Pont-d'Ouilly
Pont-d'Ouilly est une commune française, située dans le département du Calvados en région Normandie, peuplée de 999 habitants[Note 1].
Pont-d'Ouilly | |
Les bords de l'Orne. | |
Blason |
|
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Calvados |
Arrondissement | Caen |
Intercommunalité | Communauté de communes du pays de Falaise |
Maire Mandat |
Maryvonne Guibout 2020-2026 |
Code postal | 14690 |
Code commune | 14764 |
Démographie | |
Gentilé | Ouillypontains |
Population municipale |
999 hab. (2022 ) |
Densité | 51 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 52′ 26″ nord, 0° 24′ 31″ ouest |
Altitude | Min. 42 m Max. 251 m |
Superficie | 19,50 km2 |
Type | Commune rurale à habitat dispersé |
Unité urbaine | Hors unité urbaine |
Aire d'attraction | Hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Falaise |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
modifier |
Située sur l'Orne, au cœur de la Suisse normande, Pont-d'Ouilly est une commune de tourisme et de loisirs.
Géographie
modifierPont-d'Ouilly est située au confluent de l'Orne et du Noireau, sur la route reliant Falaise à Condé-sur-Noireau.
Le territoire comprend une enclave au sein de la commune ornaise de Cahan au nord du Noireau.
Climat
modifierEn 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Normandie (Cotentin, Orne), caractérisée par une pluviométrie relativement élevée (850 mm/a) et un été frais (15,5 °C) et venté[3]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat contrasté des collines », correspondant au Bocage normand, bien arrosé, voire très arrosé sur les reliefs les plus exposés au flux d’ouest, et frais en raison de l’altitude[4].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 12,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 777 mm, avec 11,8 jours de précipitations en janvier et 7,6 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Pierrefitte-en-Cinglais à 4 km à vol d'oiseau[5], est de 11,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 806,5 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].
Urbanisme
modifierTypologie
modifierAu , Pont-d'Ouilly est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[9]. Elle est située hors unité urbaine[10] et hors attraction des villes[11],[12].
Occupation des sols
modifierL'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (85,3 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (85,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (60,3 %), zones agricoles hétérogènes (15,3 %), forêts (12,8 %), terres arables (9,6 %), zones urbanisées (1,9 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
modifierLe nom de Pont-d'Ouilly symbolise l'union en 1947 des deux communes de chaque côté de l'Orne : Saint-Marc-d'Ouilly en rive gauche et Ouilly-le-Basset en rive droite. Le nom cette dernière localité est attesté sous la forme Oilliacus vers 1034[14].
Pont-d’Ouilly est le nom d'un hameau de l'ancienne commune de Saint-Marc-d’Ouilly[15].
Les Saint-Marc peuvent vénérer l'évangéliste Marc mais aussi parfois, tout comme les Saint-Mars, Médard de Noyon, évêque du VIe siècle[14], ce qui est le cas pour cette commune comme l'atteste le vocable Saint-Médard de son église.
Ouilly est une formation toponymique gallo-romaine, basée sur un anthroponyme latin ou roman tel qu'Olius[14],[16] ou Aulius[17], suivi du suffixe d'origine gauloise -acum, marquant la localisation ou la propriété.
Le Basset, du latin bassus, de l'ancien français baisset, basset, diminutif de bas, baisse, un endroit se trouvant en dessous du lieu de référence, partie basse du territoire, lieu bas, vallée, chemin creux ou spécialement un « lieu bas marécageux, plein de broussailles ».
Le gentilé est Ouillypontain.
Histoire
modifierDepuis le temps des diligences, Pont-d'Ouilly est reconnue comme ville étape. Dès le XIIe siècle, son pont de pierre aux sept arches était l'un des rares passages sur l'Orne permettant de relier Paris et Rouen à la Bretagne et au mont Saint-Michel. C'est un lieu de passage obligé pour franchir le fleuve et un véritable carrefour commercial. Au XXe siècle, la halle de Pont-d'Ouilly est l'une des plus prospères de la région.
Jusqu'en 1826, le secteur communal actuel est réparti sur trois communes distinctes : Saint-Marc-d'Ouilly, Saint-Christophe et Ouilly-le-Basset. À la création des cantons, Ouilly-le-Basset est chef-lieu de canton. Ce canton est supprimé lors du redécoupage cantonal de l'an IX (1801)[18].
Ainsi jusqu'en 1947, la rive droite de l'actuel bourg de Pont-d'Ouilly dépend donc de la commune d'Ouilly-le-Basset, alors que la rive gauche dépend de celle de Saint-Marc-d'Ouilly, Saint-Christophe (89 habitants en 1821[19]), en aval du pont, ayant été absorbé en 1826 par Ouilly-le-Basset (766 habitants[18]).
