Saint-Aubin-les-Forges

commune française du département de la Nièvre

Saint-Aubin-les-Forges est une commune française située dans le département de la Nièvre en région Bourgogne-Franche-Comté.

Saint-Aubin-les-Forges
Saint-Aubin-les-Forges
Mairie de Saint-Aubin-les-Forges.
Image illustrative de l’article Saint-Aubin-les-Forges
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Nièvre
Arrondissement Cosne-Cours-sur-Loire
Intercommunalité Communauté de communes Les Bertranges
Maire
Mandat
Bruno Verrain
2020-2026
Code postal 58130
Code commune 58231
Démographie
Population
municipale
383 hab. (2021 en évolution de −6,36 % par rapport à 2015)
Densité 15 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 08′ 29″ nord, 3° 12′ 08″ est
Altitude Min. 195 m
Max. 333 m
Superficie 26,34 km2
Type Commune rurale à habitat très dispersé
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction Nevers
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de La Charité-sur-Loire
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Saint-Aubin-les-Forges
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Saint-Aubin-les-Forges
Géolocalisation sur la carte : Nièvre
Voir sur la carte topographique de la Nièvre
Saint-Aubin-les-Forges
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
Voir sur la carte administrative de Bourgogne-Franche-Comté
Saint-Aubin-les-Forges
Liens
Site web saintaubin.e-monsite.com

Géographie

modifier

Saint-Aubin-les-Forges est une bourgade de la Nièvre, située à l'ouest du département.

Hameaux, écarts et lieux-dits

modifier

La commune regroupe les hameaux, habitations isolées et lieux-dits suivants : les Brûlés, Chamilly, les Comtes, Crot Canard, la Douée, les Esserts, les Fontaines, la Forêt, Forgebas, Forge Neuve, Frasnay, la Gauthiérie, la Grande Mare, les Grandes Vallées, la Grange Neuve, le Gué de la Chaise, les Hapériaux, la Limantonnerie, la Mirandole, Montivert, les Murailles, Palissonnet, la Rioterie, les Petites Vallées, Pierre des Élus, la Pinauderie, la Roche, les Roses, Villemaigre et Vingeux[1].

Communes limitrophes

modifier

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Centre et contreforts nord du Massif Central, caractérisée par un air sec en été et un bon ensoleillement[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,1 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 854 mm, avec 12,2 jours de précipitations en janvier et 8 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Guerigny », sur la commune de Guérigny à 6 km à vol d'oiseau[4], est de 11,7 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 910,8 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 42,5 °C, atteinte le  ; la température minimale est de −14,1 °C, atteinte le [Note 1],[5],[6].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[7]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Urbanisme

modifier

Typologie

modifier

Au , Saint-Aubin-les-Forges est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[9]. Elle est située hors unité urbaine[10]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nevers, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[10]. Cette aire, qui regroupe 93 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[11],[12].

Occupation des sols

modifier

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (62,4 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (62,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (59,1 %), prairies (33,2 %), terres arables (4,4 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (3,3 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie

modifier

Au fil du temps, la commune apparaît sous différents noms : Saint-Aulbin (1478), Saint-Aulbin-sous-Frasnay-les-Chanoines (1762), Val-Challier (pendant la Révolution) et Saint-Aubin-sur-Nièvre.

Histoire

modifier
Maison du bourg, construite en 1876.

La première mention connue du nom de la commune remonte à 1355 : Sanctus-Albinus (censier du chapitre de Nevers)[14].

La fondation du village ne serait pas antérieure au XIIIe siècle et la commune devrait son nom à une chapelle construite à cette époque.

À la Révolution, l’église et le presbytère sont vendus comme biens nationaux. Il n’y a plus de service religieux dans la commune pendant de nombreuses années. En 1840, une modeste église, sans grand caractère, est construite au bourg[15].

La fondation de l’école des garçons remonte à 1843, celle des filles à 1873. Chacune compte à la fin du XIXe siècle une seule classe : celle des garçons a 95 élèves, celle des filles 70.

La première route traversant le bourg, conduisant de Guérigny à Entrains-sur-Nohain, aujourd’hui la D. 117, date de 1865. Il n’y avait auparavant que des chemins ruraux[16].

