Sailly-le-Sec
Sailly-le-Sec est une commune française située dans le département de la Somme, en région Hauts-de-France. C'est aussi l'ancien nom de Sailly-Flibeaucourt avant 1906.
Sailly-le-Sec | |||||
La mairie-école. | |||||
Blason |
|||||
Administration | |||||
---|---|---|---|---|---|
Pays | France | ||||
Région | Hauts-de-France | ||||
Département | Somme | ||||
Arrondissement | Amiens | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes du Val de Somme | ||||
Maire Mandat |
Catherine Candelier 2020-2026 |
||||
Code postal | 80800 | ||||
Code commune | 80694 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
350 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 52 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 49° 55′ 16″ nord, 2° 35′ 01″ est | ||||
Altitude | Min. 27 m Max. 112 m |
||||
Superficie | 6,74 km2 | ||||
Type | Commune rurale à habitat dispersé | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Amiens (commune de la couronne) |
||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Corbie | ||||
Législatives | Cinquième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Somme
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
| |||||
modifier |
Géographie
modifierLocalisation
modifierCommunes limitrophes
modifierMéricourt-l'Abbé | Treux | Ville-sur-Ancre | ||
Vaux-sur-Somme | N | Sailly-Laurette | ||
O Sailly-le-Sec E | ||||
S | ||||
Vaire-sous-Corbie | Le Hamel |
Nature du sol et du sous-sol
modifierLe sol et le sous-sol de la commune sont de nature tourbeuse dans la vallée de la Somme et calcaire recouvert par le limon des plateaux sur la majeure partie du territoire.
Relief, paysage, végétation
modifierLa commune présente un relief de vallée et un paysage de marais d'une part, et un paysage de plateau au nord.
Hydrographie
modifierRéseau hydrographique
modifierLa commune est située dans le bassin Artois-Picardie. Elle est drainée par la Somme canalisée et le Marais de Vaux et Marais de Sailly le Sec[Carte 1].
Le canal de la Somme, construit entre 1770 et 1827, et mis au gabarit Freycinet en 1880, est long 170 km. Il débute à Saint-Simon où il touche au canal de Saint-Quentin et débouche dans la baie de Somme[1].
Gestion et qualité des eaux
modifierLe territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Haute Somme ». Ce document de planification concerne un territoire de 1 798 km2 de superficie, délimité par le bassin versant de la Haute Somme est constitué d'un réseau hydrographique complexe de cours d'eau, de marais, d'étangs et de canaux. Le périmètre a été arrêté le et le SAGE proprement dit a été approuvé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est le syndicat mixte d'aménagement hydraulique du bassin versant de la Somme (AMEVA)[2].
La qualité des cours d'eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l'eau et l'Agence française pour la biodiversité[Carte 2].
Climat
modifierEn 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l'année et un hiver froid (3 °C)[4].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 13,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 702 mm, avec 11,9 jours de précipitations en janvier et 8,7 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Méaulte à 9 km à vol d'oiseau[5], est de 10,7 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 730,3 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].
Urbanisme
modifierTypologie
modifierAu , Sailly-le-Sec est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[9]. Elle est située hors unité urbaine[10]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Amiens, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[10]. Cette aire, qui regroupe 369 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[11],[12].
Occupation des sols
modifierL'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d'occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (87,7 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (87,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (77,1 %), eaux continentales[Note 3] (7,5 %), zones agricoles hétérogènes (6,9 %), zones urbanisées (3,9 %), prairies (3,7 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,7 %), forêts (0,2 %)[13]. L'évolution de l'occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Habitat
modifierLa commune présente un habitat groupé.
Voies de communication et transports
modifier- Le canal de la Somme ne sert plus aujourd'hui que pour le tourisme fluvial.
- La commune est traversée par la route départementale 233 qui relie Vaux-sur-Somme à Sailly-Laurette. Dans sa limite nord, elle est traversée par la route départementale 1 qui relie Amiens à Péronne.
Toponymie
modifierSailly-le-Sec, appelé aussi autrefois Sailly-le-Petit en 1844[14], se rencontre dans les textes anciens sous la forme : Salliacus siccus (1226), Sailly-le-Sech (1332), Sailly-le-Selz (1349)[15].
Sailly viendrait de salix (saule, en latin)[16], le suffixe « y » venant du latin (iacus) désignant un lieu habité, un domaine[17].
Histoire
modifierMoyen Âge
modifierLe nom de Sailly-le-Sec apparaît pour la première fois, dans une charte du comte de Flandre, de 1056, précisant que la terre de Sailly-le-Sec était soumise à la justice de l'abbaye de Corbie.
En 1340, la chronique de l'abbaye de Corbie indique que les moines de l'abbaye achetèrent un tiers des dîmes au seigneur d'Heilly[15].
Époque moderne
modifierSailly-le-Sec fut incendiée par les Espagnols en 1636, lors du siège de Corbie[18].
