Sabathil
Sabathil est une marque de clavecins canadienne.
La société Sabathil & Son, a été fondée en 1948 en Bavière avant de s'établir au Canada plus tard (en 1960) ; elle est basée sur Bowen Island près de Vancouver. Les fondateurs sont Simon et son fils Sigurd originaires de Marienbad en Europe centrale (région des Sudètes)[1].
Selon Wolfgang Zuckermann (The modern harpsichord), les clavecins Sabathil sont l'exemple superlatif de l'instrument moderne à la mode germanique (Serieninstrumente) extrêmement divergent de la facture traditionnelle - doté notamment d'une solidité à toute épreuve. Ayant eu à maintenir, entre autres, des clavecins Sabathil, il se montre extrêmement critique à leur égard, ainsi qu'à l'égard des méthodes de la firme, avec une ironie non dissimulée :
- « Sabathils are reasonably inexpensive and are among the most quickly delivered of all makes. (...) Thus all isn't lost. Get to work, Sabathil and son ; all you have to do is change the design of your soundboard, jack, bridge, case and keyboard ; and while you are at it, your firm's symbol as well. That tuning fork, entwined in a big S, looks suspiciously like the sign of a major world currency » (Les clavecins Sabathil sont raisonnablement bon marché, et parmi les plus rapides à être livrés. (...) Donc tout n'est pas perdu. Au travail, Sabathil et fils ; tout ce que vous avez à faire est de changer la conception de votre table d'harmonie, de vos sautereaux, de vos chevalets, de votre caisse et de votre clavier. Pendant que vous y êtes, vous pourrez aussi changer le logo de votre marque. Ce diapason entrelacé dans un S majuscule fait penser de façon insidieuse au symbole d'une grande monnaie mondiale) - op. cit., page 174.
Plus nuancé, Ed. L. Kottick décrit cependant ces instruments comme built to last (construit pour durer). D'ailleurs la firme continue à vanter les mérites du cadre métallique, très majoritairement abandonné par les autres facteurs.
Dans les années 1980, comme nombre de facteurs (allemands en particulier), Sabathil s'est converti à la construction d'instruments d'inspiration plus traditionnelle (avec toutefois un cadre en aluminium pour assurer la stabilité de l'accordage). La production annuelle qui a pu s'élever à 100 instruments était redescendue à moins d'une trentaine dans les années 1990[2],[3].
Références
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