La commune a abrité une industrie métallurgique, à laquelle elle doit en partie son nom. Le site de Forgebas est mentionné pour la première fois en 1734 mais est certainement bien antérieur. La forge était capable de fabriquer des ancres de 1000 à 2000 kg. On y trouvait onze logements pour les ouvriers. Le site de Forgebas est abandonné dans les années 1870[17]. À la fin du XIXe siècle, la commune compte six moulins (cinq sur la Nièvre et un sur la Douée).

En 1872, alors que le nombre d'habitants s'élève à 1094, on trouve sur le territoire communal sept cabaretiers, trois épiciers, trois sabotiers, deux maréchaux, deux charrons, un armurier... mais la population laborieuse est composée pour l'essentiel de cultivateurs et, surtout, de manœuvres. Une vingtaine de familles ont en nourrice un petit Parisien, placé là par l’hospice de Nevers[18].

Tout au long du XXe siècle, la population ne cesse de décroître, atteignant son étiage en 1990 avec 368 habitants. Une légère remontée se fait depuis sentir : en 2014, la commune compte 418 habitants.

Politique et administration

modifier
Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1925 1944 Louis Viquenault SFIO Ouvrier bûcheron, syndicaliste CGT
Conseiller d'arrondissement (1925-1940)
avant 1981 ? Jean-Pierre Doumer Droite  
? ? Mme Charmant PS  
juin 1995 mars 2001 Marcel Charmant PS Cadre de Compagnie d'assurance
député (1988-1992) - sénateur (1992-2001)
conseiller régional (1993-1995)
conseiller général du canton de Nevers-Est (1993-2011)
président du conseil général (2001-2011)
mars 2001 mars 2008 Philippe Legrand    
mars 2008 mars 2020 Annie Vaillant   Employée
mars 2020 En cours Bruno Verrain   Retraité
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie

modifier

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[20].

En 2021, la commune comptait 383 habitants[Note 3], en évolution de −6,36 % par rapport à 2015 (Nièvre : −4,41 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
6116508819381 0821 1381 1461 1261 124
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 0991 1101 1601 0941 1041 1021 096983913
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
836831812737683607567544558
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
523511510406368403447439439
2015 2020 2021 - - - - - -
409387383------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[21] puis Insee à partir de 2006[22].)
Histogramme de l'évolution démographique

Lieux et monuments

modifier
Frasnay-les-Chanoines.

Personnalités liées à la commune

modifier

Notes et références

modifier
  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références

modifier
  1. Nomenclature des hameaux, écarts et lieux-dits de la Nièvre, INSEE, 1951.
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  4. « Orthodromie entre Saint-Aubin-les-Forges et Guérigny », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Guerigny », sur la commune de Guérigny - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Guerigny », sur la commune de Guérigny - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
  8. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
  9. « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  10. a et b Insee, « Métadonnées de la commune de Saint-Aubin-les-Forges ».
  11. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Nevers », sur le site de l'Insee (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  14. Georges de Soultrait, Dictionnaire topographique de la Nièvre, 1865.
  15. Georges de Soultrait, Répertoire archéologique du département de la Nièvre, Paris, 1875.
  16. Auguste Namy, Histoire de la commune de Saint-Aubin-les-Forges, 1887, Mémoires de la Société académique du Nivernais, tome LXI, 1976.
  17. Pierre Bornet, Forgebas, commune de Saint-Aubin-les-Forges, Le Marteau Pilon, tome X 1998.
  18. Archives départementales de la Nièvre, Recensement de 1872, 6 M 231.
  19. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  20. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  21. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  22. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  23. Mémoires de la Société académique du Nivernais, 1976.

Voir aussi

modifier

Bibliographie

modifier
  • Auguste Namy, Histoire de la commune de Saint-Aubin-les-Forges, 1887, Mémoires de la Société académique du Nivernais, tome LXI, 1976.
  • Pierre Bornet, Forgebas, commune de Saint-Aubin-les-Forges, Le Marteau Pilon, tome X, 1998.

Articles connexes

modifier

Liens externes

modifier

Sur les autres projets Wikimedia :