. (ISBN 978-2-7233-2073-3, OCLC 637117651, lire en ligne), p. 13-14