La Deuxième Guerre mondiale est très douloureuse pour l'agglomération de Pont-d'Ouilly. Les bombardements, dont le but est de détruire le pont, atteignent de nombreuses habitations aux alentours, et les deux communes d'Ouilly-le-Basset (588 habitants en 1946[18]) et de Saint-Marc-d'Ouilly (601 habitants[20]) sont déclarées sinistrées. Face aux difficultés administratives et financières pour la reconstruction, elles décident de fusionner pour former la commune de Pont-d'Ouilly créée par décret en date du .
Politique et administration
modifierLe conseil municipal est composé de quinze membres dont le maire et deux adjoints[24].
Démographie
modifierL'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[26].
En 2022, la commune comptait 999 habitants[Note 2], en évolution de −1,96 % par rapport à 2016 (Calvados : +1,58 %, France hors Mayotte : +2,11 %). Pont-d'Ouilly a compté jusqu'à 1 279 habitants en 1968.
Économie
modifierCulture locale et patrimoine
modifierLieux et monuments
modifier- Église Saint-Jean-Baptiste, du XIXe siècle, à Ouilly-le-Basset.
- Église Sainte-Thérèse, néo-romane, du XXe siècle, à Pont-d'Ouilly.
- Église Saint-Médard, du XIXe siècle, à Saint-Marc-d'Ouilly.
- Chapelle Saint-Roch, du XVIe siècle, à Saint-Marc-d'Ouilly.
- Calvaire avec une statue du Christ, la Vierge Marie et l'apôtre Jean situé devant la chapelle Saint-Roch.
- Ancienne halle aux grains (reconstruite en 1826).
- Ancienne gare de Ménil-Hubert - Pont d'Ouilly sur la ligne de Falaise à Berjou comportant une remarquable halle à marchandises des années 1880.
- Haras d'Ouilly, créé par le prince Pierre d'Aremberg, repris après la Première Guerre mondiale par le duc de Cazes et qui fut la propriété de Jean-Luc Lagardère avant d'être celle de l'Aga Khan depuis 2015[réf. à confirmer][28].
- Ancienne école d'Ouilly-le-Basset du XIXe siècle, munie d'un lanternon.
- Vestiges d'une motte féodale à Ouilly-le-Basset[29].
Activité et manifestations
modifierJumelage
modifier- Chipping Campden (Royaume-Uni) depuis 1980.
- Hafenlohr (Allemagne) depuis 2015
Personnalités liées à la commune
modifier- Jean-Luc Lagardère (1928–2003), industriel et patron de presse, est enterré à Pont-d'Ouilly, dans le cimetière d'Ouilly-le-Basset.
Héraldique
modifierLes armes de la commune se blasonnent ainsi : De gueules au léopard soutenu d'un pont isolé, voûté, de cinq arches, le tout d'or[30]. Le léopard d'or sur champ de gueules rappelle les armes de la Normandie. |
Voir aussi
modifierNotes et références
modifierNotes
modifier- Population municipale 2022.
- Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
Cartes
modifier- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
modifier- Altitudes, coordonnées, superficie : répertoire géographique des communes 2013 (site de l'IGN, téléchargement du 19 mars 2014)
- « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2
- « Orthodromie entre Pont-d'Ouilly et Pierrefitte-en-Cinglais », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Pierrefitte Cin_sapc » (commune de Pierrefitte-en-Cinglais) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Pierrefitte Cin_sapc » (commune de Pierrefitte-en-Cinglais) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l’Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune ».
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Larousse, , p. 506b
- Célestin Hippeau, Dictionnaire topographique du Calvados : comprenant les noms de lieu anciens et moderne, Impr. nationale (Paris, (lire en ligne), p. 226.
- René Lepelley, Dictionnaire étymologique des noms de communes de Normandie, Condé-sur-Noireau, Éd. Charles Corlet, (ISBN 2-905461-80-2), p. 193
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, t. 1 : Formations préceltique, celtiques, romanes, Genève, (lire en ligne), p. 577
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Ouilly-le-Basset », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Saint-Christophe », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- « Gérard Bisson : « Place à une nouvelle équipe » », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- « Marcel Lecoq, maire, s'entoure de trois adjoints », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- « Maryvonne Guibout a pris ses fonctions de maire », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- Réélection 2020 : « Municipales à Pont-d’Ouilly. Le conseil municipal a élu maire et adjoints », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations de référence de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020, 2021 et 2022.
- « Histoire - Le haras d'Ouilly », sur pont-douilly.com (consulté le ).
- Charles-Laurent Salch et Joseph-Frédéric Finó (photogr. Dominique Martinez), Atlas des châteaux forts en France, Strasbourg, Éditions Publitotal, , 19e éd. (1re éd. 1977), 834 p., p. 164 (cf. Ouilly-le-Basset).
- « Pont-d'Ouilly », sur armorialdefrance.fr (consulté le ).