Saint-Alban-de-Montbel

commune française du département de la Savoie

Saint-Alban-de-Montbel est une commune française située dans le département de la Savoie, en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Saint-Alban-de-Montbel
Saint-Alban-de-Montbel
Vue du chef-lieu devant le lac d'Aiguebelette et l'Épine.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Savoie
Arrondissement Chambéry
Intercommunalité Communauté de communes du Lac d'Aiguebelette
Maire
Mandat
Pierre Duperchy
2020-2026
Code postal 73610
Code commune 73219
Démographie
Gentilé Saint-Albanais
Population
municipale
681 hab. (2021 en évolution de +9,49 % par rapport à 2015)
Densité 150 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 33′ 09″ nord, 5° 47′ 03″ est
Altitude Min. 372 m
Max. 528 m
Superficie 4,55 km2
Type Commune rurale à habitat dispersé
Unité urbaine Le Pont-de-Beauvoisin
(banlieue)
Aire d'attraction Chambéry
(commune de la couronne)
Élections
Départementales canton du Pont-de-Beauvoisin
Législatives Première circonscription
Localisation
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Saint-Alban-de-Montbel

Géographie

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Situation et description

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Saint-Alban-de-Montbel, commune de l'Avant-Pays savoyard, est située sur une colline de la rive nord-ouest du lac d'Aiguebelette qui domine le lac.

Communes limitrophes

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Hydrographie

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Le territoire de la commune borde la partie occidentale du lac d'Aiguebelette.

Voies de communication

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Urbanisme

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Typologie

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Au , Saint-Alban-de-Montbel est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[1]. Elle appartient à l'unité urbaine du Pont-de-Beauvoisin[Note 1], une agglomération inter-départementale regroupant treize communes, dont elle est une commune de la banlieue[Note 2],[2],[3]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Chambéry, dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[3]. Cette aire, qui regroupe 115 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[4],[5].

Occupation des sols

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L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (58,5 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (57 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (46,9 %), eaux continentales[Note 4] (26 %), prairies (11,6 %), forêts (11 %), zones urbanisées (4,4 %)[6].

L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Toponymie

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Les différentes mentions de la paroisse ou la commune sont Ecclesia de Sancton Albino (1142) ; Sanctus Albanus de Montbello (XVIIe) ; Saint-Alban-de-Montbel en Savoie (1734) ou encore Port-de-Montbel (pendant l'occupation révolutionnaire française).

En francoprovençal, le nom de la commune s'écrit Sant Arban, selon la graphie de Conflans[7].

Histoire

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Durant la Seconde Guerre mondiale, la commune, située en zone non occupée, a été le théâtre d'un évènement marquant avec l'assignation à résidence de nombreuses familles juives étrangères dans les structures hôtelières de l'époque. 35 lits en hôtel avaient été réservés au regroupement des juifs étrangers par la Préfecture de Savoie. Le , ces familles ont subi une rafle organisée par la police française sous les ordres du gouvernement de Vichy. Plusieurs d'entre elles ont été déportées et assassinées à Auschwitz. Cette rafle massive, organisée dans toute la zone libre, a été préparée par le secrétaire général de la police René Bousquet, en collaboration avec la direction de la police nationale et les préfectures régionales et départementales. Les communes voisines de Lépin-le-Lac et Aiguebelette-le-Lac ont, elles aussi, été concernées par cette politique de regroupement des juifs étrangers en vue de leur déportation[8].

Politique et administration

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Administration municipale

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Liste des maires

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Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
maire en 1915 ? Jacques-Benoit Grimonet    
mars 2008 mars 2014 Roger Cavaillon ... ...
mars 2014 mars 2020 Annick Chevalier UMP Cadre de la Police nationale retraitée
mars 2020 En cours Pierre Duperchy ... ...
Les données manquantes sont à compléter.

Population et société

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Démographie

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Les habitants de la commune sont appelés les Saint Albambin(e)s[réf. nécessaire].


L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[9]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[10].

En 2021, la commune comptait 681 habitants[Note 5], en évolution de +9,49 % par rapport à 2015 (Savoie : +3,33 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1822 1838 1848 1858 1861 1866
194233230241271267228235254
1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906 1911
269275242234221229234223212
1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975
199180180178164175186216177
1982 1990 1999 2006 2008 2013 2018 2021 -
226418447554584624653681-
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[11] puis Insee à partir de 2006[12].)
Histogramme de l'évolution démographique

Enseignement

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La commune est rattachée à l'académie de Grenoble.

Médias

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Économie

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Le commune fait partie de l'aire géographique de production et transformation du « Bois de Chartreuse », la première AOC de la filière Bois en France[13],[14].

Culture locale et patrimoine

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Lieux et monuments

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Vue de l'église du village.
  • Église de la commune, construite et rénovée de nombreuses fois durant le XIXe siècle, dont 1868 pour le clocher, par ailleurs réparé en 1890 à la suite d'un impact de foudre[15].
  • Chapelle située sur la grande île du lac d'Aiguebelette, qui bien que située sur la commune de Lépin-le-Lac, fait partie de la paroisse de Saint-Alban-de-Montbel.

Personnalités liées à la commune

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Voir aussi

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Bibliographie

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Articles connexes

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Liens externes

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Notes et références

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Notes et cartes

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  • Notes
  1. Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
  2. Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l’agglomération ou de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine du Pont-de-Beauvoisin comprend cinq villes-centres (Aoste, Le Pont-de-Beauvoisin, Domessin, Le Pont-de-Beauvoisin, Saint-Genix-les-Villages) et huit communes de banlieue.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
  5. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

Références

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  1. « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  2. « Unité urbaine 2020 du Le Pont-de-Beauvoisin », sur le site de l'Insee (consulté le ).
  3. a et b Insee, « Métadonnées de la commune de Saint-Alban-de-Montbel ».
  4. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Chambéry », sur le site de l'Insee (consulté le ).
  5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  7. Lexique Français : Francoprovençal du nom des communes de Savoie : Lé Kmoune in Savoué, Bruxelles, Parlement européen, , 43 p. (ISBN 978-2-7466-3902-7, lire en ligne), p. 22
    Préface de Louis Terreaux, membre de l'Académie de Savoie, publié au Parlement européen à l'initiative de la députée Malika Benarab-Attou.
    .
  8. François Boulet, Les Alpes françaises, 1940-1944 : des montagnes-refuges aux montagnes-maquis, Bordeaux, Presses franciliennes, , 511 p. (ISBN 978-2-9527214-6-2), p. 195.
  9. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  10. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  11. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  12. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  13. Information Presse du 5 novembre 2018 : Le Bois de Chartreuse obtient la première AOC Bois en France. Une première dans la filière bois !, site officiel du Bois de Chartreuse.
  14. Cahier des charges de l’appellation d’origine « Bois de Chartreuse », homologué par l’arrêté du 23 octobre 2018 publié au JORF du 31 octobre 2018, Bulletin officiel du Ministère de l’agriculture et de l’alimentation, n° 2018-46 (.PDF).
  15. Paillard et al., p. 320.