Au début du XVIIIe siècle, l'église du village fut reconstruite. Les revenus de la fabrique (tout ce qui appartenait à une église paroissiale) s'élevaient à 410 livres, en 1750[15].
Époque contemporaine
modifierXIXe siècle
modifierEn 1866, la commune de Sailly-le-Sec comptait 183 maisons pour 700 habitants[15].
A la fin du XIXe siècle, la bonneterie occupait 25 ouvriers sur des métiers à tisser et des tourbières étaient encore exploitées dans la vallée de la Somme[18].
Première Guerre mondiale
modifierSailly-le-Sec est le lieu où fut abattu l'as de l'aviation allemande Manfred von Richthofen - dit le Baron rouge - le . Ayant été détruit en partie par les combats, le village fut reconstruit durant l'entre-deux-guerres.
XXIe siècle
modifierPar arrêté préfectoral du , la commune est détachée le de l'arrondissement de Péronne pour intégrer l'arrondissement d'Amiens[19].
Politique et administration
modifierDémographie
modifierL'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[23].
En 2021, la commune comptait 350 habitants[Note 4], en évolution de +0,57 % par rapport à 2015 (Somme : −0,98 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Économie
modifierActivités économiques et de services
modifierL'activité dominante de la commune reste l'agriculture.
Culture locale et patrimoine
modifierLieux et monuments
modifier- Monument à la 3e division australienne.
-
Saint-Martin.
-
Autre vue de Saint-Martin.
-
Calvaire monumental.
-
Monument à la 3e division australienne.
-
Détail du monument.
Personnalités liées à la commune
modifierHéraldique
modifierBlason | D'or à la bande de sable chargée de trois ancres d'or posées à plomb, accompagnée de deux saules arrachés de sinople[28].
|
|
---|---|---|
Détails | Armes parlantes (sailly = saules).
La bande sable et le champ d'or sont empruntées aux armes de Pierre Dragon de Gomiecourt, dernier seigneur châtelain du village. Les ancres sont tirées des armes de la famille de Lancry, qui donna les seigneurs du lieu au XVIIe siècle. Enfin, les deux saules renvoient au toponyme de Sailly : « lieu planté de saules ». Création de Jacques Dulphy, avec la participation de Rémy Godbert, Daniel Juric & Arcady Voronzov, adoptée le . |
Voir aussi
modifierArticles connexes
modifierLiens externes
modifierNotes et références
modifierNotes
modifier- Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
modifier- « Réseau hydrographique de Sailly-le-Sec » sur Géoportail (consulté le 25 septembre 2024).
- « Qualité des eaux de rivière et de baignade. », sur qualite-riviere.lesagencesdeleau.fr/ (consulté le )
- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
modifier- Sandre, « le canal de la Somme »
- « SAGE Haute Somme », sur https://www.gesteau.fr/ (consulté le )
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Sailly-le-Sec et Méaulte », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Meaulte » (commune de Méaulte) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Station Météo-France « Meaulte » (commune de Méaulte) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
- « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune de Sailly-le-Sec ».
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction d'Amiens », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l'aire d'attraction d'une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Jacques Garnier, Dictionnaire topographique de la Somme, t. 1, Paris / Amiens 1867 - 1878, p. 250 (lire en ligne sur DicoTopo) [1].
- Abbé Paul Decagny, Histoire de l'arrondissement de Péronne et de plusieurs localité circonvoisines, t. 1, Amiens, Société des Antiquaires de Picardie, .
- « Toponymie : Picardie », sur crehangec.free.fr (consulté le ).
- Charles Rostaing, Les Noms de lieux, Paris, Presses universitaires de France 1969 p. 63
- Notice géographique et historique, rédigée par M. Noé, instituteur, 1899, Archives départementales de la Somme
- « Arrêté préfectoral portant modification des limites territoriales des arrondissements de la Somme - Recueil n°200 des actes administratifs du 27 décembre 2016 des Hauts-de-France », sur prefectures-regions.gouv.fr, (consulté le ).
- « Catherine Candelier succède à Thierry Manten à la tête de la mairie de Sailly-le-Sec : Thierry Manten a choisi de passer la main. Il reste conseiller municipal. Il passe le flambeau à Catherine Candelier, conseillère municipale depuis 2014, et seule candidate à sa succession », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ) « Trois mandats, c'est bien, a souligné Thierry Manten, j'ai aujourd'hui beaucoup trop d'activités extérieures. » L'édile municipal est entre autres, membre du bureau national de la MSA, la Mutualité sociale agricole. A 62 ans, le premier magistrat passe donc le flambeau « après 25 années passées au service de la commune ». Il était conseiller municipal depuis 1995 ».
- « Catherine Candellier confirmée dans son fauteuil de maire », Courrier picard, , p. 20.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- Clochers.org
- 40000clochers.com
- « 80694 Sailly-le-Sec (Somme) », sur armorialdefrance.fr (consulté le ).